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weihnachtsmann
1 185 abonnés
5 188 critiques
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3,0
Publiée le 26 juin 2024
Il pleut des pierres pour la dureté de la vie des ouvriers chômeurs. La misère et et l’exploitation de cette pauvreté. Un film dur sur ce père qui veut être digne et prend des risques pour offrir de la joie à sa fille. C’est plutôt âpre mais prenant tout en sachant que l’amitié et l’écoute peuvent redonner espoir.
Chronique touchante mais non dénuée d’humour de la misère sociale, qui nous plonge dans la vie de Bob, un chômeur vivant de petits larcins qui tient à acheter une belle robe à sa fille pour sa communion. Prix du jury à Cannes pour Ken Loach. 2,75
Dans ce film sorti en 1993, Ken Loach nous embarquait dans la banlieue populaire de Manchester, et nous faisait suivre les aventures tragi-comiques de Bob et Tommy, deux pères de famille au chômage enchaînant petits boulots et combines en tous genres. Tenant fermement à acheter une belle robe de communion pour sa fille, Bob va finit par s’endetter et se laisser piéger dans un engrenage dangereux. Filmant le délitement du lien social et l’impuissance de l’État et des corps intermédiaires, dans cette Grande-Bretagne post-thatchérienne marquée par un libéralisme à outrance, Loach va ici trouver à son personnage principal un allié étonnant en la personne d’un homme d’Église. À part cela, du Ken Loach pur jus.
Raining Stones dans la pure tradition des films de Ken Loach réunis petites combines et grands tracas. Riff-Raff vu un peu plutot dans la journée à su m'emporter, pas cette fois ...
La totale proximité de Loach avec son sujet est une nouvelle fois de mise ici, le résultat est un peu empâté, il tire trop sur la corde pour nous faire verser dans le pathos de circonstances. J'aime les films se tenant loin de tout cérémonial, là, j'ai comme l'impression qu'il me prêche la bonne parole sous couverts de " misérabilisme ". Ce que j'écris est très dur, je m'en rend compte, mais je n'apprécie pas ce postulat aussi noble soit-il, je n'en doute pas.
Sur sa mise en scène, on se retrouve dans une zone cloitré, on ne sort jamais de cette dernière, à l'exception peut-être de son démarrage. La scène inaugural est celle que j'ai le plus retenu. La suite ne m'a pas convaincu ...
Raining Stones est un film axé sur son étalage, rien ne traverse le hors cadre, on reste là, encore et encore. Vous l'aurez compris, pas mon film préféré de la part de Ken Loach.
4 693 abonnés
18 103 critiques
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3,5
Publiée le 19 avril 2021
Filmé dans le quartier de Langley à Middleton Manchester où le taux de chômage est faible et où la dépression mentale est omniprésente. C'était le cadre idéal pour Raining Stones (le titre parle de lui-même il signifie que rien n'est facile tout est douloureux ou difficile). La rumeur locale veut que les méchants du film soient vaguement inspirés d'une famille de la pègre notoire de la même région. La détermination d'un homme à obtenir ce qu'il y a de mieux pour la communion de sa fille l'entraîne dans de nombreuses escapades alors qu'il tente honnêtement et malhonnêtement de réunir assez d'argent pour acheter la robe de communion de la prunelle de ses yeux. Son incapacité à rembourser le prêteur fait que l'usurier local rachète la dette. L'usurier et son entourage poursuivent ensuite le malheureux pour récupérer son argent. C'est un bon film réaliste et très agréable à regarder...
Un beau titre dont nous comprenons la signification au cours du film ! Film très estimable dans ses intentions et par l’empathie montrée avec ses personnages, empêtrés dans la précarité et les problèmes quotidiens de subsistance, amplifiés dans cet après Thatchérisme. Ken Loach, emblème d’un cinéma à préoccupations sociales, nous les montre dans un style qui se veut le plus proche d’eux, avec des acteurs non professionnels ; le film est tourné en super 8, avec un grain visible et triste, le tout dans la veine et l’esprit du cinéma-vérité ou de la docufiction. Des faiblesses nuisent à l’impact du film : l’humour (que Ken Loach essaie d’intégrer à son cinéma pour la première fois) ne brille pas par sa finesse, le seul discours politique, tenu par le beau-frère, est un peu pompeux et caricatural, et le fait que le principal « bourreau » de la famille soit un hors la loi (donc hors système) au comportement mafieux amoindrit sa portée politique.
Beaucoup mieux que Riff-Raff et Carla’s Song, mes deux précédentes tentatives avec Ken Loach. Ici, il y a un vrai récit, des personnages attachants, une maîtrise qui permettent de faire passer le message politique de manière beaucoup plus efficace. Ça reste visuellement très terne et j’ai des doutes sur cet engagement jusqu’au-boutiste et moralement douteux de la figure du Bien (le prêtre) en faveur des plus démunis. Le cinéma très politique de Ken Loach me paraît être à cette image: sincère mais manichéen et trop démonstratif pour moi. Un bon moment quand même.
"Raining stones" donne une nouvelle occasion de Ken Loach de faire ce qu'il aime c'est-à-dire faire des films sociaux sur la classe ouvrière britannique. Ancré dans un style très réaliste, "Raining stones" est un film puissant qui peint avec force la situation sociale dans le Manchester des années 90. Le problème que j'ai avec ce film et avec Ken Loach en général, c'est que toutes ces oeuvres se ressemblent un peu et qu'il l'y a finalement dans ces long-métrages peu de place à l'innovation et à la surprise. On est ici en terrain connu et, même si les intentions de Loach sont nobles, son style minimaliste finit toujours par me lasser. Il manque pour moi un soupçon de passion, un supplément d’âme et de poésie qui casserait la monotonie du film. Il n'y a pas vraiment de place pour la nuance, le film est très didactique et ne cherche jamais à transcender son part-pris de départ. En cela, "Raining stones" est un film typique de son auteur qui séduira les adeptes mais ne convaincra probablement pas les plus dubitatifs.
Après le début habituel en forme de comédie le film rentre dans le dur, un formule classique pour le réalisateur. Par contre le scénario reste peu convaincant et le film se finit sans grande ingéniosité avec une inclination peu habituel pour le religieux.
D'abord je dois bien avouer que j'aime beaucoup le cinéma de Ken Loach donc au départ je m'attends à un bon film et je n'ai pas été déçue. Que ce soit de Manchester ou de Liverpool les histoires que nous conte ce réalisateur profondément empathique, trouvent bien souvent (pour ne pas dire toujours parce que je n'ai pas encore vu toute sa filmographie) des fins heureuses. Le décor de cette histoire se tisse sur un fond de misère sociale, où le travail absent oblige les chômeurs à trouver des combines plus ou moins légales pour tenter de survivre et lorsque le besoin de prouver aux autres que l'on peut faire aussi bien qu'eux s'affiche la situation se colore encore un peu plus en noir. Surtout pour l'entourage ! Mais Ken Loach ne se laisse pas démonter par ce misérabilisme et démontre, une fois de plus, que l'espoir fait pousser la vie.
Prix du jury du Festival de Cannes 1993, "Raining Stones" est une pierre de plus dans le jardin du cinéma social entrepris par Ken Loach. Le réalisateur s'attaque ici aux banlieues pauvres de Manchester où règnent misère, violences et chômage... Certes, on s'attache à la belle histoire de Bob Williams, à la solidarité et l'entraide des gens du quartier, mais le scénario finit par plonger le spectateur dans l'ennui.
Voici un film magnifique dont la simplicité du traitement est pure magie. Humour noir et démerdes dans le cadre de l'Angleterre des années 90. Un homme bon et simple, endetté, chômeur, veut payer au moins une robe de communiante pour sa fille. Cela dégénère en drame, corbeaux et busards guettant la misère. La fin, le pardon, sanctifie en quelque sorte l'épilogue de ce film Chrétien, orienté à gauche toute. Rare.
Pas de surprise c'est un film de Ken Loach donc vous savez que ce n'est pas une comédie que vous ne sourirez pas et que vous finirez le film déprimé. PLV : à ceux qui préfèrenet lutter derrière un écran que dans la rue
D'abord il faut aimer les films de Ken Loach -- le sujet souvent autour des situations de crises sociales ou familiales -- et sa manière de travailler avec des acteurs inconnus et sans scénario précis imposé, ce qui donne l'aspect naturel et réaliste et qui fait en sorte que ses films retiennent la qualité d'un documentaire -- un caractéristique des films 'art et essai' qui transmettent des sentiments en toute subtilité, et donc moins divertissants que la plupart des films 'grand public' tournés à la perfection avec nos vedettes préférés et des sensations fortes grâce à un scénario très manipulé, aux effets spéciaux, et surtout avec un budget de plus en plus incroyable.