Lorsqu'il réalise ce film, Francis Ford Coppola est un réalisateur meurtri. Son oeuvre précédente, "Coup de coeur" s'est ramassée un méchant bide au regard du pognon injecté. Mérité ? Je n'en sais rien. Je ne le connais que de par sa notoriété de gouffre financier. En revanche, "Outsiders", je sais quoi en penser. Bon, pour l'originalité, on repassera. Des films sur les bandes rivales des années 60, il y en a eu une petite plâtrée. Mais bon, tout un chacun sait très bien que le manque d'originalité n'est pas nécessairement pénalisant. Ça démarre même plutôt bien. Exception faite de la chanson interprétée par Stevie Wonder, qui certes, trouve sa signification un peu plus tard, mais qui est musicalement sirupeuse. Loin, tellement loin des sommets musicaux chantés et composés par Wonder entre 1972 et 1976. Bref. Je disais que ça commençait bien. Oui, c'est vrai. On éprouve même beaucoup de sympathie pour ces mecs vivant dans les bas-fonds de Tulsa. Et, Coppola n'a pas son pareil pour donner du cachet aux scènes où ça se bastonne. Mais, il y a un hic. A partir d'un moment bien précis, le film connaît alors un énorme trou d'air qui s'étale sur près d'une heure. Et fait du surplace. Il faut attendre approximativement les vingt dernières minutes avant que ça reparte de l'avant. Et quand un trou d'air dure aussi longtemps, ça ne peut pas le faire, c'est pas possible. Au final, l'ennui est plus présent que l'intérêt. On retiendra quand même la première demie heure, voire un peu plus, ainsi qu'une jolie bande son faisant la part belle aux interprétations d'Elvis Presley. Dans un registre identique, et ce, même si je ne l'ai pas spécialement apprécié, "'Rusty James", du même Coppola est beaucoup plus abouti.