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    Naked
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    Julien D
    Julien D

    1 199 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2012
    Qu’on le considère comme un fou nihiliste ou comme le plus illuminé des philosophes, on ne peut pas rester de marbre dans la vision du monde que Johnny donne à ces compatriotes londoniens tout au long des ces errances nocturnes. Véritable incarnation du cynisme, il est pour tous ceux qui vont croiser sa route, comme pour le public, un miroir leur reflétant leur misère, les poussant vers une perte certaine de leurs illusions et donc vers la dépression. C’est en effet bien la misère humaine que Mike Leigh réussit avec brio à faire ressortir de cette peinture terriblement glauque des rues de Londres, puisque sa mise en scène très sordide parvient à insuffler autant de fatalisme que les élucubrations de son personnage.
    Plume231
    Plume231

    3 893 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 janvier 2012
    D'après ce que j'ai compris Mike Leigh a voulu parler des maux de la société, de la misère, enfin bien sûr un peu au sens financier du terme mais surtout au sens spirituel, etc etc... Il y a certains moments qui arrivent à happer quelques instants comme les dialogues du personnage principal sur l'Apocalypse. On sent que le cinéaste veut y aller à fond dans le glauque et de la noirceur. Mais, et je voudrais par avance m'excuser de la platitude totale de mon argumentation : je me suis surtout emmerder devant ce film où il ne passe pratiquement rien et où les personnages ne sont nullement attachants qu'on les prenne d'une manière ou d'une autre.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 184 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2012
    Quand il filme "Naked", Mike Leigh est un metteur en scène de télévision reconnu en Grande Bretagne. Cannes en récompensant son film du prix de la mise en scène et de la palme du meilleur acteur le propulse brutalement en haut de l'affiche . Depuis lors, Mike Leigh accumule les récompenses et sa réputation est désormais établie auprès de la critique européenne. "Naked" décrit l'errance d'un marginal dont Mike Leigh laisse volontairement l'identité réelle et la nature profonde dans le flou pour montrer que l'attitude qui est la sienne peut prendre naissance à différentes sources. Johnny est-il un violeur en fuite comme peuvent le laisser penser les premières images, est-il atteint du sida comme il le sous-entend dans une de ses répliques à Sophie (Katrin Cartlidge) ? La première partie du film montre un personnage pour le moins odieux qui s'immisce de manière brutale dans la vie de son ancienne compagne Louise en brutalisant au passage sa fragile colocataire. Au bout de vingt minutes le bonhomme ne tenant pas en place et passant son temps à éructer finit pas agacer et on se demande si Mike Leigh va nous infliger ce spectacle éreintant pendant tout son film. C'est dans l'espace confiné de l'appartement des deux jeunes femmes que le malaise existentiel de Johnny se matérialise le plus douloureusement. Quand n'en pouvant plus il va se retrouver dans la rue pour une longue nuit d'errance son goût de la rhétorique va s'exprimer de manière jubilatoire face à des quidams rencontrés au hasard des rues. Johnny tout d'abord antipathique va progressivement nous apprivoiser en nous amenant à lui, comme si Mike Leigh voulait nous montrer par ce portrait tout en contraste que chacun est plusieurs faces d'une même pièce. Dans le cas de Johnny c'est peut-être le fruit d'une enfance chaotique qui a généré son 'incapacité à nouer des relations durables préférant se livrer face à des inconnus devenus les intimes d'un moment comme ce gardien de bureau philosophe joué par un excellent Peter Wight. Au fur et à mesure de ses rencontres plus ou moins drolatiques Johnny fait état d'une culture quasi encyclopédique qui démontre sa parfaite conscience des conséquences de son choix de vie. C'est à ce moment que Mike Leigh choisit d'introduire Archie situé à l'opposé de l'échelle sociale qui pratique un hédonisme cynique teinté de sadisme et complètement décomplexé. Lui et Archie semeurs de troubles et perturbateurs sont aux antipodes et c'est cette dualité qui intéresse Leigh pour éclairer d'un autre jour la personnalité de Johnny que l'on aurait pu rejeter suite à une analyse trop rapide. A côté des personnages masculins les trois jeunes femmes paraissent en attente d'une vie rangée qu'elles ont du mal à s'approprier. Louise croira un instant, après qu'il se soit fait tabasser dans la rue, récupérer Johnny pour enfin prendre un nouveau départ en retournant à Manchester, berceau de leur origine commune. C'est mal connaître, Johnny qui ne peut trouver un semblant de reconnaissance que dans la rue lors de ses rencontres éphémères où il peut soliloquer sans fin sur l'origine des choses. Un film unique sur la difficulté à vivre pour certains dans une société qui laisse peu d'espace aux êtres fragilisés par un mauvais départ ou les circonstances de la vie. A noter la présence pathétique dans un de ses premiers rôles de la regrettée Katrin Cartlidge. Saluons au passage le travail sublime de Dick Pope à la photographie qui lorgne de temps à autre vers l'expressionnisme allemand de "M le Maudit" en nous offrant un Londres crépusculaire très adapté à ce film d'une noirceur extrême.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 janvier 2012
    Un scénario un peu déjanté à l'image du personnage de Johnny (interpréter magistralement par un David Thewlis au meilleur de sa forme). Johnny erre dans les rues, se cherche un but dans la vie, tente de comprendre pourquoi il se lève tous les matins et finalement il s'autodetruit et donne à ceux qu'il rencontre un sens à leurs vies tout en restant lui-même malheureux, à coté de la plaque... C'est un très beau scènario et une histoire originale comme Mike Leigh les aime.
    Parkko
    Parkko

    160 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mars 2011
    Quatrième film de Mike Leigh que je vois et première vraie déception. Ce qui est paradoxal c'est que pourtant ce Mike Leigh a bonne réputation, qu'il est bien mis en scène mais disons que ce n'est vraiment pas trop ce que j'aime. J'ai trouvé que ça tentait de vouloir créer quelque chose sans vraiment pouvoir y arriver. C'est un peu vain tout ça, ça se voudrait intelligent mais je ne trouve pas que ça le soit vraiment. Après c'est pas nul, comme j'ai dis y a du travail dans la mise en scène, sur les cadrages, le scénario est original mais je n'ai pas plus accroché que ça.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 6 décembre 2010
    Un film trés dur, gris mais avec des personnages charismatiques et qui nous offre une vision de la vie assez chaotique. Un vagabond qui a un passé assez riche revient de Manchester pour revoir une ancienne connaissance à Londres, partout ou il va il bouleverse la vie des gens, il ère sans véritable but mais avec une vraie philosophie. Rien n'a vraiment d'importance dans sa vie, il se permet alors de s'imposer dans la vie des autres et de leur donner un sens. Je ne sais pas si il y a un message. Le résumé au dos du DVD parle de pauvreté sociale, je ne crois pas que ce soit le sujet du film. C'est plus l'histoire d'un homme qui nous oblige à nous poser des tas de questions.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 mai 2014
    Ah ! Je m'expose à de ces œuvres, si vous saviez... Parmi ces films nerveux et intenses, je creuse encore, depuis deux ans, le sillon « Naked », ce film de Mike Leigh, puissant, aux vertus inépuisables, que je vous enjoint à voir pour faire une expérience génialement inconfortable - les oeuvres d'art les plus fortes et passionnantes ayant effectivement la vertu de nous précipiter dans cette précieuse et nécessaire "zone d'inconfort" chère au romancier Jonathan Franzen.
    Le pitch que j'en lis au dos du DVD que je me suis finalement offert, ce film rendant vides et vains la plupart des autres que j'ai visionnés depuis (j'exagère évidemment, mais presque) :
    « Johnny est intelligent mais vindicatif ; charmant mais agressif ; disert mais vagabond. Johnny prend au sérieux les menaces de la femme qu'il a violée et part pour Londres. Là, il erre à travers les rues et importune quiconque croise son chemin. Avec brutalité et agressivité, mais aussi avec Schopenhauer et les classiques grecs.
    Une comédie noire aussi brillante que sujette à controverse.
    Le réalisateur Mike Leigh commence tous ses films sans scénario. En collaboration avec ses acteurs, il crée les personnages qu'ils inventent progressivement. Ils aboutissent finalement à un scénario, qui permet de faire le film. »
    A force de visionnages admiratifs (pour ne pas dire dévots) et d'analyses subjuguées, j'ai saisi ce que j'aimais tant dans ce film et ce personnage d’histrion aussi exaspérant qu'attachant, aussi pathétique que glorieux : c'est son approche exacerbée, hystérisée du discours socratique, ce principe d'interpellation d'autrui s'articulant autour d'un questionnement méthodique des convictions de ce ce dernier, que l'on invite à s'interroger sur le fondement desdites convictions. L'entreprise est périlleuse, aux bornes de l'antagonisme et du suicide social, mais elle ouvre de vertigineuses séquences potentielles : interroger la morale (qui est indéfendable, si on considère sérieusement. Le film ne s'y attache pas, mais le philosophe contemporain Ruwen Ogien et bien d'autres penseurs de premier ordre avant lui l'ont fait, brillamment), le bien-fondé du travail (servitude volontaire hérité de la terrible révolution industrielle) ou encore celui de l'amour (qui peut envier bien des choses à l'amitié, comme notamment le fait que dans ce dernier sentiment, nulle jalousie n'est de mise), etc. Bref, il est sain de s'interroger sur la façon dont on vit et prend pour acquis des constructions culturelles et sociétales.
    Dans ce monde qui prétend au consensus (mou) et au confort, à la superficialité, Johnny – un sacré frelon entêtant, cui-là, bourdonnant à la face excédée des gens, vibrionnant obstinément sur leurs idées préconçues - passe pour un fâcheux, un importun, un indésirable ; il irrite, excite l'agressivité (en retour de la sienne propre, certes, mais qui reste verbale et argumentée, quand il reçoit parfois des coups pour sanctionner son hérésie, sa subversion), suscite mépris et rejet. Et comme dit un personnage du film – mais pas à Johnny, justement -, qui vient d'asséner une fin de non-recevoir à un séducteur trop sûr de son charisme et désappointé de constater qu'on lui résiste, qui plus est avec outrecuidance : « C'est dur, le rejet, n'est-ce pas ? »
    A Johnny, on demandera abruptement : « T'as déjà vu un cadavre ? », ce à quoi il répond manifestement sans trop réfléchir à la question, avec ce parti-pris bilieux et sarcastique – mais pas désabusé, toutefois, c'est important - qui le caractérise : « Seulement le mien... »
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juin 2010
    Film de dérive au sens le plus strict du terme, avec ce que ça comporte de dépressif, d’improvisé et d’imprévu. Johnny est un cynique au sens philosophique, à la foi bavard s’écoutant parler et destructeur d’illusions vitales, un personnage véritablement en déambulation, sans lieu, sans attache. Certains personnages sont d’un insensé à la fois risible et effrayant (l’écossais à la recherche de sa petite amie), le Londres pauvre et nocturne est triste et poisseux à souhait. Dans les films de S. Frears ou de K. Loach la dépression britannique donne lieu à de la satire sociale, dans « Nakuru c’est plutôt du nihilisme métaphysique.
    teofoot29
    teofoot29

    86 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2010
    Un film totalement déjanté et terriblement surprenant, David Thewlis est absolument époustouflant d'où le prix d'interprétation du festival de Cannes qu'il a remporté. Le scénario très psycho est à vous couper le souffle, un film qui n'est malheuresement pas assez connu du public, c'est dommage. A noter aussi le passage hilarent avec Ewen Bremner.
    Lapin-54
    Lapin-54

    11 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 avril 2009
    Errance, dérive et fuite dans un Londres froid ei inhospitalier. Des rencontres qui s'évanousissent aussi facilement qu'elles sont apparues, l'occasion de dialogues philosophico-mystiques très décalés. Le parallèle entre deux hommes violents, l'un nickel et froid, l'autre hirsute et plein d'humanité qui vont finalement se rencontrer pour qu'éclatent leurs différences. David Thewlis est admirable et Mike Leigh réalise un film superbe. Trop noir pour 4 étoiles à mon goût
    vadorbane93
    vadorbane93

    19 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2009
    Le film qui a consacré mike leigh, c'est celui çi. Thewlis y est mémorable en pauvre cloche désenchantée aigri et pertinent.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 janvier 2009
    Ce film est selon moi d'une puissance rare, il distille un spleen constructif et réfléchi. Je ne comprends pas pourquoi il est si méconnu, peut être est-ce sa cruauté rebutante qui a forgée son désintérêt. Il doit être abordé comme un récit fabulé (dans l'antichambre des stéréotypes), où la marginalité déviante des protagonistes n'est que le support d'une critique de société individualiste et ostracisante.
    Vladimir.Potsch
    Vladimir.Potsch

    20 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    David Thewlis a largement mérité son prix d'interprétation à Cannes pour Naked (1994) dans lequel il joue un marginal philosophant au gré de rencontres de plus en plus désastreuses. La musique et la photo contribuent à rendre poignante cette description, par un spécialiste du "réalisme social à l'anglaise". Mike Leigh est vraiment le cinéaste de la ville peuplée d'une somme de solitudes et de la fragilité affective liée à la marginalité.
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