AlloCiné
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Le film est une synthèse à la fois politique et onirique de l'Amérique latine des années 90 , un long voyage initiatique dans un continent tout de contrastes et de contradictions , un peu fou . Tout y passe : les peuples indigènes dans leur diversité, les métis et les créoles , les dictateurs, les mines et les villes nouvelles . On passe de la Patagonie désolée , aux forêts vierges, aux montagnes des Andes, aux plages de la Caraïbe , des ruines incas aux ruines aztèques . Un beau voyage , qui manque toutefois d'un enjeu dramatique fort , mais qui propose de belles fulgurances de cinéma, des métaphores évidentes mais mises en image de fort belle façon, et un humour féroce , ironique et distancié .
El Viaje est un superbe film qui permet de traverser l'argentine puis l'Amérique Latine.
La musique est superbe (Astor Piazzola, Egberto Gismonti, Fernando Solanas, Fito Paez...)
Petite anecdote, Doctor Rana, Docteur Grenouille, le président de l'Argentine du film, caricaturait Carlos Menem, le président de l'époque. Cela a valu à fernando Solanas une rafale dans les jambes. Mitterrand avait interpelé Menem à l'époque pour lui dire que lui aussi était caricaturé en grenouille (bébète Show), et qu'il fallait faire avec.
La musique est superbe (Astor Piazzola, Egberto Gismonti, Fernando Solanas, Fito Paez...)
Petite anecdote, Doctor Rana, Docteur Grenouille, le président de l'Argentine du film, caricaturait Carlos Menem, le président de l'époque. Cela a valu à fernando Solanas une rafale dans les jambes. Mitterrand avait interpelé Menem à l'époque pour lui dire que lui aussi était caricaturé en grenouille (bébète Show), et qu'il fallait faire avec.
Loïck G.
C’est un pan de l’Histoire latino-américaine que le cinéaste argentin édifie de manière subliminale à travers la quête paternelle d’un jeune garçon, qui va franchir plusieurs frontières pour arriver à ses fins. L’occasion de découvrir de manière métaphorique, politique et poétique la situation d’un continent abandonné à des présidents fantoches que Solanas ne se prive pas de ridiculiser de manière grotesque. Et c’est très drôle. Plusieurs séquences sont édifiantes, superbes et à jamais gravées dans le marbre du 7 ème art. Buenos Aires sous les eaux devient derrière sa caméra le théâtre d’un opéra bouffe entamé dans un établissement scolaire ouvert à tous les vents. Il faut le voir pour le croire, ça dure 2 h 30 et ça passe comme une comète. Avis bonus Première rencontre, assez courte avec le cinéaste, qui revient avec pertinence sur son film
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