Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Caine78
6 703 abonnés
7 398 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 1 octobre 2010
Loin d'égaler les chefs d'oeuvre du genre, "Un jour à New-York" reste un bon moment de cinéma. On pourra clairement l'ensemble très inégal des numéros musiacaux, du niveau assez moyen du scénario ou de l'épaisseur des personnagezs, mais il est vrai que l'ensemble n'en demeure pas moins assez agréable, que ce soit esthétiquement (Technicolor oblige) ou encore de certaines scènes assez drôles. De plus, on a droit à deux superbes numéros, celui toujours aussi admirable d'Ann Miller et ses légendaires claquettes et un final d'anthologie avec Gene Kelly. Bref, si l'on est loin de l'immense réussite de "Chantons sous la pluie" signé par les même Donen et Kelly, on pourra se sataisfaire de cette agréable comédie musicale, à défaut d'être transcendé.
Trois ans avant d'atteindre le sommet de la comédie musicale avec Chantons sous la pluie, le duo Stanley Donen et Gene Kelly réalise un bon petit film qui pourtant aura une forte influence sur les cinéastes alors à venir : comment ne pas penser à In the town en regardant Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy ? Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. L'interprétation masculine, avec Gene Kelly et Frank Sinatra, est réjouissante, mais l'interprétation féminine, quant à elle, déçoit légèrement par son manque de sensualité et de charme véritable : ni Vera-Ellen, ni Ann Miller, ni Betty Garrett n'a l'attirance et la grâce d'une Cyd Charisse.
Arthur Freed, compositeur (la chanson Singin' in the rain qui inspira le film du même nom) et producteur de génie (presque tous les grands musical de la MGM furent ses projets) batailla ferme pour imposer ce projet à Louis B. Mayer. Ce dernier n'aimait ni le musical d' Adolph Green et, Betty Comden, ni la pièce dont il était inspiré, ni l'idée de le tourner en extérieur (une première!) ni son coût (Joe Pasternak produisait pour nettement moins cher). Mais le coûteux Meet mi in St Louis de Minnelli, déjà imposé par Arthur Freed s'était avéré un succès, et il finit après huit mois de discussions par accepter le projet. L'adaptation fut assurée par les auteurs de musical eux mêmes (futurs scénaristes de Singin' in the rain) en obtenant toutefois de réduire à un tiers les scènes prévues à l'extérieur. Le résultat s'en trouve affecté à la fois esthétiquement et rythmiquement. Néanmoins, le film contient déjà, tous les ingrédients qui feront les grandes comédies musicales de la MGM: mouvements (numéros aussi créatifs qu'époustouflants), musiques, couleurs, décors, extérieurs, construction narrative solide (pas une simple bluette servant de prétexte à des numéros de claquettes ou de revues). A ce titre ce film doit être vu, car il marque le tournant définitif dont seront issues toutes les oeuvres majeures du genre de Donen, Kelly et Minnelli à Bob Fosse.
13 713 abonnés
12 426 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 4 juillet 2020
Un classique de la M.G.M de pure distraction! Une comèdie musicale archi cèlèbre que l'on ne prèsente plus aujourd'hui, gaie, euphorisante et tourbillonnante! Avec "On the Town" (1949), on revient au grand spectacle musical où Gene Kelly, Frank Sinatra & Jules Munshin sont trois marins en permission qui ont bien l'intention de profiter de leur journèe dans la ville de New York! Ils rencontreront trois jeunes filles! L'une est danseuse (Vera-Ellen, formidable et ravissante « Miss Tourniquet » qui, curieusement, n'a pas eu la carrière qu'elle mèritait), la seconde conduit un taxi (Betty Garrett, la moins attachante) et la dernière est ethnologue (Ann Miller, l'ètoile volcanique du cinèma musical durant deux dècennies). Danses et chansons (le mythique « New York, New York ») surgissent à tout moment spontanèment, pour le plus grand plaisir des cinèphiles! Jolie rèussite du tandem Donen / Kelly...
On the Town (1949) est un film optimiste, communicatif de sa bonne humeur rendant l'aventure de 3 marins dans un New York virevoltant - à la recherche de trois jeunes filles pour passer une soirée mémorable - très sympathique. C'est rafraîchissant avec une technique et une maîtrise pour les chorégraphies qui amorcent une nouvelle ère des comédies musicales à Hollywood. Franchement, je n'ai jamais été autant subjugué par une telle qualité des danses et de la maîtrise notamment lors de la présentation de Miss Métro, un portrait malin et redoutablement efficace car réalisée avec beaucoup d'ingéniosité ! Au delà de la technique quasi irréprochable et de ses plans de New York hallucinant (les plans réels sont succulents), la qualité d'interprétation des acteurs restent convaincantes malgré quelques moments de flottements dans leurs jeux. Le film pêche dans un scénario certes original mais qui montre rapidement ses limites (bon, le scénario n'est pas la qualité première qu'on recherche dans une comédie musicale) avec quelques longueurs à noter. Cela reste tout de même largement convaincant !
Un Jour à New York, l’une des principales sources d’inspiration du film La La Land, dispose d’une franche vitalité qui frôle souvent la frénésie contagieuse : l’intrigue et ses personnages filent à toute allure, les rencontres se font aussi impromptues que possible et engendrent des pièces musicales savoureuses. Très coloré, le long-métrage réalisé par Gene Kelly et Stanley Donen est, à l’instar de la ville qu’il revisite, une œuvre de circulation où les corps et les décors s’enchaînent au rythme infernal des chansons de Broadway : rien ni personne ne tient en place, ce qui accentue davantage encore le temps de l’escale, également unité de temps du film. Les nombreux décloisonnements, surtout vers la fin, font de l’histoire d’amour principale une quête artistique où l’éternel croise le transitoire, le départ de nos marins ayant bien lieu, simplement relayés par d’autres marins. Ainsi Un Jour à New York part de l’idée de pur spectacle dans une tradition qui n’est pas sans rappeler les shows de Broadway ou de Las Vegas : une nuit pour vibrer – il s’agit ici d’un jour complet – puis regagner son quotidien. Ce postulat de base se verra parasité par la naissance d’un amour-passion entre Gene Kelly et Betty Garrett, tous deux issus de la même ville d’origine et donc amenés à se revoir. C’est dire que la rencontre amoureuse n’a pas tant ouvert les futurs que retissée un passé commun, et que la distance inévitable entre les deux amants s’affaisse dans la création d’un port d’attache où vivre ensemble. Car ledit film place les deux sexes en position d’égalité, s’amuse d’abord avec les clichés masculins – franche camaraderie, séduction obsessionnelle, gaucherie – puis féminins – miss métro du mois lancée dans des publicités pour promouvoir ses différents rôles à la maison et en société – pour les fusionner de façon malicieuse. Le ton de l’ensemble s’avère d’ailleurs souvent érotique et ne cache pas les désirs de ses protagonistes (voir à ce titre la chauffeuse de taxi, Brunhilde Esterhazy). En dépit de ses répétitions, Un Jour à New York bouillonne d’un feu musical et visuel étourdissant.
4 554 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 12 mai 2021
La comédie musicale Un jour à New York a donné lieu a 462 représentations à Broadway de décembre 1944 à février 1946. La partition été composée par Leonard Bernstein et les paroles par Adolph Green et Betty Comden. Bien sûr la chanson phare de la comédie musicale de Broadway New York, New York a été conservée. Le reste de la partition n'est pas vraiment génial en termes de commercialisation. Mais Kelly voulait donner à la danse une place centrale dans ce film et il a admirablement réussi. Sur les six acteurs principaux de la distribution du film il avait Ann Miller et Vera-Ellen deux très bonnes danseuses pour l'aider. L'intrigue est cousue de fil blanc. Trois marins Kelly, Frank Sinatra et Jules Munshin obtiennent une permission de 24 heures à terre et sont déterminés à découvrir New York autant qu'ils le peuvent. Le numéro d'ouverture avec les hommes sortant du bateau sur le quai de Brooklyn est inoubliable puis Kelly, Sinatra et Munshin chantent et dansent New York, New York. Munshin attire l'attention d'Ann Miller qui trouve sa ressemblance avec une récréation d'homme. Son grand moment à l'écran est une danse de claquettes sur Primitive Man qui se termine par la destruction par Munshin d'un des squelettes de dinosaures du Musée d'histoire naturelle de New York...
La comédie musicale « hollywoodienne » est ma petite récréation lorsque je n'ai pas le moral. Donc, en cette période de post-fête, c'est le moment de se lâcher. « Un jour à New York » n'est pas le meilleur film de Stanley Donen, peut-être en raison d'un manque de profondeur du sujet et d'une légèreté assumée. La force du film est d'entrer rapidement dans le vif du sujet et de nous proposer une histoire simple où l'on traverse New York à un rythme effréné. Trois marins un peu naïfs trouvent spoiler: l'âme sœur d'un jour dans un taxi, dans un musée et dans le métro sur une affiche. L'absence de violence, de sexe, de drogue, de dépressifs chroniques et de pervers en tout genre rend ce film reposant et rafraîchissant. De plus, l'humour subtil et les scènes de danse énergiques ajoutent une touche supplémentaire à l'ensemble. Si vous recherchez une comédie musicale légère et plaisante, « Un jour à New York » offre un moment de détente et de pur divertissement, sans prise de tête. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
Un joyau de la comédie musicale! Même si ce premier film du duo magique Stanley Donen-Gene Kelly n'atteint pas le degré de perfection de leur film suivant "Chantons sous la pluie", le plaisir est là. Il est impossible de résister un seul instant à cette combinaison malicieuse entre numéros musicaux et scènes hilarantes, le tout sur un rythme effréné ne laissant pas le temps à la plus petite seconde d'ennui. Et en plus, j'ai été étonné de voir comment le sexe est traité de façon très explicite, il suffit de voir comment Betty Garrett réussit à draguer Frank Sinatra à la vitesse de la lumière. C'est d'ailleurs surtout elle qui tire son épingle du jeu avec Gene Kelly (of course!) et Alice Pearce. Et en plus, certains plans du film sont tournés en extérieur, donc c'est le bonheur total. Un régal.
Gee ! What a film ! A classer parmi les chefs duvre. Un vrai concentré de bonne humeur, servi par des acteurs épatants, et surtout par un couple de réalisateurs géniaux (qui nous offrira le non moins superbe « chantons sous la pluie » trois ans plus tard). Les numéros musicaux y sont exaltants et tous aussi bons les uns que les autres. Lhumour est bon enfant, mais on sen délecte, la ville est magnifique (et pas de carton pâte, sil vous plait !), les gens sont charmants et compréhensifs, les femmes sont dynamiques et entreprenantes, et les hommes sous tout simplement sous le charme. Bref, le film décrit ce petit monde utopique auquel on a tous besoin de croire, et nous offre une vraie bouffée doxygène. Après « Un jour à New York », on na quune envie : profiter de la vie, chanter, danser, aimer et rire. A mettre sous tous les yeux !
Le film commence par une aurore très douce puis le matin se fait rafraîchissant avec la brise. La chaleur de l'après - midi est torride et la journée se termine par un très beau crépuscule. "Un Jour à NEW - WORK" c'est une heure trente - huit minutes dans l'un des Summums de la Comédie Musicale ! (tant et si bien qu'on a envie d'y revenir)