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Corinne76100
50 abonnés
309 critiques
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4,0
Publiée le 30 juillet 2024
Une très belle fresque de la bourgeoisie portugaise. Dommage, la longueur du film: la durée est beaucoup trop longue par rapport à la richesse des dialogues. Il est quasiment impossible de rester concentré tout ce temps. De plus, les paysages sont magnifiques également. Trop de choses à apprécier simultanément sur un temps de projection trop long
Vouloir "imiter une belle vie", pour cela se défaire du quotidien, de l'errance, de la perdition matérielle. C'est un mensonge: l'histoire est là, est écrite, on la connait, tout le monde la connait, Flaubert l'avait si bien racontée. Pourtant l'on en joue, l'on en s'amuse, à la fois les personnages qui s'en délectent, ne cessant de se rappeler entre eux les coïncidences entre l'histoire vécue et l'histoire racontée, mais la réalisation elle-même, il faudra que la demoiselle s'appelle Ema, qu'elle épouse un médecin, que le fameux "bal" ait lieu, qu'elle connaisse des amants qu'au fond elle n'aimera pas, enfin que la liberté se ressente prisonnière de la voix du narrateur, d'une muette qui "sait tout", puis que le suicide soit parodié, rejoué, tandis qu'il avait déjà été annoncé. Rarement un film n'aura aussi bien montré que ce qui fait l'artiste n'est pas l'histoire que qu'il raconte, mais la manière dont il la raconte, cette dernière demeurant comme un idéal, un rêve, que l'on rejoue sans cesse, pour le simple plaisir de l'entendre de nouveau, pour le simple plaisir de la redécouvrir; pour le grand plaisir de notre vie humaine.
Magnifique portait d'une femme affirmant sa personnalité et refusant d'être manipulée par les hommes. Dialogues ciselé, très littéraires. Je conseille au moins une seconde vision de ce film et une lecture (relecture) de Madame Bovary.
Après Renoir, Minnelli et Chabrol entre autres, c’est au tour de Manoel de Oliveira de proposer sa vision du plus célèbre roman de Flaubert, Madame Bovary. Passées entre les mains d’Agustina Bessa-Luis, romancière proche du cinéaste, les aventures extra-conjugales d’Emma Bovary ont été transposées dans le Portugal du début des années 1990. Relecture très libre et très moderne de sa mère littéraire, le Val Abraham efface complètement l’aspect pécuniaire omniprésent chez Flaubert et qui, rappelons-le, amenait Emma à sa perte. Ici, Oliveira porte une réflexion quasi-métaphysique sur le « qui suis-je? » quand on ne vit qu’au travers des regards d’autrui
Lire la suite sur ce lien: http://quaiducinema.wordpress.com/2012/08/07/son-nom-est-ema-ema-paiva-val-abraham-manoel-de-oliveira-1993/
13 952 abonnés
12 478 critiques
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3,5
Publiée le 11 mai 2016
A 85 ans ,Manoel de Oliveira, cèlèbre rèalisateur portugais, propose une relecture très libre et très modernisèe de "Madame Bovary" dans le contexte du Portugal actuel! En de longs plans fixes et de lents travellings, il raconte les tristes amours de la belle et riche Ema incarnèe par la troublante beautè de Leonor Silveira! Plus que le portrait d'une bourgeoise romantique et suicidaire, le cinèaste brosse une vaste fresque de trois heures où la splendeur des dècors naturels vient sublimer le tragique du quotidien! Tout concourt ici à l'harmonie supèrieure d'une oeuvre sans faille, signe de jeunesse pour ce centenaire qui continue toujours de tourner et qui signe là peut-être son plus beau film...
Il n'y a rien à retenir si ce n'est les costumes Ce film est d'une misogynie heurtante. 3h25 de conversations d'hommes qui décrivent les femmes comme leur étant soumises, l'héroïne est décrite à 14 ans comme une allumeuse ardente.
"Les femmes ne sont pas les égales des hommes, perdues il ne leur reste que le végétal ou le chien. Refusant l'un et et l'autre, elles finissent par imiter les hommes" le genre de réplique que l'on entend mais tout le film est un cours magistral sur ce qu'est la misogynie, le sexisme, le patriarcat, la sexualisation des femmes.
Les homosexuels ne sont pas épargnés.
Si vous avez envie d'être meurtries, heurtées ou de mieux comprendre ce que les "artistes" pensent des femmes, les 30 premières minutes suffisent largement.
Mise en scène douloureuse (des plans contemplatifs interminables et ridicules, une actrice qui fait du mieux qu'elle peut, elle avait 18 ans sur le tournage on a de la peine pour elle).
Les paysages sont mal cadrés, jamais vu un vignoble aussi laid.
Le film est gras, verbeux, prétentieux, insultant, choquant et heurtant pour la moitié de l'humanité.