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traversay1
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5,0
Publiée le 6 août 2016
En 1889, le comte Sixten Sporre, lieutenant de l'armée suédoise, abandonne femme et enfants et déserte pour s'enfuir avec Elvira Madigan, funambule renommée. Quelques mois plus tard, les amants se suicident. Widerberg prend prétexte de ce fait divers (qui a eu lieu une trentaine d'années plus tôt) pour réaliser l'un des films les plus romantiques de l'histoire du cinéma. D'une beauté à couper à souffle, avec un montage audacieux, le film est une sorte d'hymne panthéiste et élégiaque, qui n'a que peu d'équivalent (Terrence Malick, Jane Campion ?). La musique de Mozart (le 21ème concerto pour piano) et de Vivaldi fit aussi beaucoup pour le succès du film, devenu culte au fil des années. La beauté de son actrice principale, Pia Degermark, prix d'interprétation à Cannes, ajoute au ravissement qui vous saisit à la vision de cette merveille.
insupportable, figé et niais, du cinéma qui a terriblement mal vieilli, avec des scènes ridicules, aucune émotion...et alors, ce procédé terrible qui donne l'impression que c'est une voie off qui parle à la place des acteurs...qu'on retrouve dans la plupart des films nordiques de cette époque ! c'est horripilant. on y rajoute un soupçon de David Hamilton dans chaque scène et on atteint la consécration du vieillot tartignolle. A fuir, ou alors idéal pour bécoter son ou sa petite amie pendant une séance de cinéma !
Pour ceux qui raffolent d'amours d'été chronomètre en main, ce duo de gentils dissidents égaré dans le sud nordique donne envie de se rouler à deux dans l'herbe. Pour un instant, un instant seulement. Classé comme prouesse technique par ailleurs, réputé difficile à réaliser pour les caméras de 1967 (ce flou en arrière-plan représentait alors une folie). Enfin en dvd, c'est une pépite en lumière naturelle de ces années-là. Les personnages secondaires délicieusement brossés, les hiérarchies sociales bien tranchées, les quelques aspects rigoristes auxquels on s'attend. Jamais creux ni mièvre. Le centre reste l'actrice de seulement 16 ans incarnant la délicieuse enfant qui ne grandirait jamais, sa chevelure, ses robes, sa corde enroulée autour des arbres. C'est aussi l'extase d'une cavale, pique-niques savourés, papillons qui se dérobent... Hypnotique puis vertigineux.
Ruben Ostlund récipiendaire de deux palmes d'or à Cannes (2017 et 2022) a, depuis ses débuts au cinéma, souligné qu'il se plaçait dans le sillage de Bo Widerberg.
Rappelon que Widerberg, representant le plus emblématique de la nouvelle vague suédoise est connu notamment pour les réserves qu'il exprima à l'égard de la filmographie d' Igmar Bergman auquel il reprochait" sa préoccupation exclusive pour la classe supérieure et par Dieu".
Actualité oblige, c'est l'occasion de revenir sur un de ses opus les plus renommés " Elvira Madigan" ( 1967) premier film en couleurs de Widerberg, présenté en compétition officielle à Cannes, où son actrice rayonnante et débutante Pia Degermark obtint le prix d'interprétation.
Tiré d'un fait divers situé à la fin du XIX eme siècle, c'est une métaphore sur l'amour romantique et sur ses conséquences malheusement tragiques lorsqu'il est vécu sans concession aux normes sociales.
Sans doute inspiré dans son traitement par " le déjeuner sur l'herbe de Renoir" , le film prend son envol dans sa seconde partie la plus réussie. La première manque un peu trop de rythme et de contenu à mon goût.
Composé de peu de personnages, sans beaucoup de dialogues, porté par la musique de Mozart, ramassé en 85 minutes, ce portrait d'une histoire d'amour fou entre un officier suédois, marié, père de famille et une funambule est concentré sur la cavale des deux amants.
C'est en creux une ode à la liberté, au plaisir et à la place réelle que leur réserve la société.
La jeune actrice principale, découverte dans un magazine par le cinéaste, est dotée d'une photogénie exceptionnelle qui se marie à merveille avec la pureté des paysages du sud de la Suède.
Pour la petite histoire, sa carrière cinématographique, malgré le prix Cannois, sera aussi brève que sa vie personnelle sera dramatique.
« Elvira Madigan » est le 1er film en couleurs de Widerberg, réalisateur suédois, un peu oublié et beaucoup moins connu qu’Ingmar Bergman (de 12 ans son ainé) et qui fait figure de chef de file de la Nouvelle Vague suédoise (suite à son livre « Vision du cinéma suédois »). Il a pris le parti de filmer en lumière naturelle, s’opposant ainsi au procédé Technicolor (dit trichrome car constitué de 3 négatifs noir et blanc, l’un sensible au rouge, l’autre au vert et le 3e au bleu) qu’il trouvait trop saturé en couleurs) et qui fut utilisé à ses débuts, par exemple, pour « Blanche-Neige et les sept nains » (1937), « Les aventures de Robin des Bois » (1938), « Le magicien d’Oz » (1939) et « Autant en emporte le vent » (1939). L’histoire est tiré d’un fait divers tragique s’étant déroulé en Suède et au Danemark en 1869 ; un lieutenant de cavalerie (Thommy Berggren) déserte l’armée et abandonne femme et enfants pour partir avec une funambule de cirque (Pia Degermark) dont le nom de scène est Elvira Madigan. Les images sont très belles (beaucoup de scènes extérieures dans les prés où les 2 amants piqueniquent) mais la façon de raconter est démodée, un peu niaise (ah la scène où ils courent après les papillons sous les notes du concerto n°21 pour piano et orchestre de Mozart !). Qui se souvient que Pia Degermark, âgée de 16 ans lors du tournage, a eu le prix d’interprétation féminine à Cannes en 1967 ? Elle ne tournera que 3 films ensuite avant de tomber dans l’enfer de la drogue et faire de la prison pour escroquerie... Un beau film qui annonce, peut-être, Mai 68 et le « Power flower » et qui a surtout un intérêt historique (la magnifique photographie de « Barry Lindon » date de 1975).
Bo Widerberg fut un cinéaste suédois très apprécié de la critique française à la fin des années 60 et au début des années 70. Elvira Madigan est certainement son film le plus célèbre. On est assez loin des films plus engagés qu'il tournera ensuite (Adalen 31 en particulier). Il s'agit d'une oeuvre romantique qui narre la triste et véritable histoire d'amants maudits: un officier suédois et une très jeune funambule. Le film bénéficie d'une photo de toute beauté (on pense à Terence Mallick) et d'une actrice de 15 ans étonnante qui reçut d'ailleurs le prix d'interprétation féminine à Cannes en 1967. Il n'a pas du tout vieilli; au contraire j'ai l'impression qu'il s'est amélioré avec le temps, en acquérant une certaine profondeur mélancolique. Presque indispensable pour les cinéphiles.
Tu sembles définitivement perdu pour le cinéma ! Comparer cette merveille à du David Hamilton alors que Bo Widerberg, à l'époque, tente de proposer une alternative au cinéma tout puissant du maître Bergman en se référant à la Nouvelle Vague. De plus, Il transpose le Flower Power naissant dans un fait divers authentique survenu en 1889. Une véritable merveille romantique et intemporelle ! Allez, je te laisse avec l'intégrale de Fast and Furious !