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Un visiteur
4,0
Publiée le 18 mai 2009
ça parle, ça parle beaucoup, ça parle tout le temps! Mais qu'est ce que cela parle bien! Cosi fan tutte! cosi fan tutti! Guitry entre Mozart et lubitsch: cynique et enjoué!
La mise en scène de Guitry est réduite à sa plus simple expression dans cette comédie, car il s'agit bien d'une comédie, laissant la part belle à ses dialogues aussi brillants que cinglants et à ses comédiens tous excellents. L'auteur ne fait que transposer sur grand écran la pièce qu'il avait créée peu de temps avant au théâtre. Il règle ainsi ses comptes avec ses détracteurs et autres puritains de tous poils en signant un manifeste pour l'abolition de conventions sociales archaïques. Si il a pu choquer en 1934, ce film nous apparait moderne et visionnaire. Ne boudons pas notre plaisir et goutons à ce que Guitry a pu livrer de meilleur. PS : Si vous avez moyen de vous la procurer, une version de la pièce enregistrée pour la télévision avec Jean-Pierre Marielle est disponible. N'hésitez pas, elle est même supérieure à la version originale.
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3,0
Publiée le 23 janvier 2012
Sacha Guitry dècida de tourner cette comèdie pour rèpondre aux ragots qui circulaient sur son troisième mariage, avec la très jeune et très belle Jacqueline Delubac, alors qu'il ètait lui-même âgè d'une cinquantaine d'annèes! Le cinèaste venait d'ailleurs d'èvoquer son voyage de noces avec la comèdienne dans "Bonne chance". il adapta alors son dernier succès thèâtral: un vaudeville cynique dont le hèros, persuadè d'être cocufiè, fait croire à sa mort! Sous la pression de son producteur, Guitry accepta la prèsence comme corèalisateur d'Alexandre Ryder, qui avait commencè sa carrière à l'ère du cinèma muet! Avec son sens mordant de l'ironie, l'acteur-rèalisateur confia le rôle de la jeune fille adoptive, plus fidèle que l'èpouse lègitime, à...Jacqueline Delubac! Du bon Guitry...
Il est en effet tout nouveau le testament du docteur Marcelin, document qu'il égare (mais ne l'a-t-il pas fait exprès pour punir son épouse de l'infidélité qu'il vient d'apprendre?) et dont sa femme prend connaisance. Le testament sème le trouble dans le couple et dans celui d'amis proches. Son talent de dialoguiste et son ironie permettent à Sacha Guitry de donner du piquant et de la valeur à sa pièce de boulevard. Sans ses textes, il faut admettre que son sujet éminemment bourgeois rejoindrait le tout venant de la production théatrale du genre. Mais, qu'il converse avec un domestique ou avec une épouse, Sacha Guitry met le même talent d'écriture, la même verve, et ses trouvailles dialectiques facétieuses, ses plaisanteries sont d'autant plus savoureuses qu'elles sont bien amenées et jouées, par opposition au mauvais boulevard qui surjoue. C'est du théatre filmé mais sans aucune pesanteur, c'est dire que Guitry est un bon metteur en scène de cinéma; on retrouve ici le sujet entre tous de Guitry, la relation conjugale, dont il est se montre invariablement désabusé à coup de considérations et formules spirituelles marquées par la misogynie ou le désenchantement comme par le plaisir des bons mots.
Un Sacha Guitry de la grande époque mais plutot moyen. Une comédie boulevardière un peu gâchée par des acteurs trop théâtraux, Pauline Carton et la belle Jacqueline Delubac n'apparaissant pas assez, mais bon j'ai ri deux ou trois fois car l’abatage de Guitry est toujours ahurissant et il y a quelques perles dans le dialogue souvent sur le thème de la misogynie et de la faiblesse des hommes;.