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    Guy de Maupassant
    Note moyenne
    3,1
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    soniadidierkmurgia
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    3,0
    Publiée le 31 juillet 2017
    Michel Drach est en 1981 essentiellement connu pour ses films à forte connotation sociale et humaniste. Il s'était révélé en 1960 avec "On n'enterre pas le dimanche" qui lui avait apporté le Prix Louis Delluc au nez et à la barbe de Jean-Luc Godard et d' "A bout de souffle". Cette récompense jugée indue par les jeunes turcs de la Nouvelle Vague concernant ce réalisateur de leur génération venu de la télévision l'avait presque aussitôt relégué à la marge. Il revient en force avec "Elise ou la vraie vie" (1970) dans lequel il aborde le racisme ordinaire qui empêche une jeune femme (Marie-José Nat son épouse à la ville) de vivre son amour avec un jeune travailleur algérien militant du FLN. Neuf ans plus tard avec "Le Pull-over rouge", il se penche sur le cas de Christian Ranucci, un des ultimes condamnés à mort français dont la culpabilité n'a jamais été démontrée de manière irréfutable. Aussi quand il change radicalement de sujet et d'atmosphère avec "Guy de Maupassant", il surprend tout son monde. Malgré tout, le succès du "Pull-over rouge" lui permet d'accéder à un budget conséquent qui lui dépose sur les épaules une énorme pression. A partir d'un court roman de Philippe Madral qui s'intéresse à la toute fin de la vie de Maupassant quand celui-ci rongé par les attaques nerveuses d'une syphilis arrivée à son stade ultime n'est plus capable d'écrire une ligne. Hésitant sur le projet, Drach finit pas être convaincu par ce face à face de l'artiste avec la mort et l'impossibilité de créer. Très grand admirateur de Fellini qu'il connait bien, Drach se lance dans un exercice difficile qui tente de cerner les affres d'un homme sans doute plus subtil que la simple réduction au caractère priapique qui est faite de sa personnalité. Les femmes sont certes très présentes dans le film mais elles semblent être pour Maupassant synonymes d'incompréhension et de souffrances. Empruntant de nombreux raccourcis historiques qui ne peuvent satisfaire les exégètes de l'auteur, le film parvient tout de même à faire ressortir la personnalité inquiète de Maupassant qui a certainement trouvé dans l'expression d'une virilité exacerbée (exploits sportifs et sexuels largement exhibés auprès de son entourage) un dérivatif à une mélancolie profonde, renforcée par l'apparition précoce des symptômes d'une maladie contractée à l'âge de 25 ans. Drach profite de la confusion mentale qui gagne Maupassant pour nimber son récit de délires visuels qui ne sont malheureusement felliniens que d'inspiration. Claude Brasseur fait ce qu'il peut pour donner vie à son personnage mais appuie sans doute un peu trop ses effets. A sa place Jacques Veber plus ressemblant physiquement et plus habitué aux films en costumes aurait sans doute été plus convaincant. A ses côtés Jean Carmet est comme toujours parfait, horrifié par la transformation physique de son maitre placé entre les mains d'une médecine impuissante à agir faute d'une pénicilline encore à découvrir. Le film malgré ses défauts et ses approximations historiques, ne méritait pas le tombereau d'insultes critiques qui s'abattra sur lui à sa sortie. Michel Drach en sera très affecté et ne réalisera plus que deux films mineurs avant de mourir en 1989.
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