Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Tedy
256 abonnés
2 480 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 18 janvier 2009
Bien que signé Fritz Lang, l'un des réalisateurs les plus connus du monde (notamment grâce à son film "Metropolis" qu'il fera quelques années plus tard), ce film muet à fort caractère religieux n'est pas du tout captivant.
J'ai une nette préférence pour la première période de la carrière de Lang c'est-à-dire pour celle qui précède son exil à Hollywood et j'apprécie en particuliers ses films muets mais L'Image vagabonde (appelé aussi La Statue qui marche) est décevant et même si pour ses débuts niveau mise en scène Lang est déjà doué par contre l'histoire en plus d'être quelque peu confuse ne passionne jamais (les rebondissement sont assez plat). Mais peut-être est-ce du au fait que des parties de L'Image vagabonde ont disparu.
L'Image vagabonde (1920) de Fritz Lang est un moyen-métrage muet en noir & blanc, se déroulant en cinq actes. Tous ayant un lien entre eux, ponctués de multiples rebondissements, le film captive aisément du début à la fin.
Oeuvre mineure du très grand Fritz Lang, Das Wandernde Bild, plus connu sous le nom de L'image vagabonde, est pour le moins déroutant lorsque l'on sait, par exemple, que Docteur Mabuse sera réalisé deux ans plus tard. Aujourd'hui, le moyen-métrage est sous l'emprise de la vieillesse et du temps; les images sont laides, la restauration inexistante. Le visionnage souffre d'une qualité technique effroyablement pauvre. La synopsis, à première vue simpliste, illustre le combat d'une femme contre l'harcèlement d'un homme, John, dont la signification se rapproche plus du symbole que de la dénonciation du statut de la femme entre les deux sexes opposés. Ancré dans la suggestion et le second degré, il ne faut pas prendre cette histoire argent comptant; il n'a pas d'ailleurs la grandeur esthétique et intellectuelle des futurs films de l'auteur. Pourtant, on remarquera dans la réalisation une grande importance qu'accorde le cinéaste à la nature; la victime erre dans la montagne, s'écarte de la civilisation pour se retrouver seule dans un décor dépourvu de toute trace humaine, si ce n'est ce refuge qu'elle rencontrera par hasard tout comme des personnes "simples" et vus, de l'oeil de Fritz Lang, comme une source de calme et repos bénéfique qui nous éloigne de la terreur citadine. Cette vision mérite que l'on s'y attarde dans le sens où la comparaison avec son plus grand chef d'oeuvre, Metropolis, s'en éloigne et s'en rapproche. En effet, s'il s'en rapproche, c'est dans le fait que la ville est vue comme un monstre; s'il s'en éloigne, c'est dans sa dimension plastique : le réalisateur filme essentiellement la nature, pas la ville. Ainsi, on peut regarder L'Image vagabonde comme étant une sorte de préambule à la pensée de l'artiste, bien que l'ensemble n'y dégage aucun suspense ni émotion véritable. Toutefois, l'intérêt réside dans notre soif de comprendre le début non seulement d'un immense réalisateur mais aussi d'en extirper les thèmes précurseurs de ses oeuvres futures.
Rareté de Fritz Lang, considérée comme disparue jusqu'à peu, et diffusée au cinéma de minuit sur Fr3. Il manque une bonne partie de l'oeuvre complète, dont les intertitres notamment. On ne peut alors que juger sur ce qui reste. Une intrigue pas vraiment passionante, mais un aspect fantastique qui se mêle à l'histoire racontée, avec un homme revenu d'entre les morts, une statue de la Sainte Vierge qui marche dans la neige et la Mort qui sonne les cloches. La mise en scène de Lang est assez belle, surtout pour les paysages.
Une curiosité que l'on croyait à jamais perdu, ce qui aurait été dommage, non pas que "Das wandernde bild" soit un grand film, mais il permet de montrer que Fritz Lang était déjà un cinéaste de génie pour mettre en scène des personnages dans des paysages, qui sont ici grandioses. Si l'histoire du film, au fond très mystique, ne s'avère pas très convaincante et parfois difficile à suivre (du fait sûrement que la copie du film est incomplète), la façon dont le réalisateur introduit des flashbacks et de ne révèler son histoire qu'au fur et à mesure que le film avance est d'une modernité étonnante. Donc à ne manquer sous aucun prétexte pour tout cinéphile qui se respecte.