Dans la série "les grands classiques que tout le monde connaît, et que beaucoup ont vu, que je n'ai pas vu", Jurrassic Park, un des plus grands classiques de Spielberg était en haut de la liste. Et finalement, comme tout doit arriver, j'ai vu ce que certains disent comme le film qui n'a pas vieilli, chose assez surprenante quand on se met dans le contexte que Jurrassic Park aura bientôt, en tout cas dans quelques années 20 ans. Mais le pire (ou plutôt le meilleur (vous m'aurez compris)), c'est qu'ils avaient raison, et Jurrassic Park, disons-le tout de suite, est, déjà, LE film d'aventure, mais surtout une experience cinématographique qui traverse les âges. En effet, et ce même si finalement on ne ressent pas le même choc visuel qui a dû se passer en 1993 sous les yeux hébahis des spectateurs, mais le film reste toujours incroyablement efficace : éprouvant, des fois même angoissant, ce sont des qualificatifs qui sont restés au fil des années vis-à-vis du film. Mais Jurrassic Park, c'est surtout un rêve d'enfants qui se réalisent : car, qui n'a jamais rêvé, que ce soit à travers un film, c'est-à-dire cinématographiquement ou, même si dans ce cas ce rêve restera un rêve, dans la réalité, de rencontrer des dinosaures à l'époque contemporaine ? Dans le film, c'est John Hammond qui réalise ce rêve, et "créer" des dinosaures, à partir d'ADN trouvé dans un moustique fossilisé (mais on préfèrera ne pas s'étendre sur le point de vue scientifique (car s'il y a bien un détail dont on se fiche totalement dans Jurrassic Park, et dans beaucoup d'autres films du genre, c'est bien le point de vue scientifique (mais ne vous inquiètez pas j'adore la science !))), et les regrouper tous dans un park...(je crois que ce nom est un peu connu...) Jurrassic Park ! Malheureusement pour Hammond, pour voir l'ouverture de son parc autorisé, il doit obtenir une validation venant de ceux qui allaient être les tous premiers visiteurs du parc : les petits-fils Hammond, deux archéologues (les personnages centraux du film), et un prof (bénéficiant d'une voix française très reconnaissable (part contre je ne me souviendrai jamais du nom de l'homme (honte à moi, honte à moi...))), qui sera d'ailleurs le héros du deuxième épisode (sous-titré : Le monde perdu (et, surprise, toujours réalisé par Steven Spielberg (au contraire du troisième (mais ne nous étendons pas là-dessus)))), et enfin, l'avocat qui demandaient la validation du park. Comme on pouvait s'attendre à ce qu'il y ait quelque chose qui brise la "routine" (dans les contes on appelle ça un élément perturbateur), c'est à ce moment que le fils de Hammond, en échange d'argent doit démanteler l'entreprise de son père, et pour cela totalement dérégler tous les systèmes, et surtout les système de sécurité, délivrant les dinosaures, en désactivant le système qui électrifie les barrières. C'est là que le film commence vraiment, et, en plus, il commence bien, même très très bien ! La scène du T-rex, devenue culte, et elle le mérite bien, montrait déjà aux spectateurs de quel trampe étaient les effets spéciaux du film (d'ailleurs, autant préciser que ceux-ci ont reçu un Oscar mille fois mérité), mais surtout la superbe mise en scène que Spielberg a mis dans ses scènes d'aventures ; en effet, beaucoup d'idées renforcent le "réalisme" (et tout le monde sait à quel point c'est dur de faire du réalisme avec un scénario qui confronte des hommes de notre époque à des dinosaures) des scènes de tension : l'eau d'un verre qui tremble aux pas du T-Rex, la bonne utilisation du fait que la vision du Rex est basée sur le mouvement (de toute façon à chaque fois qu'un tyrannosaure apparaît dans un film, on a ce concept)...etc. Ces scènes de tensions sont d'ailleurs prépondérantes dans le film ; ainsi, on sait que les héros ne sont jamais tranquilles. Ces héros, parlons-en ; en fait on ne peut pas vraiment dire que ceux-ci ont une superbe psychologie, divertissement familial oblige (même si je trouve que le film est certaines fois plutôt terrifiants pour le jeune public), mais ils restent plutôt charismatiques : on a le couple d'archéologues : l'homme ne supportant pas les enfants, pourtant obligé de survivre avec les petits-fils de Hammond, et la femme, un peu trop caricaturale ; on a aussi Ian Malcolm, qui joue avec son savoir pour "draguer" l'archéhologue. On ne parlera pas de l'avocat car il fait pas long feu, le pauvre (si vous me comprenez) ! Au final, Jurrassic park mérite bien son statut de classique. Effets spéciaux qui n'ont pas, ou presque pas vieilli, scènes d'anthologie, Jurrassic Park est un de ces films inoubliables par excellence, qu'on oublie jamais, ce qui tombe sous le sens... Conclusion : "J'ai dépensé sans compter", disait John Hammond, ce que ne pourra jamais dire Spielberg sur son jurrassic, sans mentir, car déjà Jurrassic Park n'est pas une entreprise à très très haut budget (pour info le film a coûté 64 millions $), mais très haute réussite, au contraire de l'oeuvre de John Hammond...