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FaRem
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3,0
Publiée le 17 mars 2022
En apparence, Violet est la femme "parfaite", elle est belle et mène une bonne carrière de productrice de films et pourtant dans sa tête c'est le chaos total. Le quotidien de Violet est rythmé ou plutôt gâché par des interrogations et par une voix intérieure qui passe son temps à la dénigrer. "Fais ceci, ne fais pas ça, tu n’es pas assez bonne pour ça", etc. Cela la rend anxieuse et surtout peu sûre d'elle. On ne sait pas si elle souffre d'une maladie mentale ou s'il s'agit des conséquences de quelque chose qu'elle a pu vivre. On remarque par exemple qu'elle est souvent rabaissée par son patron tandis que ses collègues n'hésitent pas à profiter d'elle. Le milieu dans lequel elle évolue est déjà assez dur sans devoir en plus se battre avec elle-même. Le fait que l'histoire se déroule dans le milieu du cinéma rend le film encore plus intéressant. Alors qu'on a parfois tendance à penser qu'il faut s'écraser pour se faire sa place, il faut quelquefois montrer les dents surtout dans un milieu de requins. Pour son premier long-métrage, Justine Bateman propose une étude de cas intéressante doublée d'un exercice de style maitrisé. Le concept n'est pas subtil et est même agressif, mais cela permet de bien comprendre ce qui se passe dans la tête de Violet. Entre la voix off de Justin Theroux, les messages à l'écran et l'utilisation des couleurs, ça en fait des choses à gérer. Le traitement aurait pu être plus profond, mais l'essentiel est là. Au final, ce "Violet" est vraiment pas mal notamment grâce à Olivia Munn qui est remarquable.
J'ai vraiment été touché par ce film. Mettre des images, des mots, des phrases sur ce que ressentent les personnes anxieuses n'est pas chose facile. Pour moi, c'est un chef-d'œuvre.