Bien avant Im Kwon-taek, ce parfait mélodrame ancré dans le confucianisme d'époque (régissant l'homme jusque dans sa moindre émotion) avoue à quel point le contexte traditionnel-culturel-historique a entériné l'individu en tant qu'être humain fait de sentiments. Des sentiments qu'il fallait cacher à tout prix, voire s'interdire, mais pourtant bien discernés par la fillette d'une veuve éprise de son locataire : ce drame tourmenté nous est donc relaté à travers les yeux innocents d'une enfant, avec gravité, humour et une certaine fraîcheur. Un film sobre et touchant, dont le titre français est plus précisément "L'invité de la chambre d'hôte et ma mère"