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Un visiteur
4,0
Publiée le 8 décembre 2008
Un très bon Ken Loach, du social des années 90, les dégâts du Tatcherisme... Avec quelques touches d'humour de temps en temps qui aèrent bien le récit, notamment quelques situations bien loufoques, dûes à la misère et à la dégaine des "héros". Les personnages sont attachants et le tout bien ficelé, on est bien dans l'ambiance typiquement anglaise, agrémentée d'une bonne dose de pauvreté, alcool, drogue, misère... Le scénario n'est pas bien compliqué, mais l'essentiel n'est pas là, Ken Loach passe habilement son message, comme toujours, et on ne s'ennuie pas du tout... A moins de détester les films de Ken Loach. Moi j'ai bien aimé.
Film social sur une Angleterre au plus bas. Un homme ne veut pas perdre sa fierté alors qu'il accumule les misères. Il veut offrir à sa fille le plus beau jour de sa vie, quitte à prendre certaines décisions peu raisonnables. Quelques petits moments drôles agrémentent ce drame (on se souviendra de la poursuite du mouton), quelques moments durs aussi (les types qui s'attaquent à la femme de Bob et à sa fille).
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4,0
Publiée le 23 mai 2009
Selon un proverbe anglais, "Pour les ouvriers, il pleut des pierres, sept jours sur sept"! Pour Bob, anti-hèros de cette comèdie de crise, ce seraient plutôt les tuiles qui pleuvent! Quand vous êtes pauvres, il est essentiel de conserver votre dignitè! il vous faut toujours trouver quelque chose qui vous permette de prouver que vous n'avez pas perdu le respect de vous-même! Observateur engagè de la rèalitè sociale anglaise, Ken Loach a fait appel à des comèdiens amateurs ou semi-professionnels en dènoncant une situation difficile où fleurit le surendettement, mise sur le rire et l'humanitè! Avec beaucoup d'humour, de verve et de simplicitè, le cinèaste a fait de "Raining Stones" un film d'une grande authenticitè et d'une grande èmotion qui a reçut le Prix du jury à Cannes...
Pour moi l'un des tous meilleurs Ken Loach. Toujours plein de retenue, d'une intelligence et d'un engagement rare, le meilleur cinéaste anglais contemporain signe ici un drame poignant, au service d'acteurs d'une incroyable justesse. Tout sonne vrai, authentique et bouleversant parfois. On ressent toujours la détresse de ses personnages, face à la dure réalité de la vie. Magnifique.
"Raining stones" donne une nouvelle occasion de Ken Loach de faire ce qu'il aime c'est-à-dire faire des films sociaux sur la classe ouvrière britannique. Ancré dans un style très réaliste, "Raining stones" est un film puissant qui peint avec force la situation sociale dans le Manchester des années 90. Le problème que j'ai avec ce film et avec Ken Loach en général, c'est que toutes ces oeuvres se ressemblent un peu et qu'il l'y a finalement dans ces long-métrages peu de place à l'innovation et à la surprise. On est ici en terrain connu et, même si les intentions de Loach sont nobles, son style minimaliste finit toujours par me lasser. Il manque pour moi un soupçon de passion, un supplément d’âme et de poésie qui casserait la monotonie du film. Il n'y a pas vraiment de place pour la nuance, le film est très didactique et ne cherche jamais à transcender son part-pris de départ. En cela, "Raining stones" est un film typique de son auteur qui séduira les adeptes mais ne convaincra probablement pas les plus dubitatifs.
Comme souvent dans son cinéma, Ken Loach évoque dans « Raining Stones » avec réalisme et commisération la misère ordinaire des basses classes. Son cinéma à caractère social montre une famille touchée durement par le chômage dans une banlieue britannique délaissée où la débrouillardise prévaut. A la sortie du film en 1993, le Royaume-Uni sort à peine d’une décennie de thatchérisme qui a accentué la précarité dans la population la plus fragile. Malgré cet univers sombre, Ken Loach parvient à instiller dans la première partie une dose d’humour à son récit. La seconde partie du film est plus dramatique et évoque l’impasse dans laquelle se trouve cette classe ouvrière livrée à elle-même, côtoyant un monde pourri par le trafic de drogue et les usuriers sans scrupule. Ken Loach dépeint avec cette histoire des personnages d’une grande authenticité qui parviennent à garder leur dignité malgré les difficultés de la vie. L’interprétation est juste et ce long métrage de Ken Loach, malgré une image qui a vieilli, garde toute sa puissance et sa sensibilité. Un film essentiel dans la carrière du réalisateur.
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3,5
Publiée le 19 avril 2021
Filmé dans le quartier de Langley à Middleton Manchester où le taux de chômage est faible et où la dépression mentale est omniprésente. C'était le cadre idéal pour Raining Stones (le titre parle de lui-même il signifie que rien n'est facile tout est douloureux ou difficile). La rumeur locale veut que les méchants du film soient vaguement inspirés d'une famille de la pègre notoire de la même région. La détermination d'un homme à obtenir ce qu'il y a de mieux pour la communion de sa fille l'entraîne dans de nombreuses escapades alors qu'il tente honnêtement et malhonnêtement de réunir assez d'argent pour acheter la robe de communion de la prunelle de ses yeux. Son incapacité à rembourser le prêteur fait que l'usurier local rachète la dette. L'usurier et son entourage poursuivent ensuite le malheureux pour récupérer son argent. C'est un bon film réaliste et très agréable à regarder...
Un beau titre dont nous comprenons la signification au cours du film ! Film très estimable dans ses intentions et par l’empathie montrée avec ses personnages, empêtrés dans la précarité et les problèmes quotidiens de subsistance, amplifiés dans cet après Thatchérisme. Ken Loach, emblème d’un cinéma à préoccupations sociales, nous les montre dans un style qui se veut le plus proche d’eux, avec des acteurs non professionnels ; le film est tourné en super 8, avec un grain visible et triste, le tout dans la veine et l’esprit du cinéma-vérité ou de la docufiction. Des faiblesses nuisent à l’impact du film : l’humour (que Ken Loach essaie d’intégrer à son cinéma pour la première fois) ne brille pas par sa finesse, le seul discours politique, tenu par le beau-frère, est un peu pompeux et caricatural, et le fait que le principal « bourreau » de la famille soit un hors la loi (donc hors système) au comportement mafieux amoindrit sa portée politique.
Un proverbe anglais dit ceci: « Il pleut des pierres sur les ouvriers sept jours sur sept» d’où le titre du film. L’histoire se déroule en Angleterre dans les années 90, une période pendant laquelle le pays est secoué par une forte crise. Chômage, violences (se manifestant souvent par des tueries de masse à l'arme à feu). Bob est l’archétype du anti-héros. Ce dernier fait preuve d’un acharnement incroyable juste pour pouvoir offrir à sa fille une belle robe de communion. Bob va prendre des risques et se heurter à la violence, mais va aussi découvrir ce qu’est la solidarité. Bien qu’il ne soit pas le meilleur film de Ken Loach, «Raining Stones» est une œuvre dans laquelle on sent l’empreinte totale de son réalisateur qui se place toujours du côté de l’ouvrier et qui parle de son combat contre la dureté de la vie avec simplicité. Un film qui se présente aussi comme un état des lieux de la société anglaise une fois que le mandat de Margaret Tatcher fut terminé. Et malgré des résultats probants en apparence, la dame de Fer a laissé un sacré foutoir. Certes, pendant son mandat, l'économie britannique s'est un peu refait la cerise, mais sa politique a encore plus élargi le fossé des inégalités sociales.
Après le début habituel en forme de comédie le film rentre dans le dur, un formule classique pour le réalisateur. Par contre le scénario reste peu convaincant et le film se finit sans grande ingéniosité avec une inclination peu habituel pour le religieux.
Voici un film magnifique dont la simplicité du traitement est pure magie. Humour noir et démerdes dans le cadre de l'Angleterre des années 90. Un homme bon et simple, endetté, chômeur, veut payer au moins une robe de communiante pour sa fille. Cela dégénère en drame, corbeaux et busards guettant la misère. La fin, le pardon, sanctifie en quelque sorte l'épilogue de ce film Chrétien, orienté à gauche toute. Rare.
"Il pleut des pierres" (raining stones) sur la tête du monde ouvrier dans l'Angleterre de Mme Thatcher. Ken Loach ne milite pas : il accable, sourit amèrement, espère... Un grand film humble et digne.
Ça démarre comme un film burlesque, avec l'histoire de ces deux hommes qui galèrent pour trouver du boulot et subvenir aux besoins de leurs familles. Mais Ken Loach reste à la surface des choses, on a du mal à croire à cette sombre réalité sociale, mis à part dans les rares scènes d'action. Tout est traité de manière superficielle. De plus, le rôle bienfaiteur de la religion, consacrée de manière totalement édifiante, donne plus envie de sourire que de s’apitoyer sur le sort des protagonistes. La religion qui sauve de la précarité et soutient les plus démunis? Le message est bien naïf et ne parvient pas à convaincre. Un Ken Loach très moyen que l'on oubliera.
D'abord il faut aimer les films de Ken Loach -- le sujet souvent autour des situations de crises sociales ou familiales -- et sa manière de travailler avec des acteurs inconnus et sans scénario précis imposé, ce qui donne l'aspect naturel et réaliste et qui fait en sorte que ses films retiennent la qualité d'un documentaire -- un caractéristique des films 'art et essai' qui transmettent des sentiments en toute subtilité, et donc moins divertissants que la plupart des films 'grand public' tournés à la perfection avec nos vedettes préférés et des sensations fortes grâce à un scénario très manipulé, aux effets spéciaux, et surtout avec un budget de plus en plus incroyable.