Un bon film de Catherine Breillat , déjà bien dans le style de ce que seront ses futurs succès . Un mélange de récit littéraire, d'un vrai talent cinématographique avec des plans séquences à couper le souffle, et de sexualité affirmée , libérée ?!.. C'est aussi un film marqué par les années 70, où la femme est au sommet de sa phase libératrice, . C'est un " peak" dans l'histoire de l'humanité et le film tourne autour de cette liberté, comment la vivre ? se comporter comme un individu libre de son corps , comme le font les hommes..Dominique Laffin est touchante de sensibilité, dans cette recherche de son équilibre impossible.Elle irradie le film de sa fragilité, elle a tour à tour : envie d'être soumise , d'être brutalisée,mais aussi d'être câliner..Toute la complexité de la femme moderne est en elle. Une fantastique actrice, qu décèdera beaucoup trop tôt.A noter aussi la belle apparition à la fin de Gérard Lanvin , tout jeune , dans ce sublime plan séquence de montée d'escalier à Montmartre . Il joue son rôle de petite frappe , qui profite de Laffin , l'emmène à l'hotel et la chevauche avec une frénésie sexuelle toute Lanvinienne . On devine le fantastique acteur qu'il deviendra ensuite ( pas seulement pour le côté sexy). Le fim est tourné dans des tons de clairs obscurs et de bleu nuit très prononcés . Une belle oeuvre qu'il faut absolument redécouvrir, si l'on aime le beau cinéma et cette artiste si personnelle, si unique , si atypique, si "intelligente" qu'est Catherine Breillat . C'est probablement la seule réalisatrice femme qu soit une vraie artiste , une créatrice.. Une très belle (presque) 1ere oeuvre , qui mériterait tout aussi bien une 3e étoile;
Film que j'ai regardé uniquement pour la présence de Dominique Laffin, belle actrice au physique doux et paradoxalement aussi rebelle que sa fin prématurée ne fait que rendre plus fascinante et que j'ai connu en regardant "Dites-lui que je l'aime" où elle réussissait l'exploit de voler la vedette à Miou-Miou et à notre Gégé nation... euh à Gégé tout court... Ben heureusement qu'elle est là car ce film pour bobos parisiens en manque de sensations fortes se distingue par une totale absence scénaristique et par une prépondérance très lourde du dialogue devient ennuyeux au bout de... trente secondes.
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4,0
Publiée le 5 septembre 2024
L'une des grandes rèussites de Catherine Breillat! L'importance de "Tapage nocturne" vient surtout de Dominique Laffin, belle et fragile, qui collectionne les aventures sans lendemain, quasiment d'impudeur de la première scène originale d'un bistrot à la dernière sur un banc public! Des êtres, des liaisons èphèmères, le refus de s'installer dans l'existence! N'hèsitant pas à se dènuder entièrement sous le regard pervers de Bertrand Bonvoisin, Dominique est rèellement habitèe par ce personnage de Solange et tient le mètrage sur ses frêles èpaules dont l'intèrioritè se fissure progressivement, rendant ainsi plus criante la fausse passivitè d'un univers libertin, sans ligne de fuite! Enfin, le choix de resserrer l'intrigue dans une chambre, dans une piaule tout ce qu'il y a de repoussant ou dans une montèe d'escalier sous une neige naissante à Montmartre rend ce film d'atmosphère dèsespèrè d'autant plus fort et èvident! Avec une très jolie rèplique de Dominique à un inconnu : « Pourquoi vous me regardez comme ça ? Pour compenser toutes les fois que je ne vous ai pas vu du tout ». Film nocturne, cafardeux, magnifique, très typique d'une marginalitè vècue comme un dèsir de libertè, avec une actrice constamment en ètat de grâce...