Ce film est, selon moi, la preuve formelle que si Mickey Rourke avait mieux géré sa carrière en faisant des choix artistiques et non financiers, il aurait clairement pu rivaliser avec les géants dans le genre de Jack Nicholson ou Robert De Niro. On a là une œuvre magnifique, touchante et profonde. Réalisation léchée et captivante, des moments à la limite du génie, du bon Aronofsky.
«The Wreslter» (USA, 2008) apparaît dans l'oeuvre de Darren Aronofsky comme un virage formel et esthétique. Débarrassé des afféteries sublimes qui structurait «Requiem for a dream» et qui pesait sur l'attachant «The Fountain», «The Wrestler» verse davantage dans l'art discret des frères Dardenne que dans la sclérose audio-visuelle. Semblable à un biopic, ce film de catch détaille au niveau de la condition d'un homme les tares d'une Amérique attachée à sa morale judéo-chrétienne. Vieille gloire du catch américain, Randy «The Ram» Robinson alterne ses modestes combats de catch avec un job plus commun dans une boucherie. En faisant côtoyer le travail du corps (celui du catch) comme un acte de la passion et le travail de la chair (celui de la boucherie) comme un acte de la nécessité, Aronofsky conserve ses schèmes romantiques qui régissent jusqu'ici chacun de ses longs-métrages. La sensibilité émotive de Randy Robinson que voile le corps viril de «The Ram» apparaît alors comme l'éclat d'une émotion que la force de la chair ne laissait pas deviner. Le cinéma d'Aronofsky repose sur cette correspondance perpétuelle entre la force de l'image et la fébrilité émotive dont elle regorge. L'absence d'esthétisme étouffant, qui pouvait faire le charme comme l'agacement de ses précédents films, permet aux personnages de se libérer du joug de leur image pour déployer pleinement la nature de leur émotion. «The Wrestler» s'il préserve une certaine force de l'image, dorénavant inscrite sur les chairs, laisse un plus grand champ aux sentiments. Mais la lacune constante d'Aronofsky, un certain maniérisme, s'applique aussi au dosage des séquences d'émotion. Lorsque Mickey Rourke, dont l'interprétation se révèle remarquable, laisse couler ses larmes lors d'un rendez-vous avec sa fille, la scène est maladroitement amenée voire malaisée. Reste à saluer un montage sensible qui, à lui seul, évite les écueils pourtant patents du misérabilisme.
Avec The Wrestler, Darren Aronofsky a surement signé son meilleur film. Quelque peu discrédité suite à l'échec tant commercial que critique de The Fountain, Aronofsky choisira pour le rôle titre de ce film qui le remettra en selle une autre étoile déchue d'Hollywood en la personne de Mickey Rourke.
Mais l'acteur ne fait pas que mettre sa gueule cassée au service du récit, non il fait aussi don de ses tripes non seulement à l'oeuvre mais aussi au spectateur, s'exposant ainsi à un point que cela vire quasiment à l'autobiographique. L'acteur est absolument monstrueux de prestance et sa prestation atteint un tels niveau émotionnel que l'on ne pourra qu'applaudir des deux mains devant une telle honnêteté et aussi s'interroger devant la décision de l'Academie des Oscars qui lui a refusé la célèbre récompense.
Pour en revenir à Aronofsky, ce dernier se fait discret dans sa réalisation, faisant ainsi profil bas mais talent haut pour nous livrer une oeuvre aussi sincère que les sentiments de son protagoniste. Certes par moment le film tend à virer dans un misérabilisme purement propre à l'univers Aronofskyen. Toutefois ce dernier parvient à doser l'émotion en insufflant quelques magnifiques moment de grâce, très discrets dans leur mise en scène mais absolument brillants. Je tiens pour exemple cette superbe scène ou père et fille se retrouvent enfin, dansant dans le hall d'une salle qu'ils fréquentaient à l'époque. Ce sont ces petits moments qui rendent la descente aux enfers plus cruelle mais parviennent à rendre l'atmosphère moins étouffante. Et ce sont ces moments qui à mon sens manquent le plus à "Black Swan" , film suivant de Aronofsky, acclamé par la critique mais que j'ai à titre personnel détesté. Dans un tout autre registre, totalement différent on notera aussi des scènes de combat millimétré témoignant d'une parfaite maitrise de Aronofsky en ce qui concerne le fait de savoir tenir sa caméra.
La bande son signée Clint Mansell se fait aussi très discrète mais tout aussi percutante que le reste. On notera aussi quelques sons des eighties avec par exemple certaines chansons des Gun's and Roses. Quant à la chanson composée par Bruce "The Boss" Springsteen exclusivement pour le film et pour rendre service à son ami Mickey Rourke, cette dernière s'avère magnifique. Encore une fois on fait dans la sobriété mais l'émotion touche juste.
Pour conclure on a ici le film le plus sobre de la filmographie de Aronofsky mais aussi son plus juste. Le moins surfait et sans doute celui qui m'a le plus émeut. Une réussite en tout point.
Glauque ! Le pire film que j'ai jamais vu. J'ai pas aimé du tout il faut dire que j'ai horreur des films glauques avec lumière jaune, parkings pourris et histoire larmoyante. D'ailleurs pour moi ce n'est pas un film c'est documentaire. Et puis y en a marre de s'extasier parce que des acteurs font tout simplement leur boulot. Des chirurgiens le font tous les jours et on ne leur donne pas d'oscar pour ça ni des millions de dollars.
Mickey Rourke est exceptionnel dans ce fabuleux film qui dispose d'une réalisation excellente ainsi q'une histoire triste et émouvante entre un père et sa fille, entre un homme et une femme et entre un homme et sa passion !
Acclamer pars la presse, récompenser pour pars ces père de nombreux trophée il m'empêche que The Wrestler tiens plus de l'anecdotique qu'autre chose. Car a pars Mickey Rourke qui sort sont épingle du jeu et qui démontre que c'est un bon acteur le reste est tous simplement catastrophique. Le scénario n'a rien de palpitant et surtout ça a été vu 100 fois. La pauvre vie d'une ex star sur le bord du déclin qui veut a tous pris revenir sur le devant de la scène a déjà été exploiter a fond. Bien sur avec un peu d'effort même les choses les plus vue peuvent devenir intéressant, mais pour arrivez a faire cette exploit faudrait déjà faire une réalisation parfaite. Et ici c'est loin d'être le cas. La mise en scène et fait a la truelle avec pas loin de 30 min de plans qui serve a rien. Les pauvre match que l'on arrive a voir sont a peine intéressent a regardez. On aurais pu croire qu'aux moins le coté dramatique serais travaillez, mais RIEN la relation père/fille est anecdotique car malheureusement pas assez exploiter, quand a la relation héros/stripteaseuse celui-ci est tous aussi poussif, le seul petit avantage de cette relation c'est que 80% du temps la belle dame est a poil a exhibé sont cul dans tous les sens. Voila un film tous simplement mauvais qui même pour moi qui suis amateur de catch na pas réussis a prendre la moindre plaisir. Mais il a surtout réussis a me faire poser des questions sur la qualité d'un film pour recevoir des récompenses
Mickey Rourke qui été toujours en second rôle dans les films depuis longtemps revient en super forme pour l'un de ses meilleurs rôle dramatique. ça fait super plaisir de le voir en rôle principale. et le film et vraiment excellent !!! et le duo Mickey Rourke, Marisa Tomei... super. vivement le DVD en septembre 2009. et vivement le prochain Mickey Rourke ;)
Grosse déception, j'ai pas aimé du tout. C'est lent bon c'est pas trop le problème, le problème de ce film réside sous une réalisation qui provoque le sommeil, c'est soporifique. Trop souvent la caméra se trouve derrière Mickey Rourke, les combats attire la violence gratuite. Par contre le son est très bon.
Passé d'un cinéma réflectif (voir empirique)à un cinéma purement sensitif n'est pas une donne claire et limpide en soi pour tout réalisateur.Darren Aronofsky au parcours sans faute à ce jour(The Fountain boudé par une presse souvent trop cartésienne,emportée par le flot de leurs bons mots en lieu et place de belles sensations passe souvent à côté de quelque chose)et ce depuis Pi à The Fountain en passant par son chef d'oeuvre(devenu hélas culte branchouille, mais au combien méritant)Requiem for a dream.Film sur la vie d'un homme. Au plus près des corps Aronofsky filme (caméra à l'épaule, de dos) l'icône Rourke, le suit physiquement, lui laisse la place d'aller (de manière propre et figurée) suivre ce pour quoi il est fait, vivre une passion, pour elle, à travers elle. Double lecture des mythes portés en gloire au dessus des foules et jetés ensuite dans les abats des plus grandes joutes oratoires ironiques et moqueuses des stars déchues. On ne peut ainsi voir le reflet même de Mickey Rourke lors d'une improvisation orale avant un de ses matchs. Aronosky avec quelques subtils effets de mise en scène (3/4 durant tout le film) sert au mieux son personnage, sa vie, ce sport. Loin des combats esthétiques des films de boxes, le réalisateur met en scène ce qui l'est déjà sur le ring, un jeu des corps avec le décor. La caméra se fera ainsi oublier le temps de quelques instants de purs moments volés. Le casting (Tomei et Wood brillantissimes de jeu et de présence physique) est dans le ton unique et propre au film. Aronofsky ne devient pas mais reste donc un des acteurs majeurs du cinéma de ces 10 dernières années avec un film mêlant de façon aussi intime, respect du cinéma, de ce que fait naître et détruit un système starifié, tout en y mélant un profond respect de ses propres passions misent en métaphore tout au long du film. Un grand Monsieur vient de confirmer. Ladies and gentlemen : Darren "the director" Aronofsky !!
Film formidablement émouvant... d'une grande sobriété... ceci expliquant surement cela... Rourke nous rappelle qu'il a été (qu'il reste?) l'un des acteurs les plus talentueux de sa génération...
Un film incroyablement marquant et qui m'a profondément ému, que ce soit à sa sortie en salles ou encore aujourd'hui. "The Wrestler" narre l'histoire d'un catcheur déchu et vieillissant qui sent le poids de son âge et de ses erreurs passées le peser lourdement. Sa raison d'être en prend un coup lorsqu'il apprend qu'il ne peut plus catcher car la crise cardiaque se fait menaçante. Il tente donc de se tourner vers sa fille délaissée depuis son enfance, et entame une relation vouée à l'échec avec une strip-teaseuse amicalement proche, afin de se racheter une humanité et trouver le réconfort auprès des derniers liens qui le rattachent à la vie. Malheureusement, ces liens sont plus que fragilisés par ses propres fautes, et le catcheur Randy "The Ram" Robinson se lance avec une faible lueur d'espoir pour recoller les pièces avec deux femmes elles aussi détruites intérieurement...
Le poids lourd de ce film est sans conteste le prodigieux Mickey Rourke, campant parfaitement un personnage à son image, ce qui fait tout son naturel. On aurait jamais pu imaginer quelqu'un d'autre pour le rôle. Charismatique et vraiment attachant, il est néanmoins épaulé par deux actrices de talent : Marisa Tomei et Evan Rachel Wood, charmantes, sincères et naturelles. La formule entre les trois personnages au cœur du film fonctionne à merveille. La caméra d'Aronofsky filme l'instant avec une telle intensité qu'on a l'impression de se retrouver devant un documentaire : Image naturelle, esthétique dépouillée, caméra à l'épaule, font que tout ce que l'on voit à l'écran nous parait authentique. Sexe, drogues, violence et Rock'n'roll ne font que renforcer cet aspect durant tout le film. Il faut saluer à ce propos une bande originale qui ravira les amateurs et les partitions envoutantes et mélancoliques de Clint Mansell.
"The Wrestler" aborde des thèmes forts avec virtuosité : Déchéance, décadence, passion, rédemption, espoirs abattus, amour en vers et contre tout, le désir de recoller les morceaux d'un homme déchiré, avec sa propre existence... Darren Aronofsky a réalisé un véritable chef-d'œuvre qui se préoccupe d'une certaine couche de la société américaine perdue dans un monde qui lui est plus hostile encore qu'à d'autres, un film qui dresse des portraits d'êtres humains rongés par leurs défauts mais pourtant terriblement attachants, un film émotionnellement puissant et mélancolique, qui ne devrait laisser personne indifférent. La résurrection de Mickey Rourke.
J'ai vu le film en VF et je pense que cela a été une grosse erreur! Les doublages sont très mauvais et gâchent le plaisir. Sinon on pense à Rocky forcément. Le film est sympa mais sans plus. Je suis déçu par rapport au bruit qu'il a fait et qui finalement relève plus du retour en haut de l'affiche de Rourke que d'autres choses.