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Dora M.
64 abonnés
501 critiques
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3,5
Publiée le 12 juin 2019
Histoire touchante d’une femme qui s’occupe de son foyer, qui enchaîne les ménages, les courses, etc. pour subvenir aux besoins de sa famille : son mari chauffeur de taxi autoritaire qui n’arrive pas à oublier son amour de jeunesse qu’il a connue en Allemagne ; son fils dealer ; son autre fils parti vivre chez un dentiste attiré par les enfants (!) et sa belle mère radine, fan de bâtons, d’eau gazeuse, de madeleines et qui a un lézard de compagnie. Son entourage détonne tout autant, notamment la voisine prostituée. Ce petit monde est très attachant, on partage plusieurs scènes cocasses de la vie de l’héroïne, avec une mention spéciale pour le personnage de la grand-mère !
Qu'est ce que j'ai fais pour mériter çà ? Un titre bien curieux pour un film qui ne l'est pas moins mais qui marque les débuts prometteurs de Pedro Almodovar, cinéaste espagnol alors inconnu hors de son pays.
Pour son quatrième long-métrage sorti en 1984, Pedro Almodóvar offre une comédie sombre truffée d’humour noir. On y retrouve Carmen Maura, l’actrice fétiche des débuts du réalisateur, dans un rôle de mère combattante au service de son entourage. Et quel environnement ! Un mari peu aimant, deux fils dont un trafiquant de drogue, une belle-mère envahissante et une voisine prostituée. Tous ces portraits sont croqués de manière loufoque sans jamais oublier de décrire la dureté de la vie dans un quartier populaire. En dépit des souffrances et des restrictions, la solidarité reste de mise. Malgré son caractère brouillon, le récit possède suffisamment de rythme pour éviter l’ennui. Bref, une chronique contenant déjà les thématiques chères au cinéaste espagnol.
Saisissant cette analyse d'une famille populaire de Madrid vue sous l'angle de la femme. Ils vivent dans un immeuble de grands ensembles, le mari est chauffeur de taxi, deux enfants, dont l'un va être placé chez un dentiste pervers et pédofile, la grand-mère conserve les privilège de la mère du mari. Il est fan de musique allemande, et d'une chanson en particulier, c'est son histoire. Chacun a son histoire, mais vivent ensemble.
Qu’est ce que j’ai fait pour mériter ça ? 1984, de Pedro Almodovar, avec Carmen Maura. Récit d’un triste quotidien d’une triste et malheureuse épouse d’un macho, mère de deux gosses proches de la dérive. Le manque chronique d’argent dans son pauvre appartement madrilène, la pousse à « faire des ménages », ce qui va lui ouvrir la possibilité de « défaire » le sien. Sombre, noir donc. MAIS, comme c’est du Almodovar, un grain de folie, des personnages surréalistes, une mise scène tonique, vont secouer ce récit qui va s’éloigner du misérabilisme pour atteindre une épique drôlerie. La ménagère, qui se shoote aux amphétamines, stimulée par l’énergie de sa voisine (une prostituée serviable et généreuse) va estourbir son inutile mari (c’est fréquent chez Almodovar !), caser le plus jeune de ses gosses chez son dentiste, pédophile, se débarrasser de sa belle mère (hilarante, la vieille dame et son lézard !), bref, prendre sa vie en main. Elles sont toujours dingues les femmes d’Almodovar, mais formidables !
Assez bon film, avec une bonne mise en scène...seul élément désagréable, les pouvoirs de la fille, qui n'ont rien à faire dans ce film-là...la grand-mère elle est ultra-comique, et les situations dans lesquelles se trouvent les autres personnages également... Almodovar est vraiment original!
Ce film est une énorme farce, où l'on ne sait plus si on doit rire par tant de caricatures, ou pleurer de constater la triste vie de cette famille qui n'est pas si loin de la réalité... Les personnages sont tordants, dont Cristal, la voisine, et Carmen Maura toujours aussi magnifique. Si vous aimez "Tout sur ma mère" Courrez voir ce film!
Je n'avais jamais entendu parler de ce film datant de 1984 et c'est bien dommage! Heureusement j'ai rattrapé le temps perdu, et je n'ai pas été déçue! L'histoire de cette famille madrilène aurait pu sembler banale mais Pedro Almodovar ajoute beaucoup d'ingrédients et d'humour pour nous faire passer un bon moment, tout en abordant des thèmes sérieux traités avec légèreté. Carmen Maura est épatante en femme de ménage soumise à son mari macho. Almodovar démontre une fois de plus son attachement pour les atmosphères féminines et son originalité.
Pétillant, vif, infatigable (...) On passe de la comédie loufoque à lanalyse sociale sévère, de lémotion pure au suspense, de la romance à la tragédie, sans oublier une petite touche de délire fantastique. Tout simplement génial.
Le titre c'est presque ce que pourrait se demander le spectateur s'il était forcé de regarder le film. On retrouve bien sur tout l'univers de Perdo Almodovar ... donc les grands fans s'y retrouveront ... mais ceux n'ayant aimé que quelques un de ces films, risquent fort de ne pas aimer ce film. Histoire trop tordu, une famille vraiment particulière (effectivement, qu'à pu faire cette mère pour être aussi peu gâtée!). Mais alors le top ... c'est la fin du film, avec une petite touche de magie, il manquait que ça pour faire de ce film un demi-navet (oui, que demi, y a tellement pire!). J'ai tous de même mis 2 étoiles, car je m'attendais pas à vivre un grand moment devant ce film, donc j'ai pas été dessus, et j'ai bien retrouvé les axes empruntés par le réalisateur.
Vivre une vie sans amour. Thème principal de ce film qui ne pouvait que terminer dramatiquement. Tout le film n'est que déception et chaos pour l'ensemble des personnages. La survie part tout les moyens possibles et imaginables sont mis en avant mais rien ne permet de ramener ne serait-ce qu'une once de gaieté dans ce film. "Revenir au village" n'est que l’échappatoire que trouve la grand-mère pour retrouver cette joie mais même ce retour ne change rien à la tristesse des personnages.
Un peu comme pour "Dans les ténèbres", ce film a pris un énorme coup de vieux On commence à y retrouver ce qui allait, par la suite, être la marque de fabrique de Pedro Almodovar. Le plaisir de retrouver la superbe Carmen Maura.
Almodovar est encore brouillon et comme toujours, provocateur. Beaucoup de personnages se croisent, ce qui reste, à la fois la marque de fabrique et parfois la faiblesse de son cinéma. Les moments d’intensité, en gros plan intimiste, sur le mode récit du personnage sont, à cette époque, absents. On sourit, on peut même en rire mais ça manque de finesse. Il nous faudra attendre encore un peu avant qu’Almodovar nous cloue sur notre fauteuil.
Débuts doux et timides d'Almodovar, mais déjà une première image originale, qui révèle au spectateur que ce qu'il voit n'est qu'un film : image d'un tournage. Début doux parce que le sens de la provocation, s'il est là, n'est pas aussi exacerbé que dans ses futurs filmls. On passe un bon moment. Car ce film a à la fois un beau vernis mélancolique, avec une musique un peu triste, un peu diffuse, et à la fois des dessous profondéments loufoques, avec des personnages purement originaux.