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    The Wicker Man
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    110 critiques spectateurs

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    sentenza
    sentenza

    18 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 octobre 2022
    Film phare du cinéma d'horreur anglais des années 70, The Wicker Man est l'histoire d'une enquête policière après la disparition d'une jeune fille. C'est également l'histoire d'une rencontre entre deux mondes : le continent et l'ile. Nous suivons les pas d'un policier du continent accueilli de manière hostile par les îliens qui s'adonnent à des croyances et pratiques obscures. Le film est nimbé tout du long d'un voile de mystère très agréable, alors que l'enquête progresse et que l'île commence à dévoiler son vrai visage. L'issu de l'enquête est malheureusement quelque peu attendue mais un dernier rebondissement s'avère intéressant et permet une prise de recul sur nous et sur l'autre.
    Shephard69
    Shephard69

    333 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 août 2021
    Sur le thème souvent abordé dans la culture qu'elle soit cinématographique ou littéraire de la confrontation entre la société contemporaine, puritaine et rigoriste et une communauté qui vit isolée du reste du monde et s'adonnant à d'obscurs rites païens, un long-métrage qui fait penser au film de George Romero "Season of the witch" pour sa construction scénaristique avec une longue première partie assez ennuyeuse, classique et sans véritable tension dramatique pour aboutir à un final renversant, magnifiquement anxiogène et sombre. Une mise en scène au psychédélisme très ancré dans les années 70, un rythme parfois excessivement lent mais qui reste plutôt agréable à suivre. Une intrigue qui a certes pas mal vieilli mais qui réserve de bons frissons dans le genre de l'épouvante psychologique... Un classique dans sa catégorie qui semble avoir clairement inspiré le récent "Midsommar" d'Ari Aster. Assez déstabilisant mais une bonne sensation.
    Nicolas S
    Nicolas S

    43 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 janvier 2021
    Sur une petite île écossaise vit une communauté néo-païenne et libertaire, dont la symbiose est troublée par l'arrivée du Sergent Howie, un policier venu de la métropole et chrétien convaincu. Marqué par le mouvement hippie alors finissant, 'The Wicker Man' est une bizarrerie baroque, à la fois film musical et film d'horreur vaguement érotique, devant lequel on s'amuse beaucoup. Le carnaval final est particulièrement marquant.
    cinono1
    cinono1

    301 abonnés 2 055 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2021
    Un film effectivement ébourIffant. Doté d'un scénario malin qui multiplie les évenements, les rebondissements, the Wicker man est un film qui ne se laisse enfermer dans aucun genre, horreur, satire, suspense, psychédélisme, il y a tout ça et même plus. On est à la fois et tour à tour intrigué, amusé, révolté, effrayé, Christopher Lee apparait tardivement mais réalise une composition tout en suavité dont il a le secret. En fait, c'est une sorte de série B libre et réflexive sur les religions et ce qui fait une communauté. La réalisation est marqué de son époque mais est parfaitement maitrisé, il y a vrai sens du cadre, du rythme.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 180 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 novembre 2023
    « The wicker man » ou « Le dieu de paille » en français, réalisé par Robin Hardy était le film préféré de Christopher Lee au sein de sa filmographie qui en comptait tout de même quelques fameux notamment les premiers Dracula tournés pour la Hammer, studio qu’il avait contribué à populariser avec son complice Peter Cushing et le réalisateur attitré du studio, Terence Fisher. Sorti en 1973, le film amputé de dix minutes de métrage au grand dam de Christopher Lee n’a pas rencontré son public notamment aux Etats-Unis. C’est avec le temps que cet OVNI cinématographique impossible à classer dans un genre précis (policier, comédie, épouvante, fantastique…) a acquis le statut de film culte. Le projet date de 1971 alors que la veine du film d’épouvante revisité par la Hammer commence à s’essouffler et que Christopher Lee cherche à se débarrasser des deux canines protubérantes et très aiguisées qui ont fait sa gloire. Avec le scénariste Anthony Shaffer, ils décident de travailler ensemble dès qu’une idée les séduira de concert. Le principe est acquis de rester dans le domaine de l’épouvante pour ne pas déstabiliser les fans de l’acteur tout en se démarquant radicalement de tous les codes esthétiques imposés par la Hammer. Shaffer vient de lire « Ritual », une nouvelle de David Pinner plaçant son intrigue sur une île écossaise sur laquelle un policier très religieux est envoyé pour démêler le meurtre d’une jeune fille dont les apparences font penser à un sacrifice rituel. La nouvelle avait été initialement écrite en vue d’un film réalisé par Michael Winner avec John Hurt dans le rôle principal. Shaffer ayant acquis les droits peut retravailler le sujet à sa guise. Robin Hardy, ami de Shaffer, sera le réalisateur. Pour tenir le rôle de l’inspecteur de police aux principes rigoristes, Edward Woodard s’impose après que David Hemmings et Michael York aient chacun décliné l’offre qui leur avait été faite. Diane Cilento, Britt Ekland et Ingrid Pitt seront les atouts charme du film. L’inspecteur bigot précité, remarquablement interprété par Edward Woodward, débarque sur l’île de Summerisle alors qu’une lettre anonyme a signalé la disparition d’une jeune fille. spoiler: Il découvre effaré une micro-société dont les mœurs tiennent plus du paganisme que des préceptes protestants. La liberté à tous les âges et dans tous les domaines, notamment sexuel semble être la devise qui unit la population. Le scénario se délecte à l’évidence de l’opposition frontale entre la rigidité de l’inspecteur et le spectacle qui s’offre à lui sans complexe et sans retenue aucune. C’est pourtant avec difficulté qu’il résiste aux avances de la très avenante serveuse de pub interprétée par Britt Ekland avec une candeur mutine à laquelle il semble bien difficile de résister. Le ton semble badin et bucolique même si en sourdine la tension et l’angoisse sont palpables.
    Ce mélange subtil et surprenant est sans conteste la grande réussite du film. Quand arrive sur le tard Lord Summerisle campé par un Christopher Lee maniant à merveille une suavité inquiétante, on comprend mieux les enjeux qui se trament sur l’île dont le nom est hérité du patronyme du père du Lord arrivé sur place au début du siècle avec des idées marchandes bien précises en tête. A ce sujet il convient de préciser que le nom de Summerisle a sans doute été choisi à dessein par Anthony Shaffer. En 1960, était paru « Libres enfants de Summerhill » qui narrait l’expérience éducative du psychanalyste libertaire écossais Alexander Sutherland Neill, matérialisée par l’ouverture d’une école (fondée en 1921) regroupant 75 enfants de 5 à 16 ans pour leur enseigner entre autres, une forme d’auto-gestion, permettant aux libertés individuelles de s’exprimer au mieux (les cours ne sont pas obligatoires) tout en régulant l’émergence des tensions de toutes sortes. Une théorie faisant débat mais revenue à la mode avec l’émergence du mouvement hippie. Le film se veut en quelque sorte le reflet des mouvements de fonds qui agitent la société britannique alors que la réaction au mouvement contestataire des sixties est déjà largement engagée. Anthony Shafer n’en oublie pas pour autant qu’il a une intrigue à mener. Très féru des romans d’Agatha Christie dont il signera la plupart des adaptations cinématographiques au cours des décennies 70 et 80, il réserve au spectateur un dénouement particulièrement jouissif et inquiétant qui renforce encore le prix de « The Wicker man » qui aura permis à Christopher Lee de se parer d’accoutrements qui même outranciers n’enlèvent rien à son port majestueux. On ne se refait pas.
    pentarou
    pentarou

    5 abonnés 194 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 novembre 2020
    Un film sympa, une bonne ambiance, on reste accroché tout du long.
    La fin laisse quand même Hyper perplexe, durant le film on se dit que le message principal c'est qu'il faut s'ouvrir aux autres religions mais la fin vient tout remettre en cause. Étrange.
    SICK
    SICK

    1 abonné 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 décembre 2020
    Les années '70 est une décennie charnière dans l'histoire du cinéma où les cinéastes avaient beaucoup de liberté et plusieurs projets bizarres ont vu le jour. C'est le cas ici avec l'un des films policiers les plus étranges que le Royaume-Uni ait produit, il s'agit de ''The Wicker Man''. Sorti en 1973 et réalisé par Robin Hardy, le film est un hybride de plusieurs genres. On peut y retrouver une trame narrative policière agrémentée par un suspense réussit, une atmosphère horrifique ainsi qu'un hommage évident aux comédies musicales. En mélangeant ces genres et en ajoutant une réflexion sur les religions, nous obtenons "The Wicker Man", un film qui dérange et qui ne laisse personne indifférent par ses scènes plus étranges les unes que les autres. Ce long métrage raconte l'histoire d'un policier mandaté pour enquêter sur la disparition d'une jeune fille sur une île reclus de la civilisation. Durant son enquête, il réalisera rapidement que les habitants ont délaissés la religion chrétienne pour embrasser les rites païens et il déterminera un lien entre la disparition et ces soient disant rites. Plus l'enquête progressera et plus il se rendra compte de l'étrangeté des habitants ainsi que leurs coutumes bizarres et sans pudeur qui le mettra dans un malaise continu. "The Wicker Man" projette réellement un sentiment incommodant engendré par des personnages étranges, dérangeants et sans véritable morale. La scène rituel de danse nue est un parfait exemple du sentiment embarrassant perpétuel projeté dans cette oeuvre unique qui influencera 45 ans plus tard Ari Aster et son brillant "Midsommar". Le comportement des personnages nous met continuellement dans une position inconfortable et leur moralité dérange par sa primitivité. On peut également y déceler une critique virulente envers les religions et leurs sens réelles. Un personnage principal refusant tout autre pensées que la religion chrétienne qui, pour lui, est la seule vraie croyance acceptable. ''The Wicker Man'' est sans aucun doute une merveille du septième art détenant l'une des plus perturbantes et meilleures fins qui nous laisse totalement pantois face à cet étrange hybride du cinéma avec un Christopher Lee excellent et tout juste sorti des studios de la Hammer. Un pur chef d'oeuvre qui partage une expérience étrange et unique dans un cinéma de genre à son paroxysme. 5/5
    pierrre s.
    pierrre s.

    428 abonnés 3 304 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 février 2020
    Un délire à part et complètement barré dans lequel un flic pieux et cartésien doit faire face à une secte. Tout n'est pas réussi, loin de là, mais au moins le film marque les esprits.
    Fabien S.
    Fabien S.

    546 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2020
    Un très bon film fantastique dans le genre folk horror et teinté d'érotisme avec Christopher Lee en maitre gourou.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 septembre 2019
    Le dieu d'osier est un film policier / d'horreur pas mal, mais qui a tout de même pris un sacré coup de vieux.
    L'intrigue est plutôt saisissante : une fillette qui a disparu sur une petite île où aucun des habitants ne reconnaît son existence et où l'on se rendre petit à petit que ceux-ci ont complètement renié les religions chrétiennes pour des pratiques païennnes.
    L'enquête est franchement intéressant avec une certaine forme de fanatisme religieux de la part des locaux générant une constante obstruction à l'enquête.
    L'atmosphère du film est très anxiogène avec cette permanente obstruction et ces étranges coutumes. On trouve déjà ce que fera plus tard Martin Scorsese avec Shutter Island (l'impression de mener une enquête dans un monde où personne ne semble être sensible à la raison et la logique).
    Si le film n'utilise pas d'effusion de sang pour générer la sensation d'horreur, ni de maquillage, il fait plutôt le choix pertinent de dépeindre une folie sectaire pour intimider son public.
    Cette communauté de dingues fait franchement flipper . Malheureusement, certaines dérives sectaires de ce genre existent de la même manière que les religions monothéistes actuelles ont connu ces dérives par le passé (à l'image du Christianisme, incarnée ici par l'inspecteur de police).
    Le film délivre un propos intéressant sur les sectes mais également sur la religion (la religion catholique y est également décrite comme bridante et intolérante).
    Le final est un peu décevant par rapport à ce que l'intrigue pouvait promettre spoiler: (si la mort du policier est brutale, la résolution de l'enquête aurait pu être plus surprenante)
    .
    Par contre, j'ai beaucoup de doutes sur le choix de parsemer le film de nombreuses chansonnettes : peu d'entre elles ne marchent vraiment et elles ralentissent le film. Ça n'apporte pas grand chose.
    Côté casting, beaucoup repose sur Christopher Lee, le meilleur acteur de méchants de film de sa génération. L'interprète de Dracula ne force pas son charisme ; il est génial en gourou charismatique fanatique.
    L'acteur principal (Edward Woodward) est lui aussi très convaincant en policier austère et homme de foi droit et incorruptible. Quant à Britt Eckland, son charme est absolument irrésistible.
    Après, au-delà de ces points, le film avance malheureusement un peu trop lentement avec une intrigue qui manque d'intérêt malgré une idée plutôt original. Et puis surtout, le film a plus de quarante ans et ça se voit. Si dans les années 70, il était considéré comme un film d'horreur, aujourd'hui, il n'a plus rien d'intimidant pour le public moderne.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 août 2019
    Strange movie in time for British cinema, very good impression, it's hypnotizing. Un film d'époque qui raconte des coutumes d'une autre époque, dans quel pétrin ce sergeant de Police nous a embarqué vers cette île anglaise perdue dans l'océan du crépuscule à l'aube. Une secte où il faut un gourou sympathique vampirisant qu'est Christopher Lee, ramenant sa meute ensorcelée. L'isométrie est fascinante, les épées au cérémonial de Stonehenge se croisent pour former des symboles du monde des sociétés obscures. Une réalisation chrétienne versus païenne, rappelant le bond du passé où les rôles des exécuteurs étaient inversés, c'est un moment impassible pour les spectateurs.
    RamiValak
    RamiValak

    7 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 août 2019
    Midsommar a plagié ?!

    Alors je mérite une médaille du putaclic pour ce titre car je ne le pense pas, j'avoue qu'il s'est beaucoup, beaucoup inspiré, mais je trouve Midsommar bien plus réussi que ce film là. Ce film là va beaucoup moins loin que Midsommar, mais possède un twist final très bon, cependant je le trouve un peu plan plan et jamais effrayant. Je m'explique, hormis durant la dernière demi-heure, la première heure traîne pas mal en longueur et n'installe pas une ambiance particulièrement pesante. La mise en scène est assez classique, l'acteur principal n'est parfois pas très bon, et surjoue un peu le catholique dévoué à la sa religion. Cependant, Christopher Lee en roue libre et ça, c'est cool. Le film tente de montrer des choses étranges mais ces choses ne sont malheureusement pas assez effrayante, car des gens qui copulent dans un parc public sa ne fait pas peur. Au maximum les filles qui dansent nues autour d'un feu sa passe, mais sa apparaît deux fois et n'a aucun impact car filmé avec nonchalance. Le film travaille un aspect "sirène" chez la fille de l'aubergiste, qui tentera de faire sombrer le héros dans des actes puritains comme il le dit constamment. Cet aspect rend aussi le personnage principal assez antipathique, j'ai eu du mal à m'investir dans un personnage si religieux et réac.
    Mais heureusement, le dernier tiers sauve le film avec des vrais moments étranges, et qui comme Midsommar durant toute sa durée, arrive à installer une inquiétante étrangeté, avec cet homme déguisé en cheval qui guide notre personnage vers un funeste destin. Mais je trouve tout de même que la fin gagnerait à être plus bref, et à tendance à s'éterniser durant ses dix dernières minutes. Le twist est assez surprenant et logique à la fois, mais personnellement j'ai bien aimé ce revirement soudain.
    Bref, The Wicker Man est une série B plutôt sympathique, mais j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi ce film est considéré pour beaucoup comme culte.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 713 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 juillet 2019
    Des rites sataniques imprègnent l'île isolèe de Summerisle en Ecosse! Le policier venu enquêter pour retrouver une fille qui a disparue dècouvre trop tard qu'il est la prochaine victime [...] Si vous aimez les sectes qui vènèrent le sexe et si vous aimez avoir peur, ce premier long-mètrage troublant et entraînant de Robin Hardy devrait vous combler au centuple! Avec "The Wicker Man", le cinèaste (d'habitude adepte aux programmes tèlèvisuelles et aux publicitès) est devenu bien malgrè lui l'un des papes de l'horreur britannique, titre d'autant plus difficile à dècrocher que le Royaume-Uni recèle de vraies mines de films de genre! L'intrigue et le suspense sont remarquablement maintenus avec des jeux de camèra plutôt habiles! L'histoire, elle, monte crescendo en tension jusqu'àu final hallucinant dont il est difficile de sortir indemne! A noter la prèsence au gènèrique de la belle Britt Ekland qui affiche là des formes à vous donner le tournis et qui retrouvera l'annèe suivante Christopher Lee dans "The Man with the Golden Gun". Cultissime..
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    688 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mai 2019
    Parce qu’il ne cesse de désigner l’autre comme infidèle, parce qu’il refuse de s’ouvrir à une foi qui n’est pas sienne mais qui rassemble pourtant toute une communauté de fidèles, le sergent Howie, détenteur de la focalisation, apparaît au spectateur tel un être procédurier et aux qualités humaines plutôt maigres : son statut de personnage principal lui assure une légitimité durant la première heure, jusqu’à ce que le costume du fou ne le rende pleinement suspect. Lui aussi joue un rôle et répand autour de lui sa barbarie, une violence non pas physique (à la différence du sacrifice animal ou humain) mais verbale : il menace Summerisle de revenir en compagnie d’autres agents de l’ordre afin de mettre un terme à ce mode de vie qu’il juge dépravé. Son costume de policier se heurte à la nudité des jeunes femmes réunies en cercle ou se livrant aux chants divins, à la manière des sirènes homériques. C’est néanmoins un même dessin de lièvre que l’enfant et l’adulte, que l’adepte du celtisme et le chrétien, recouvrent de peinture ; la symbolique de cette scène initiale s’avère fondamentale : d’une part se tient une religion neuve, incarnée par la jeunesse, de l’autre une religion usée, dont Howie représente le dernier bastion bientôt renversé, de la même manière qu’il se tache de peinture. Ce que notre héros ne comprend pas, c’est qu’il entretient un rapport à la fiction similaire à celui des hommes, des femmes et des enfants vivant sur cette île ; seulement cette fiction, il l’a suffisamment intériorisée – en témoigne son expérience de la prêtrise – pour la considérer comme une vérité absolue. Il est, en somme, un fanatique incapable de tendre l’oreille vers ce qui, pour lui, dissone. Son séjour écossais le plonge dans un folklore où la voix élève l’âme et éveille les sens : elle envoûte le policier, le raccorde à sa nature première, là où la chair n’est pas un péché mais, au contraire, un cadeau du Ciel. Religion du corps et des désirs qui le fondent, le celtisme ici dépeint sait attiser, chez le spectateur, les peurs enfouies que suscitent des danses incongrues, le port de masques, les cérémonies en apparence libertaires. The Wicker Man donne chair et âme à des formes de croyances ancestrales qui retrouvent, par la caméra de Robin Hardy, leur souffle vital tout en renvoyant dos à dos deux fois religieuses, chacune à un stade différent de son développement. Une œuvre de religions comparées tout à fait pertinente, dont le visionnage féconde l’imagination par ses images et son atmosphère uniques.
    Jérémie C-35
    Jérémie C-35

    1 abonné 129 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2019
    Le Dieu d’osier ou The wicker man de Robin Hardy, bien que sorti en 1973, ce film a très peu vieilli. Scénario spécial, puissant de par son énigme et son univers décalé. Le dieu d’osier parvient à être à la fois troublant, ambigu et fascinant pour arriver jusqu’à un climat religieux assez terrifiant.
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