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    Le Nombril du monde
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    3,2
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    Ismail33
    Ismail33

    14 abonnés 622 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2009
    Un Michel Boujenah hors du commun, qu'on retrouve là, à joué un rôle qui lui tient à coeur, par ses racines, et presque dirons-nous une histoire qui lui ressemble. Un rôle merveilleusement interprété, on ne le reconnait pas, ce qui lui a valu un César en 1992.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 326 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 janvier 2014
    C’est marrant, mais ce film je ne peux pas m’empêcher de le trouver malsain sur énormément de points. Il se vautre dans le pathos en permanence. Au mieux on ne peut que ressentir que la pire des pitiés pour le personnage principal. Jamais finalement je n’ai pu ressentir pour lui ne serait-ce que de la tendresse. Personnellement, ce genre de démarche me laisse toujours quelque peu froid… et c’est un euphémisme !
    Joëlle Roubine
    Joëlle Roubine

    4 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 août 2024
    Ariel Zeïtoun et Michel Boujenah, un tandem remarquable
    Impossible à revoir car indisponible, « Le nombril du monde », produit voilà plus de trente ans, est pourtant un cadeau. Rares sont les films qui balayent l'histoire des Juifs de Tunisie sous autant d'aspects : classes sociales, condition féminine, nazisme, amitiés risquées, amours interdites... où s'ajoute un méli-mélo de langues telles l'arabe, le français, l'hébreu, l'allemand, l'anglais. Le film d'Ariel Zeïtoun ne souffle pas, il y a trop à raconter. Pendant près de deux heures trente, le spectateur ne souffle pas non plus, il y a trop à découvrir.
    Bajou, enfant pauvre au physique ingrat, devenu jeune adulte égoïste et revanchard, quitte province et famille pour tenter sa chance à la capitale. Mais ses quelques années d'enfance insouciante laissent vite place à la réalité politique que traverse la Tunisie. Et, à peine s'écrie-t-il « À nous deux Tunis ! » (on pense à Rastignac) en arrivant à destination, que surgissent des manifestants scandant « libérez Bourghiba ! ». La jeunesse tunisienne ne veut plus de protectorat français. Pour les Juifs, associés aux Français, ce sera le début de leur fin.
    Pugnace et ambitieux, Bajou l'orphelin, l'obèse, le pauvre, le Juif, trouvera gîte, couvert, travail et éternelle amitié en Moktar, boulanger arabe interprété par Mustapha Adouani, le Mastroianni tunisien.
    Nombre de scènes d'une force inouïe ponctuent le film comme celle du chef de famille, le grand patron, Scali (impeccable Roger Hanin) qui, fort de sa superbe, humilie l'enfant Bajou ou son métayer avant de s'en repaître dans un rire tonitruant. Scali encore, dans sa folle colère (à comparer, celle du père Grandet envers Eugénie fait pâle figure) vis-à-vis de sa fille tombant comme une fleur suppliciée à ses pieds pour éviter une tragédie après avoir tenté une désobéissance naïve. La raison ? Bajou ! Parce qu'il aura pris sa revanche en achetant des années plus tard à un Scali ruiné sa fille unique, Habiba (magnifique Delphine Forest), tombant de ses illusions comme d'une tour, elle qui en aimait follement un autre. « Ne commencez jamais le mariage par un viol » écrivait Balzac. Privé d'éducation, Bajou n'avait pas lu Balzac, il achetait ce qui était à vendre.
    Et puis, vinrent les Nazis. « Les Allemands à Tunis ! C'est comme si il neigeait ! » Et de nouveau, les Juifs durent se cacher avant de rebondir encore et vivre dans une paix relative, mais éphémère.
    « Bajou ! Dis à tes enfants, et à tes petits-enfants qu'on a vécu ensemble nous, nous tous, et qu'on étaient très bien. Dis-le, dis-le sinon tout le monde va oublier. » l'enjoint Moktar, résigné devant une foule d'indépendantistes victorieux venus expulser le Juif de chez le boulanger arabe.
    Tandis que la majorité des témoins de ce temps s'est éteinte « Le nombril du monde » constitue un témoignage sans pathos d'une société juive présente depuis plus de deux millénaires, qui s'était adaptée à toutes les turpitudes, qui avait surmonté toutes les tragédies ; une société qui jonglait entre âge d'or et hostilités, jusqu'à son inexorable reddition. Meyer, mon père, fut de ceux-là. Ce texte lui est dédié.
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