Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
françoise Devaux
33 abonnés
309 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 11 août 2023
Un très grand film bien sûr, mais qui vieillit tout de même en particulier avec le surjeu de Gloria Swanson qui est par moment un peu horripilant. 50 ans après, ce genre d’interprétation passe moins bien. Reste le récit pathétique d’une ancienne star du muet qui s’imagine toujours en haut de l’affiche et refuse de vieillir, servi par un excellent William Holden, scénariste raté mais conscient de sa déchéance à devenir le gigolo d’une quinquagénaire un peu cinglée. Erich Von Stroheim, admirateur et serviteur inconditionnel qui entretient la flamme est un peu sous-exploité, son personnage est tout de même central. C’est à la fois noir et cynique, assez pessimiste, teinté de tendresse cependant pour cette femme qui n’a pas su s’adapter aux changements du monde du cinéma.
Ce film fut pour moi une belle découverte, c'est noir et cynique. Pour moi, c'est différent des films de la même époque. Le réalisateur fait une critique acerbe du cinéma hollywoodien, et tente de décrire les deux cinémas que sont le muet et le parlant, l'ancien et le nouveau. L'actrice principale G. Swanson joue presque son propre rôle. Une ancienne start du muet qui rêve de percer dans le parlant. La réalité rattrape la fiction. Un bon film pour les amateurs de cinéma sous toute ses formes.
Un monument incontournable du cinema. Une vision sombre et cynique d'hollywood, un monde de faux-semblants où chacun s'enferme dans le personnage qu'il s'est construit. La communication entre ces bulles narcissiques ne se fait que par mensonges et quiproquos. Le héros signe sa perte en choisissant d'abandonner le monde réel pour ce monde. Les autres acteurs ne jouent pas, ils sont les personnages: Gloria Swanson, ex-star du cinema muet, d'où son jeu très théâtral; Erich von Stroheim, ancien réalisateur rejeté par l'Amérique puritaine; Cecil B. de Mille qui a réussi son passage au parlant, tourné vers l'avenir ne peut que croiser les précédents...Je regrette que la scène de la partie de cartes hebdomadaire des rejetés du parlant n'ait pas été plus valorisée: il y avait matière à une scène culte. C'est aussi la fin d'un monde, où ceux qui s'y accrochent sont inexorablement broyés par ceux qui vont de l'avant.
Boulevard du Crépuscule est un chef d'oeuvre ! Il m'est difficile d'y placer des mots tant j'ai pu être bouleversé par son visionnage. La quintessence même de la perfection. Ce n'est pas la peine d'évoquer les détails, l'état de grâce règne sur l’intégralité de cette composition. Un long métrage beau par sa forme et terrifiant dans son contenu. Cette première fois ne sera pas la dernière, il entre définitivement dans mes plus grands chocs cinématographique ... Merveilleux !!!
Un film qui marqua pour longtemps l'histoire du cinéma américain d'après-guerre par son style inimitable, son récit fataliste si bien ciselé et son scénario si finement étudié. L'interprétation de Gloria Swanson en actrice déchue est tout simplement inoubliable, jetant une ombre opaque sur le jeu par trop stéréotypé de William Holden. Reste que le film de Wilder a aussi les défauts de ses qualités comme si le sillon qu'il traçait (et dans lequel nombre de réalisateurs médiocres se sont par la suite enlisés !) marquait aussi ses propres limites. "Boulevard du crépuscule", malgré ses scènes inoubliable, un final éblouissant, n'atteint toutefois pas le génie de certaines de ses comédies ou de l'incontestable "Assurance sur la mort".
Véritable sommet de l'age d'or Hollywoodien, le film culte par exellence "Sunset Boulevard" signé Billy Wilder se regarde avec un plaisir constant de la première à la dernière image. Géniale idée que de montrer la face cachée du rêve hollywoodien tout en en faisant une éloge grâce à une mise en scène d'exception. Billy Wilder enchaine les plans et images marquantes tout en nous contant cette histoire fabuleuse. Une ancienne gloire mégalomane persuadée d'être toujours vénérée rencontre un scénariste au chômage. Fabuleux duo, fabuleux couple, fabuleux acteurs. Une galerie de personnages inoubliables réunissant le sommet du cinéma d'alors. Histoire irrésistible par la confrontation de ces personnages. La réflexion sur le cinéma et son industrie est on ne peut plus pertinente, toujours d'actualité. Les actreurs et actrices qui ne savent se défaire de leurs images, essaient de tricher avec, tout cela n'a pas changé. Et puis, la meilleure preuve de l'intemporalité du film s'appelle "Mullholand Drive", splendide rêverie de David Lynch où plane l'ombre du film de Wilder. Un seul défaut, mais assez génant et paradoxal : le film fait l'apologie du cinéma muet et critique la parole appparue à l'écran. Le problème c'est que le réalisateur a entiché le film avec une voix off pompeuse qui parfois brise justement de belles images qui auraient gagnées à être silencieuses !! Curieux paradoxe donc, mais qui n'empêche pas, loin de là, le film d'être un classique parmis les classiques !
Que reste-t-il après la gloire? Aux premiers abords, "Boulevard du Crépuscule" semble constitué de contradictions. Dénoncer l'apparition du son au cinéma par ce même artifice sans le ridiculiser, insister sur le côté éternel de la pellicule et pourtant insister sur l'éphémère, Parler d'évasion de l'esprit dans un lieu clos où l'on est prisonnier. Les lieux principaux semblent tous être des décors de cinéma où il n'y a pas de vie, où tous les sentiments et les intentions sont factices. Tout n'est qu'illusion. Billy Wilder nous offre une métaphore du cinéma et de son côté dangereux et cependant jamais il n'a été aussi attractif.
Tout en maitrise Billy Wilder, nous offre une somptueuse histoire de cinéma, une leçon d'humanité, de savoir vivre, d'abandon de soit, une vision cruelle, sans concession ni compromis. C'est très bien réalisé, les acteurs sont parfaits, tout en retenu pour certains, tout en exagération pour d'autres, le film comprends des moments de pur bonheur, de pur tragédie, c'est du grand cinéma.
Boulevard du crépuscule ou Sunset Boulevard dans un titre original qui résonne bien mieux, offre une vision du Hollywood des années 50 qui semble toujours d'actualité . En effet le message dévoilé face au monde du cinéma est intemporel car on pourrait encore le comparer a des stars actuel .
On nous parles donc d'une ancienne star du cinéma muet qui croit encore au rêve et a la gloire de son passé, jusqu’à la folie, la jalousie prêt a tout pour percer encore et avoir les projeteurs braqué sur elle . On y découvre un film sombre, un Hollywood hypocrite ou les mensonges règnent, et dans tout ça une lueur d'amour fait surface sur fond d'écriture de scénario .
J'aime les films qui se concentre sur l'univers du cinéma ( Ed Wood, Chantons sous la pluie ... ), meme si en général on nous le montre avec humour, mais ici pas question d'amusement et de rire car on y découvre une vision plus réaliste . La simple scène du projeteur dans le studio démontre a elle seul l'incroyable hypocrisie d'Hollywood et en devient a mes yeux l'une des meilleurs scènes du film .
Tout est bon dans Sunset Boulevard que ce soit les acteurs charismatique, élégant, maitrisant leur rôles dans une sobriété incroyable . La réalisation qui est sans la moindre faille offrant de magnifique cadrages mêlés dans un noir et blanc exquis . Ou encore le scénario commençant par la fin mais qui malgré que l'on sache ce qui s'est passé nous captive de plus en plus au fil des minutes pour comprendre le pourquoi du comment .
Le seul reproche que j'aurais a faire serais la relation entre Joe Gillis et Betty Schaefer qui joue un rôle important et qui aurait pu être un poil plus développé mais finalement rien de bien gênant .
Boulevard du crépuscule est donc un drame noir poignant et magnifique sur l'univers du cinéma .
Dès les premières minutes le charme opère. Un peu perdu (dans le bon sens du terme) durant tout le film, drame ou polar, chronique ou bien romance. tout est parfait dans le film mais le top sont les dialogues (surtout les monologues intérieur du personnage interprété par William Holden). C'est drôle, satirique et même parfois bizarre. La réalisation est impeccable et réussie comme toujours avec Billy Wilder
Loin de moi l’idée de comparer les talents respectifs de Michel Hazanavisius et de Billy Wilder, le premier n’en sortirai pas gagnant, il en conviendra lui-même, mais il me semble pertinent de faire un parallèle entre « The artist » et « Boulevard du crépuscule » puisque le sujet en est identique, le traitement et le ton sont par contre très différent. « The artist » faisait purement dans l’hommage révérenciel à un cinéma désormais révolu, « Sunset boulevard » lui fait dans l’oraison funèbre. Cette impression est accentuée par l’utilisation des décors et de la photographie. Des le départ on se croirait dans un film d’épouvante Universal avec vielle demeure gothique et domestique inquiétant, dans ce décorum évoluent quelques vrais fantômes oubliés du vieil Hollywood ; Gloria Swanson au bord de la folie, Eric Von Stroheim, Buster Keaton, tous se livre à un jeu de miroir presque pervers. Le regard que porte Wilder sur cette usine à rêve, si prompt à glorifier puis à jeter ses vedettes reste sombre et amer, l’amnésie du grand public pour le cinéma du passé est injuste et cruelle. Dans « The artist » le point de vue reste optimiste, le cinéma y est montré comme en perpétuelle renaissance, ici on est plutôt dans l’enterrement, mais un enterrement première classe.
Sunset Boulevard est un film faisant montre d'une grande maîtrise. Cependant je ne crierais peut-être pas au chef d'oeuvre. La mise en scène de Wilder est grandiose, l'écriture fabuleuse, des dialogues prenants et une ambiance noire très réussie. Mon principal reproche est au niveau des acteurs à vrai dire, il y a du surjeu assez pénible et crispant par moments ( excepté pour Von Stroheim, dont le personnage est très intéressant). Ce film a le mérite de nous montrer une certaine face cachée du cinéma hollywoodien et vante l'importance du métier de scénariste. Un film sur le cinéma d'une grande élégance et d'une grande force, j'ai réellement été emballé par cette oeuvre.
Tout d'abord je me dois de dire que Boulevard du crépuscule (Sunset Boulevard) est mon tout premier film de Billy Wilder (Oui je sais je suis à la ramasse !) et que j'appréhendais donc assez le moment où je verrais un film du bonhomme tout en sachant que je n'en avais entendu que du bien jusqu'à alors.
Ce qui m'a d'abord frappé c'est la justesse de la narration, que ce soit par la force de la voix off ou par les effets de montage et de coupe très précis. Le long-métrage bénéficie de ce fait d'une fluidité accrue et d'une cohérence globale qui parait consolidée. Il est aussi à préciser que cette narration faite par le personnage de Joe Gillis (William Holden) a quelque chose d'assez inédit pour l'époque. Je n'en dirais pas plus sous peine d'en dévoiler un peu trop de l'intrigue.
Billy Wilder met en place une certaine forme de réalisme que le réalisateur accentue par la présence de références à des films tel que Autant en emporte le vent, à des personnalités tel que le sont D. W. Griffith, Vilma Bánky, Betty Hutton et tant d'autres. C'est une volonté d'autant plus flagrante que le réalisateur américain utilise un certain nombre d'acteurs dans leur propre rôle afin de fonder cette famille du cinéma, ce cercle très fermé duquel fait parti ou du moins faisait parti Norma Desmond. On retiendra en particulier les apparitions de Buster Keaton, Anna Q. Nilsson ou encore H.B Warner.
Et c'est probablement avec ces armes là que Wilder tente de nous faire rentrer dans le cercle, le monde du cinéma qu'il ne décrira jamais comme majestueux, bien au contraire il procédera même à une certaine forme de démystification balançant quelques pics par ci par là. Mais bien heureusement le réalisateur américain ne fait pas de cette entreprise de démystification son objectif principal, il se vouera plutôt à la construction du personnage de Norma et de Joe. De leur vie, de leur désirs.
Et il serait peu dire qu'il réussit à donner une certaine consistance au personnage de Norma, personnage presque enfantin dans sa caractérisation, qui n'a pas sut passer l'étape la permettant de franchir cette nouvelle époque : l'arrivée du film parlant. Ainsi elle se réduit à des réactions compulsives, elle s'enferme dans ses propres désirs, littéralement bloquée dans une époque révolue, elle ne se confronte jamais à la réalité extérieure. Et si aujourd'hui et ce malgré son décalage, elle réussit à vivre c'est bel et bien grâce à Max, le vaillant domestique qui l'accompagne à chacun de ses pas, déplaçant les lampadaires pour la mettre à la lumière, enlève les serrures pour l'empêcher de s'enfermer sous le coup de la folie et il va même jusqu'à lui mentir pour la préserver d'une désillusion totale qui pourrait lui être mortelle.
Sunset boulevard c'est donc avant tout le parcours de cette femme qui passe de l'adulation à l'oublie, qui perd la raison par l'affliction de ses passions jusqu'à aboutir à un final majestueux de maîtrise, presque envoûtant. Sunset Boulevard c'est aussi Joe Gillis, cet homme qui pensant profiter d'une faille se retrouve littéralement coincé dans un monde tout autre que le sien. C'est donc aussi l'histoire de ces choix, son parcours tant sentimental que financier, ses déboires et joies impalpables.
Le film bénéficie également d'une très belle photographie noir et blanc qui a été par ailleurs nominée aux oscars mais aussi de très bonnes performances d'acteurs à commencer par Gloria Swanson tantôt envoûtante, tantôt effrayante, mais aussi William Holden et Erich von Stroheim. Il est aussi à préciser que les trois furent nominés à cette même cérémonie. La musique quand à elle est très belle et gagne en puissance par sa diversité, on retiendra en particulier le thème de Norma Desmond.
Sunset Boulevard est une grande oeuvre et je ne pouvais rêver mieux comme approche du cinéma de Billy Wilder. Le film est maîtrisé dans tout ses compartiments et le revoir serait dors et déjà un plaisir.
Dans ce portrait pathétique d'une ancienne gloire du cinéma muet tombée dans l'oubli, Billy Wilder explorait non sans désillusion le côté le moins glamour du star-system hollywoodien, celui qui fabrique des vedettes un jour et les élimine de son logiciel le lendemain, mais aussi celui des petites mains (scénaristes,...), prêtes à se « prostituer », payées au lance-pierre pour créer du rêve à la chaîne et pour distraire les masses. Un grand film sur la vacuité de la célébrité, le monde du spectacle, la solitude et la folie. Et qui annonçait aussi cette piteuse mode de passer devant les caméras de télévision pour bénéficier de son quart d'heure de gloire médiatique, devenu un solide phénomène de société. Quel plaisir de revoir le visage de Buster Keaton dans une superbe séquence d'hommage, à la fois émouvante et cruelle.
Considéré comme un classique du cinéma, "Boulevard du crépuscule" délivre une vision péjorative de l'industrie qu'est Hollywood, avec l'histoire d'un scénariste raté qui se retrouve par le plus grand des hasards dans le manoir du ancienne grande star du cinéma muet aujourd'hui déchue qui tente tant bien que mal grâce à une histoire qu'elle a, elle même, écrit de retrouver sa gloire d'autrefois et pouvoir ainsi jouer la vedette de ce scénario. Composé d'imperfections elle demande à ce scénariste de le modifier. Le scénario est parfait avec une fin en apothéose mais l'histoire traîne parfois un peu en longueur. C'est dommage car la mise en scène est en plus excellente de la part de Billy Wilder. Par contre, comment ne pas parler de la performance de Gloria Swanson que j'ai personnellement trouvé exceptionnelle dans un rôle qui retrace quelque peu sa propre histoire (hormis la fin évidemment), parfois exaspérante à raison, toujours dans son rôle.