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Charlotte28
123 abonnés
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3,5
Publiée le 19 septembre 2024
Entre thriller policier et drame fantastique, l'intrigue joue sur la crainte de la maladie mentale, de la manipulation hypnotique et de la violence ordinaire pour tisser (lentement) une atmosphère glauque, poisseuse, dérangeante avec une tension qui monte crescendo grâce au jeu impénétrable de l'inquiétant Masato Hagiwara ainsi qu'à l'ombre palpable de la sauvagerie humaine. Un polar sombrement envoûtant.
L'intrigue, finalement pas si élaborée, n'est pas l'intérêt principal de ce petit bijou de film noir, c'est bien l'atmosphère particulièrement anxiogène que Kurozawa parvient à insuffler. Tout comme le héros on subi ses déboires, tant professionnel que personnel, avec une sensation d'impuissance totale. Les acteurs, et principalement les deux héros, sont très justes. C'est un petit bijou de film noir qui mériterait d'être bien plus populaire.
Très intéressant film de Kiyoshi Kurosawa à l'atmosphère prenante proche de l'envoûtement ! Ce film à mon sens se rapproche plus du Thriller Policier que de l'horreur et l'épouvante !
Derrière une estéthique froide et sombre ainsi qu'un rythme et une réalisation sobre et austère se cache un film psychologique profond prenant l'angle du polar de façon assez unique. Cure c'est avant tout un combat contre des pulsions refoulés qui sont éveillés via l'utilisation de moyens psychologiques mettant de ce fait de la distance entre les crimes commis et la véritable menace derrière ses tueries.
Pour être plus clair, Cure raconte le combat d'un homme qui s'est refoulé derrière ses propres croyances et connaissances créant ainsi une barrière entre son être et le monde extérieur et sera mis en face d'un flic ouvert qui tentera tout pour comprendre le sens de cette tuerie de masse qui semble irréelle avant de s'interroger sur les actions poussant le coupable à agir comme ça.
Cure est un long puzzle prenant son sens morceau par morceau qui ne ménage ni son protagoniste et ni le spectateur malgré qu'au fond, Kurozawa semble se détacher de ses personnages afin d'observer avec fascination ces deux personnages qui ne se comprennent pas tenter de s'apréhender (enfin plus dans un sens que dans l'autre). Ce n'est pas un film accessible mais reste un objet de fascination à découvrir pour les amateurs du genre.
Le film raconte la poursuite par un policier, Takabe, d’un ancien étudiant en psychologie, amnésique qui, grâce à ses pouvoirs d’hypnose, pousse des inconnus qu’il rencontre à commettre des crimes violents et sanglants : spoiler: client d’une prostituée, instituteur tuant sa femme, policier l’ayant interrogé et tuant son collègue, médecin tuant un homme dans les toilettes avant de lui découper le visage, psychiatre se suicidant par pendaison . Côté ambiance, glauque et angoissante, c’est réussi mais le film, peu explicatif, est long (115 mn) et lent, avec peu de gros plans. Il lorgne du côté de « Seven » (1996) de David Fincher mais en moins noir.
Cure expose un récit abracadabrant auquel le surjeu des acteurs finit d'achever la crédibilité. Si on ne croit pas à ce qu'on voit, la peur, le suspense tombent à plat.
Le cinéma asiatique a toujours su offrir des thrillers dignes du plus grand intérêt. Cure n’échappe pas à la règle, et va même au-delà en s’amusant avec les codes du genre (asiatiques et américains), tout en effleurant en permanence le registre du surnaturel.
Dès ses premières minutes, le film a de quoi intriguer le plus averti des amateurs de thriller. Si l’officier Takabe enquête sur la classique série de meurtres marqués d’une empreinte qui les relie incontestablement (une croix gravée dans le cou des victimes), il n’est pas ici question de la simple recherche d’un tueur. Déjà parce qu’il n’y a pas un tueur, mais des tueurs, tous différents à chaque crime, et parce que ceux-ci passent tous aux aveux sans souci. Kurosawa reprend donc un certain nombre des codes du genre mais pour les transcender. Les policiers ne vont, par exemple, pas jouer un rôle primordial durant la première partie du film, où Kurosawa préfère prendre directement le spectateur à partie. Il apporte les premiers éléments de résolution de l’énigme, à travers une succession de meurtres dans lesquels il en montre un peu plus à chaque fois. Ce procédé permet d’introduire un vrai climat de tension que le film ne lâchera plus jusqu’à la fin, et de faire accepter une histoire très proche du surnaturel. Les flics ne vont entrer en jeu que plus tard, pour chercher à comprendre le pourquoi de toute cette affaire. Le film bascule alors dans un thriller psychologique et philosophique, qui vient sonder le psychisme humain. Chaque personnage se retrouve alors confronté à sa propre image, et la fin du film se transforme en une sorte de quête personnelle de l’officier.
Comme nombre de ses paires asiatiques, Kurosawa s’avère un génie de la mise en scène. Les plans sont parfaitement cadrés, la photographie parfaitement glauque. Il apporte un soin tout particulier au son, vecteur indéniable d’une tension parfaite dans les thrillers. Ici les bruits des vagues et du vent rejoignent ceux des trains et des voitures. Cette ambiance sonore crée à la fois un côté angoissant, mais plonge également le film dans une sorte de flottement, de sorte qu’on à l’impression que tout se déroule dans une bulle (et ce même si une partie de l’action se passe en ville). Une atmosphère qui colle parfaitement à la dimension presque fantastique du récit Le réalisateur appuie cet aspect à travers plusieurs personnages (dont celui de la femme de l’officier) à l’aspect spectral qui ne sont pas sans rappeler les traditionnels fantômes du cinéma japonais. La demeure de la séquence finale tend quant à elle du côté de la classique maison hantée, plus américaine cette fois. Kurosawa empreinte aussi beaucoup aux thrillers américains. Les séquences dans l’appartement du « sérial killer » possèdent notamment un côté très Seven. Le réalisateur ne fait cependant jamais de son film une simple succession de références, mais les intègre magnifiquement dans une œuvre qui possède son identité propre.
Autant par son scénario que par sa mise en scène, Kurosawa prouve qu’il est un grand amateur du cinéma de genre, au point de réussir à lui donner une nouvelle dimension. Une petite merveille trop peu connue, qu’il serait dommage de ne pas découvrir.
Quand je regarde un film, je me tape de savoir quel style a emprunté le cinéate, l'essentiel est que ce film doit me transporter dans un monde qui n'est pas le mien. Et là, Kurosawa a bien frappé. C'est bien joué, le clair-obscur apporte ce qu'il faut de suspense et le tout est bien ficelé. J'ai bien aimé. Arigato gosaimashita !
Je me suis dit: "Mon petit, ce film sera le dernier de Kyioshi Kurosawa que tu regarderas pour savoir si oui ou non, tu continueras à visionner ses films si il est bon". Car oui, la plupart de ses films ont un rythme incroyablement... lent! Donc, je commence à regarder ce "Cure" et je commence déjà à me réjouir: l'ambiance à la "Kaïro" y est même si il n'y a pas de spectres. On suit cette histoire de meurtre avec plein de doutes et de soupçons. Il faut bien suivre pour ne pas se perdre, car les personnages ont la plupart la même tête (pour moi...) et l'histoire en elle même est dure à suivre. La fin est aussi incompréhensible. Je pense que c'est le genre de film qu'il faut regarder une deuxième fois. Mais je ne le ferais pas. Même si le rythme est moins lent que ses autres réalisations, les couleurs toujours sombres et les silences omniprésents finissent par lasser. Pour finir, un bon thriller/policier à voir. Deuxième meilleur film du réalisateur K. Kurosawa.
Tres bon film fantastique, ou le méchant est un homme qui fait ressortir les arrières pensée de ses victimes pour quel commette un crime. Yakusho est sublime et Kurosawa au sommet.
Policier volontairement lent et hermétique laissant une place au paranormal. Mise en scène moderne, originale et de qualité d’un scénario qui ne m’a pas passionné.
Un film vraiment original et envoûtant, tout le temps à la limite du normal et du paranormal. Les deux principaux acteurs sont excellents et on se demande à quel instant l'un ou l'autre ou les deux vont basculer dans la folie. Un film vraiment sombre et très intelligent.
Un très bon polar tordu et glauque comme savent si bien le faire nos amis asiatiques, avec pour thème un ancien étudiant en psychologie, devenu fou et ayant d'inquiétants pouvoirs hypnotiques qui lui permettent de pousser des gens à commettre des actes criminels...très bon twist final.
A l'évidence j'ai prit une claque. C'est immense comme film. Non pas simplement dans son scénario, mais plus globalement dans sa trajectoire. C'est un mélange entre pleins de trucs que je connais déjà sans faire comme on s'y attendrai. Donc un truc qui déboite sa grand mère. En parler de long en en large serait du spoil. Pour faire court, ça m'a donné envie de découvrir tout Kurosawa en passant par l'épouvante japonais. En soit c'est un super film policier. J'ajouterai aussi que les "Policier" ont cet avantage de pouvoir faire de tout. Et justement je pense qu'un bon film policier est un film policier qui se permet tout et qui nous surprend. Même si les classiques sont aussi des très bonne bases. Et peu importe à quoi on s’attend, l'important est de nous tirer en haleine. C'est la promesse du film policier.
Takabe, agent de police enquête sur une série de meurtres identique où la victime se retrouve avec une croix gravée dans la gorge. Mais les meurtriers arrêtés non pas de mobile valable seul la démence les a poussés à commettre l'irréparable. Takabe cherche la cause à toute cette histoire jusqu'au jours où un vagabond, mamiya, est arrêté près du lieu d'un meurtre, c'est un ancien étudiant en psychologie qui révèle avoir des pouvoirs hypnotique destructeur.
Cure apparaît comme un véritable petit bijoux et accumule de 97 à 99 des récompense de toute part. Kurosawa kiyoshi livre un thriller horrifique proche du fantastique d'une beauté effrayante. Il use d'un style travaillé engendrant une atmosphère pesante susité par un rythme lent et un manque total action. Accroît l'ambiance inquiétante et froide qui règne tout au long du film. Le spectateur est pris à la gorge, plongé dans le poids des décors et victime de mamiya, hypnotisé dans un monde froid ayant perdu tout repère et suite logique des événements. Hanté par des décors sombre et désertique.
Cure est un chef œuvre d'ambiguïté, c'est inverse du thriller classique car lorsque les éléments du puzzle sont rassemblés, l'énigme s'assombrit et gagne en vivacité, ils délaissent certaines certitudes. Le finish est tout à fait grandiose à l'image du métrage, laissant le spectateurs émerveillé par le travail produit par le réalisateur et une total ouverture clouant cure de toute beauté.