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Pascal
158 abonnés
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4,5
Publiée le 18 juillet 2022
La réédition de "ce plaisir..." et sa diffusion en salles permet dans des conditions optimales de revoir ce classique de 1971 de Mike Nichols postérieur à son film le plus célèbre " le laureat" ( auquel on peut adjoindre il est vrai " qui a peur de Virgina Woolf ?" ).
Si la réalisation est constituée en grande partie de plans séquences, ne comporte pas de nombreuses scènes et s'approche d'une forme de théâtre filmé, c'est le propos et la thématique qu'il développe qui constituent son principal intérêt et son côté dérangeant.
A travers l'histoire de deux copains dont on suit le parcours de façon elliptique de l'adolescence à leur maturité avancée, c'est un regard sur les relations hommes-femmes qui est proposé.
"Ce plaisir..." semble nous montrer que la difficulté dans la relation de couple vient en grande partie de la différence de perspectives que chaque sexe voit dans l'union sentimentale.
C'est cette différence de perspectives incomprehensibles pour chacun des sexes envers l'autre, qui rendra la pérennité du couple si problématique.
Magnifiquement interprété par Jack Nicholson dans un de ses premiers grands rôles, appuyé par le chanteur Art Garfunkel et entourés par quatre sublimes actrices dont notamment pour les deux plus connues : Candice Bergen future épouse de Louis Malle et la très sexy Ann Margret, on a ici vraiment affaire à une distribution de premier ordre.
Le seul reproche qu'on pourrait adresser au film est son manque de rythme qui affecte parfois certaines scènes de la première partie.
Cet opus de Nichols est franchement formidable, intemporel par son thème.
Toutefois il s'adresse me semble t il, avant tout à l'amateur de cinéma d'auteur et peut-être aussi au spectateur ayant un peu vécu au plan personnel pour saisir avec plus de facilité la finesse et la justesse du propos.
Un film important de la période du New Hollywood qui donne envie de parcourir plus en détail la filmographie complète du talentueux réalisateur.
Un film très acerbe évoquant la société US à travers le parcours de 2 amis durant plusieurs décennies. Mais "Carnal Knowledge" traite notamment de la sexualité de manière très moderne, et relativement choquante pour l'époque. La scène finale de fellation hors-champ fut d'ailleurs censurée dans certaines états. Un film intéressant donc, avec en prime un excellent Jack Nicholson.
La première moitié du film est intéressante, on rentre dans le film agréablement. La deuxième moitié est un peu longuette, ça tourne en rond, dommage. Jack Nicholson livre une performance phénoménale, ici très à l'aise dans un de ses premiers rôles notables, il montre qu'il est un acteur très convaincant. Première fois que je vois Art Garfunkel dans un film, une bonne surprise.
La première partie du "film", film qui prend la voie d'être une succession de plans fixes couverts par un assommant bavardage, ce qui ne dure pas, est assez pénible. Elle est en réalité anti-cinématographique et fait craindre du théâtre filmé. Il semble que l'on ait choisi de désincarner les voix, le film ne raconte rien, il discourt sur l'amour et ses illusions, en particulier (mais pas seulement) du côté masculin, ses drames et ses ratages dans la société américaine sexuellement libre du XXe siècle. Il y a une distance entre les acteurs et leurs personnages, chacun joue la comédie jusque dans sa vie, une comédie dans laquelle on se monte la tête à propos de sentiments et de désirs qui, au fond, ne portent pas à conséquence et sont futiles. Les voix sont désincarnées dans un film dont le titre est charnel, "Carnal Knowledge", le scénariste, Pfeiffer, montre que le désir sexuel et l'amour qui le légitime ne sont pas de l'ordre de la chair, tout cela se passe ailleurs, dans ce que les protagonistes s'en racontent, dans ce qu'ils échafaudent dans leur tête et en en causant entre eux, depuis celui qui se vantait que son épouse était vierge quand elle ne l'était plus et qui ne saura jamais cette vérité que ses plus proches connaissent, à celui à qui une grosse poitrine fait tourner la tête, tout est du récit - d'où ce bavardage lassant du début pendant lequel deux jeunes étudiants se racontent l'un à l'autre ce qu'ils croient et se font forts de ressentir tel que de l'amour ou du désir. L'aboutissement de tout cela est une pure mise en scène où il n'y a plus que le discours qui permette au désir de, non pas s'élever mais illuminer l'âme de celui dont le plaisir n'est plus que de s'imaginer ressentir du plaisir charnel. La désincarnation de ce plaisir est à son acmé, tout n'est plus que dans la tête de celui qui se satisfait de son illusion. Tout cela est extrêmement intéressant mais est-ce bien un film ?...
Film culte , "ce plaisir..." fût également controversé car il parlait et abordait le thème de la sexualité sans tabou. Aujourd'hui vieillot , il n'en reste pas moins magnifiquement joué , et en particulier par garfunkel , mémorable chanteur du fameux binôme qu'il formait avec paul simon.
Je me souviens avoir vu ce film avec des amis à Utopia à Avignon et nous l'avions trouvé génial! Fan d'Art Garfunkel depuis toujours, c'est un vrai plaisir de voir évoluer son personnage qui devient peu à peu conscient " d'avoir une âme"; Jack Nicholson est quant à lui magnifique en beauf-macho indécrottable et cynique qui peu à peu fait le vide autour de lui jusqu'à perdre son meilleur pote... Un film critique et acerbe sur la société americaine , assez méconnu à ne pas rater!
Un film de Mike Nichols intéressant dans sa première partie mais qui patine dans sa deuxième partie. La fin est d'ailleurs assez pessimiste et laisse sous entendre qu'on ne trouve jamais assez bien au niveau amoureux. Jack Nicholson toujours aussi convaincant dans ce rôle de coureur de jupon.
Le sexe et les femmes vus par deux copains d'université sur une vingtaine d'années : vision triste et déprimante d'incompréhension, de mépris et de machisme. On était bien loin de #metoo en 1971 ! Nicholson est d'autant plus odieux qu'il ose rabaisser la sublime Ann Margret que tout homme normalement constitué rêverait d'épouser.
Mike Nichols explore une nouvelle fois l'amour et la sexualité à travers Ce plaisir qu'on dit charnel. Le postulat est simple : un homme en couple et un homme qui enchaine les relations comparent leur expérience, leur vie, leur plaisir, leur désir. Sur le papier l'idée me plait beaucoup. D'autant plus que pour un film de cette époque c'est une idée assez osée, novatrice et qui, on s'en doute, a du déranger à l'époque. Sur la pellicule, le constat est beaucoup moins probant. Il n y a pas grand chose qui se dégage de cette oeuvre de Mike Nichols qui, il faut le dire, peut faire quand même bien mieux. Le duo Nicholson-Garfunkel ne fonctionne pas, le sujet du film qui m'intéressait finit par devenir sans aucun enjeu, énervant, agaçant. On pourra se contenter d'une vision non idéalisée de Nichols qui ne cherche pas à complaire son spectateur ou à faire du hollywoodiennement correct. Mais cela est bien maigre et ne suffit pas à sauver un film qui patine et dont les enjeux sont bien maigres. Une vraie déception, car le film avait l'air pas mal du tout. A choisir, je préfère sa version moderne avec Closer, entre adultes consentants, qui a le mérite d'explorer le même thème mais avec plus de mordant.
Une comédie de mœurs qui dresse un regard désabusé sur les relations hommes/femmes dans la société américaine des années 60, à travers le parcours sentimental et libidineux de deux amis sur deux décennies, porté par un excellent casting avec notamment le duo Jack Nicholson et Ann-Margret. 3,25
Jacques Nicholson dans toute sa splendeur, un personnage odieux et macho, on se rend compte que 50 ans après ce tournage le monde n’a pas tellement évolué
Je viens de voir le film "ce plaisir qu on dit charnel" et j ai bien apprécié ce film. Jack Nicholson y joue un goujat macho avec beaucoup de talent (excellent acteur en passant...) et Art Garfunkel en doux romantique (au début du film) a un vrai talent d acteur. Candice Bergen et Ann Margaret ont beaucoup de talent toutes les deux et sont vraiment très belles. Dans le film les deux hommes parlent très librement de l'amour, des femmes et du sexe. Film tourné en 1971 donc les propos machistes pourraient parfois choquer. Ce film reste néanmoins intéressant.