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4,0
Publiée le 6 janvier 2022
Une adaptation fidèle au roman d'Emile Zola! L'action se dèroule en 1863! Dans les premières images, Etienne Lantier est embauchè dans une mine du Nord! En fait le film a ètè essentiellement tournè en Hongrie dans les houillères identiques à celles du Nord-Pas-de-Calais! On salue l'exploit car on se croirait revenu au temps des gueules noires du XIXe siècle! L'èquipe du film n'a donc rien nègligè pour mettre en valeur l'univers de la mine cher à Zola! Jean Sorel est très convaincant, un leadership tout dèsignè face au toujours parfait Bernard Blier qui incarne un patron de puits minier percutant! Cinquante ans après la version extraordinaire d'Albert Capellani, "Germinal" (1963) a su rèsister au temps! Sous la direction d'Yves Allègret, on retrouve ègalement les excellents Claude Brasseur (Chaval), Philippe Lemaire (Negrel) et Simone Valère (Madame Hennebeau). Quant à Berthe Granval (Catherine Maheu), l'ex « Parisienne » d'Allègret a le même jeu que Silvia Monfort! Un classique...
Le roman est foncièrement fort et dur. Le film n’atteint pas ces hauteurs. Il y a la volonté d’être fidèle au roman, et on doit le saluer. Des petits détails sont présents dans l’adaptation. Catherine à moitié nue dans la mine au milieu du film, cela peut faire sourire, mais il faut lire le livre pour comprendre qu’il fait 50° dans la mine. La chaleur atroce, la souffrance physique…. Elle n’est pas évoquée. De bons acteurs. Mais on est loin de la dureté et de la misère décrite dans le livre. La grève mène à la violence mais aussi à la sauvagerie. La mort de l’épicier est une révolte monstrueuse. Elle est le point d’orgue de la folie des hommes qui s’est emparée d’eux à cause de la faim. D’ailleurs où est cette faim??? La misère noire comme la ville. Trop de lumière ici. La mort est aussi une part du livre. La mort atroce, injuste et cruelle. La fin est décevante. On élude l’horreur du cadavre, le crâne fêlé. On passe sous silence toute cette noirceur immonde qui donne au roman une puissance écrasante et laisse au film un air de travail bien fait mais pour la mine malheureusement, pas assez creusé….
Remake du film de 1913 avec une prestation très émotionnelle de Sylvie, la version d’Yves Allégret réalisée cinquante ans plus tard se laisse voir, même si elle souffre de défauts importants. En chargeant encore un peu plus le trait de Hennebeau (comme si le portrait dressé par Zola dans son roman ne semblait pas assez dur) interprété par un Blier abominablement calme et glaçant, le cinéaste enlève de la consistance au personnage de Lantier. Le physique avantageux de Jean Sorel lui confère un côté bellâtre est peu crédible, y compris face au teigneux Chaval (Claude Brasseur). Malgré une mise en image très réaliste, et des seconds rôles bien dirigés, l’ensemble manque de souffle et même de lyrisme. Ainsi la tragique histoire d’amour fait davantage penser à une bluette, faute de conviction. Plus les réalisations s’éloignent de l’époque du récit, moins elles sont réussies. Celle de Capellani, citée plus haut, est la meilleure et celle de Berri, malgré des moyens impressionnants, la plus terne. Yves Allégret se situe entre les deux.
Le film évoque bien évidemment l'existence pénible des mineurs de fond et l'âpre combat syndical qu'ils mènent contre leur direction. Cette adaptation d' Yves Allégret semble très fidèle au ton et à l'intention de Zola. Ce drame de la condition ouvrière, de la condition humaine, restitue sans misérabilisme l'univers précaire et pauvre des mineurs du Nord. L'humanité et le naturalisme du romancier sont respectés, ne serait-ce que parce que l'histoire et les personnages sont suffisamment forts et significatifs pour être traités avec sobriété. Les interprètes sont excellents et, de la même façon, le puissant réalisme des décors répond à un souci de véracité qui ne se dément jamais.
Une reconstitution soignée et bien filmé par Allégret, mais il est vrai que l'ensemble n'a peut-être pas le souffle et la lourde portée sociale du film. Toutefois, il faut reconnaitre que l'ensemble se regarde avec un certain intérêt, grace notamment à de bons acteurs (notamment Jean Sorel et Bernard Blier). De plus, certaines scènes sont assez fortes, et c'est finalement un film peut être un tantinet conventionnel qui nous est offert, mais tout de même d'assez bonne qualité.
Bonne adaption en film noir du roman de Émile Zola. Je ne l'ai pas lu mais on m'a dit que c'était l'adaptation la plus proche du récit. On y voit les conditions de travail très durs des ouvriers du XIXe. Il y a un vrai climat de révolte et les mineurs sont prêt à tout. On se rend compte a quel point les patrons de mines étaient des raclures. Les dialogues sont excellent, notamment ceux d'Etienne Lantier qui est très éloquent. Par contre toute l'intrigue autour des histoires d'amours de chacun n'est pas opportun.
Ce film sorti 30 ans avant celui de c Berri , est aussi fascinant, dans un autre style, Jean Sorel est excellent interprete de Lantier, on y retrouve aussi Claude Brasseur, B Blier, et bien d'autres, la musique est formidable. A voir sans retenue.