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    Les Chiens
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    Roub E.
    Roub E.

    948 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2021
    La banlieue parisienne, les jeunes font du mono roue avec leurs motos, le sentiment d’insécurité grimpe et il est relayé par les médias, l’immigration elle aussi a mauvaise publicité accusée d’engendrer une augmentation de la délinquance. La population a peur, se radicalise, veut une justice plus expéditive voir la faire elle même. C’est très actuel et pourtant « les chiens » date de la fin des années 70. C’est un brûlot brillant très audacieux qui met les pieds dans le plat même s’il aurait gagné de mon point de vue à être encore plus ambigu. La facilité avec laquelle un être humain bascule dans la violence quand il a peur est très bien dépeinte. Gérard Depardieu inquiétant comme rarement fait des merveilles, face à lui Victor Lanoux qui joue un médecin qui voit la ville basculer lui rend bien le change. C’est très bon et malheureusement encore très actuel.
    cinono1
    cinono1

    300 abonnés 2 054 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2017
    Les chiens, film de 1979, a très bien vieilli malgré quelques scories. Il présente la France du début des années 80 comme quoi des problèmes existaient déja. Le climat est étrange, anxiogène et les thématiques sont passionnantes, l'auto-défense, les nouvelles villes, la violence, la mise en discours du la haine. Alain Jessua dénonce avec force certains comportements masculins, le sentiment de toute puissance qui accompagnent ceux qui possèdent des armes (les chiens ici), et la modernité qui rétrécit le coeur humain. La communauté noire est montré avec plus de bienveillance attaché à des valeurs ancestrales. Dommage qu'il y a certaines faiblesses dans l'enchainement des scènes et que les seconds rôles soient mal développés. Depardieu est fascinant dans ce rôle d'apprenti sorcier, Victor Lanoux, qui a produit représente l'homme progressif, plongé dans un monde violent. Très intéressant.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    686 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juillet 2024
    Film d’une grande actualité, Les Chiens s’empare du sentiment d’insécurité au sein d’un espace nouveau en région parisienne (Torcy) composé de banlieues pavillonnaires et de tours dépourvues d’âme, et se saisit du meilleur ami de l’homme comme d’une métaphore de la violence endémique qui gangrène les familles, les relations sociales et la vie politique. Les gros plans sur la course de l’animal, sur la hargne qu’il place dans ses attaques commandées, dans les morsures laissées figurent celle-ci, entrecoupés de plans sur les acteurs. Morel, campé par Gérard Depardieu, affirme une ambiguïté subtile, le personnage habillant de douceur un discours intéressé de repli communautaire, divulguant sous des airs de chien battu un sadisme qui transparaît lors des séances de dressage. Face à lui se tient le docteur Henri Ferret (Victor Lanoux, remarquable), figure de spectateur contraint à quitter sa passivité pour s’engager contre les manigances des marchands de peur lorsque la femme qu’il aime lui préfère la compagnie canine – à ce titre, une séquence dans la chambre à coucher suscite un profond malaise. Dès lors, les multiples chantiers, les friches dont s’emparent industries et promoteurs immobiliers, les travaux partout présents construisent physiquement la dérive idéologique des habitants.
    Max Rss
    Max Rss

    197 abonnés 1 767 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mars 2019
    Que ce film est frustrant. Car on aurait pu tenir là un thriller canin de haut niveau à la française. L'idée était top et était la porte ouvert à de multiples possibilités. Seulement voilà, Jessua décide d'en faire un truc classique, bien dans la veine des drames de l'époque. En plus, le film n'est clairement pas abouti. Parce que même si Jessua a décidé de faire de son film un drame, il y avait la place pour faire autrement mieux. Et c'est d'autant plus rageant quand on voit le duo d'acteurs à l'affiche. Même si, on ne va pas se mentir, Depardieu est très nettement un cran au-dessus de Victor Lanoux.
    Vinz1
    Vinz1

    177 abonnés 2 429 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 avril 2021
    Ce film de Jessua marque toute une époque, celle de l’insécurité en France et du racisme anti immigrés des années 70/80. Si le dénouement est attendu et que certains rebondissements sont prévisibles (cf. l’identité du violeur), l’ensemble se laisse visionner sans problème grâce aux acteurs tous très bons (un Depardieu svelte et une magnifique Nicole Calfan, en tête) et au côté réaliste de l’ensemble, véritable photographie de la ville de Torcy en 1978, où l’ensemble de la population, telle une meute fascisante, désire faire fuir l’intrus à tout prix, inquiétant !
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    36 abonnés 2 360 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 mars 2024
    Dand une petite ville sinistre, Alain Jessua décrit une population gagnée par un sentiment névrotique d'insécurité, avec pour corollaire des relents racistes et anti-jeunes. La plupart des concitoyens du docteur Féret (Victor Lanoux), lucide et médusé, tiennent désormais en laisse un chien méchant.
    C'est une vision quasi surréaliste que produit la prolifération de couples homme-chien dans les rues de la ville, et la principale originalité du film de Jessua tient à ce reflet qui confine au genre fantastique. On verra surtout dans le sujet du cinéaste une parabole sur l'auto-défense et ses dérives, l'auto-défense issue d'une conception populiste de la justice, dont Gérard Depardieu, en éleveur de chiens, figure une sorte de dangereux gourou.
    Malheureusement, cette dénonciation d'un phénomène sociale fondé sur la paranoïa et la bêtise, s'inscrit dans une mise en scène aussi démonstrative que maladroite. L'ensemble n'est guère nuancé ou subtil, à l'image de personnages, principalement ceux auxquels le docteur Féret voludrait s'opposer, qui sont simplistes ou caricaturaux.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2018
    septiemeartetdemi.com - Les Chiens ne sont pas un film fantastique. C'est un drame des plus ordinaires, et pourtant il s'assimile, sans qu'on sache trop pourquoi, au domaine du fantastique. En ça, le film rappelle énormément le style de Jean-Pierre Mocky, surtout dans Ville à vendre. Il fait pourtant bien attention de s'enfiler lui-même la camisole de force en s'obligeant à ne pas sortir d'une petite ville et de ses médias. C'est là encore très mockyen... Appelons donc cette ville Mockyville.

    Mais la création d'Alain Jessua va encore plus loin en cela que c'est carrément une dystopie. Une dystopie qui porte sur une société où tout le monde a un chien... Et c'est aussi balèze que ça le semble au premier abord, notamment parce qu'on a aucune idée si l'œuvre naît dans un esprit cynophobe affirmé ou cynophile lucide. Elle vient en tout cas clairement d'un esprit cinéphile.

    Il y a quelques erreurs dans la représentation des personnages, notamment celui de Victor Lanoux qu'il incarne pourtant avec sa prestance habituelle. Celui-ci est un nouvel arrivant dans Mockyville et il doit s'acclimater à une population qui va s'avérer douteuse et étrange. Il est docteur-inspecteur, quoiqu'il s'en défende. Et tout ça, c'est un filon déjà bien usé en l'année 1979. Le personnage de Nicole Calfan n'est guère mieux rodé ; violée, elle va jouer le traumatisme le temps d'une visite du bon docteur puis sautera du lit guillerette et déterminée à ne pas prendre de chien – car c'est là le nœud de l'histoire : tout le monde prend un chien pour se défendre du crime galopant. Puis, craignant une nouvelle agression, elle va changer d'avis quand bien même elle s'amourache dudit docteur qui, quant à lui, est strictement opposé à cette mode. C'est limite n'importe quoi. On peut mettre cette facilité du scénario sur son objectif, qui est de faire passer tous les gens pour des c**s, mais cela reste un peu faible.

    Finalement, ceux qui jouent le mieux leur rôle sont les chiens eux-mêmes, même si l'on doit bien entendu louer l'énorme travail invisible des dresseurs. Les bêtes ne tournent pas que dans des scènes auxquelles leur dressage préalable les préparait. Ce sont des rôles durs, rendus avec une classe immense par la dévotion des acteurs. Chapeau à Calfan et Depardieu surtout, qui sont formidablement à l'aise dans le dressage fictif qu'ils font de leur animal. Non seulement Depardieu est génial dans son rôle d'entraîneur canin, mais il est bluffant lorsque les chiens s'acharnent sur sa veste d'entraînement.

    [Spoiler] Mais l'intérêt des Chiens de Jessua ne s'arrête pas là, quoiqu'il s'en serait tiré là avec un résultat déjà honorable. En plus de tout cela, il y a une double morale, qui démarre de part et d'autre de la société. D'un côté, il y a les Noirs, qu'on ségrègue, et de l'autre les chiens, qu'on idolâtre. La mise en parallèle n'est pas neuve, mais l'intégration dans le petit monde politique de Mockyville est bonne. À la fin, une chasse à l'homme (par des chiens) se solde par la mort d'un homme, et on ne réalise pas tout de suite qu'il s'agit d'un meurtre, car cela ressemble tellement à un accident, et le spectateur a été tellement bien entraîné à y en voir un... Et ce meurtre remet tout à sa place : « il n'y a pas de mauvais chiens, juste des mauvais maîtres », nous dit-on. Cela active un mécanisme dans le scénario, comme pour aligner deux roues dentées : en quelque sorte, les Hommes sont des chiens, et les Noirs sont des Hommes...
    Le comptoir du cinéphage
    Le comptoir du cinéphage

    28 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2009
    un film au nihilisme assez sidérant. Des habitants achètent des chiens pour se protéger de la delinquance. depardieu en dresseur de chien raciste et violent est terrifiant.
    Cyril J.
    Cyril J.

    26 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2015
    Film surréaliste qui a su ne pas sombrer dans l intellectualisme pénible et compliqué. On a ici une forme manifeste de poésie filmée. Où on se fait doucement embrigader soi-même, puis éclairer sur différents thèmes des voies sans issue : les constructions de banlieue dortoirs, l ennui d une jeunesse sclérosée mais pleine de vie, la délinquance, du syndrome du bouc émissaire immigrationiste, la paranoïa adaptative, la déshumanisation quand on en arrive à être obsédé par l accessoire au détriment de l essentiel, le clientélisme et la compromission politique, et le désespoir de l homme qui s époumone dans le désert.
    Avec un Victor Lanoux fort, charmant et vulnérable ; et un Gérard Depardieu, comme toujours ambigu, à la fois avenant, protecteur, puis inquiétant, omniprésent, révélant sa faiblesse d enfant, sa soif de pouvoir et sa perversion.
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    11 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2016
    Un film qui n'a pas trop vieilli; une société cherchant à se défendre contre la délinquance. L'idée de prendre un chien est remplacée maintenant par une arme à feu mais le propos est le même. La jeunesse elle aussi a changé, montrant que le film est daté. Des scènes bien filmées (des gros plans sur les gueules des chiens, les folles attitudes des maîtres lors des attaques de chien) ajoutent par moment un certain suspense et une montée de l'angoisse. La communauté noire nous paraît bien sympathique, déracinée et pitoyable, malgré ses chants et ses danses. Enfin Victor Lanoux est un médecin bien sous tous rapports, seul contre tous (excepté avec les jeunes), même la police est égratignée au passage; Gérard Depardieu est très crédible en maître-chien. Par contre la bande son est parfois insupportable et la première scène dans la discothèque est ridicule.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 mars 2008
    sans fautes
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 octobre 2008
    que dire ?
    par exemple que c'est un film visionnaire, opressant et que Depardieu et Lanoux sont extraordinaires
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 septembre 2008
    Ce film nous expose les dérives de l'auto-défense
    dans une société violente tout en traitant le problème des chiens dangereux. Mélangeant plusieurs
    genres (policier, drame, suspense), cette oeuvre réalisée par Alain Jessua est inclassable, unique et surtout visionnaire. Tous les fléaux décrits dans cette ville nouvelle demeurent encore d'actualité, amplifiés par la peur des citoyens croyant se protéger en "adoptant" des chiens de défense. L'architecture de Marne la Vallée, les séquences nocturnes, les cadrages renforcent ce climat lourd et inquiétant; le casting avec un Victor Lanoux sobre, mais efficace et un Depardieu fou de ses pensionnaires canins reste excellent.
    Un résultat surprenant, original, frolant parfois le fantastique et parfaitement maitrisé par son auteur.
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