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    Les Contes de la lune vague après la pluie
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    71 critiques spectateurs

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    Grouchy
    Grouchy

    123 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2014
    La société japonaise au Moyen-Âge est la principale source d'inspiration cinématographique au pays du Soleil Levant. Les réalisateurs y interprètent la confrontation entre les paysans et les nobles, décrivant les étapes de l'évolution difficile de l'homme. Le cinéaste Mizoguchi insère une note moralisatrice dans ce film, racontant l'histoire de deux paysans ambitieux et rêvant d'être riches et puissants. L'histoire se transforme peu à peu en conte fantastique, où la vision et l'hallucination sont les sources du conflit : les signes maléfiques commencent à la séquence de la traversée du lac, où brouillard et eau forment un décor malsain, ressemblant à la traversée des Enfers. La chute complète des deux paysans éclate lors de l'apparition de la jeune noble fantôme et de l'armée de samouraïs : ces visions sont en réalité des pièges où les personnages n'y trouveront que miséricorde. Et pour profiter de ce monde magique mais dangereux, ils mentiront pour arriver à leurs fins ( l'un dit qu'il n'est pas marié et l'autre n'est pas le vrai vainqueur de la bataille ). Ce sont des évènements brutaux qui les ramèneront à la réalité : la femme devenue geisha et le vieux sage, mais sans revenir totalement sains. Le film de Mizoguchi est une peinture de l'ascension et de la décrépitude des pauvres en société, prêt à tout pour sortir de leur misère. Le spectateur notera le choix du cadre qui change le film en recueil de tableaux, ainsi que le ton du film qui est sans doute un conte qui ne fait pas rêver mais qui montre la vraie et fausse réalité qui conduit l'homme à faire fausse route.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 27 janvier 2014
    L'un des grands films du cinéma, évidemment, au titre mystérieux à l'image du récit. Si les histoires s'entrelacent il en est une qui domine tout : celle de Genjuro, potier japonais parti à la ville faire fortune et conquis au passage par Dame Wakasa, fantôme remonté d'outre-tombe afin de maintenir Genjuro dans son antre. Un peu comme George O'brien dans l'Aurore de Murnau,le héros expérimente la tromperie, le repentir et le retour à la norme et à la terre à la mort de sa femme. Et pourtant, s'il est construit comme un mélo, c'est tout le film qui sinue aux confins du fantastique à mesure que Genjuro tournoie dans les délires du désir. A ce titre l'Eden erotique de Dame Wakasa est somptueux à l'image. C'est un horizon évidé qui contraste avec la profusion étouffée des corps dans les scènes réalistes. Tout le film repose du coup sur cette tension masturbatoire du mélo et de l'éros qui anime Genjuro : La misère d'un côté et la magie branlée de l'autre. Mais en même temps, c'est à tel point fluidifié au montage qu' on y oublie tout mode de pensée binaire. Comme chez Tarkovski, on entre avec "Les contes de la lune" dans l'essence sous-marine de l'art, du rêve et du kif.
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2014
    Reprise d'un très grand classique du cinéma japonais, un film subtil, intelligent et envoutant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 janvier 2014
    C'est presque un chef d'oeuvre !
    Magnifique où le rêve et la réalité se mêlent, pour le plus grand bonheur du spectateur.
    Le Japon très réelle pour autant.
    À voir :))
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 janvier 2014
    Merci de nous proposer enfin ce film culte sur grand écran. J'y cours, j'y vole !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 janvier 2014
    Magnifique adaptation d'un recueil de nouvelles... tout aussi magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 mai 2014
    La 8e merveille du monde
    Magique, tout les cinémas sont dans ce film. Action, poésie, fantastique

    La 8e merveille du monde
    Magique, tout les cinémas sont dans ce film. Action, poésie, fantastique
    cylon86
    cylon86

    2 510 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2013
    Il y a des films comme ça qui ont l'ambition de raconter une histoire de manière universelle afin de toucher au plus près du genre humain. "Les contes de la lune vague après la pluie" est de ces films-là. En parlant de la guerre, de la bêtise qu'elle entraîne et des victimes qu'elle laisse derrière son sillage, Mizoguchi montre l'être humain dans toute sa vérité, capable du pire comme du meilleur. L'homme peut bafouer la femme qu'il aime, la quitter pour rejoindre l'armée, la femme peut se prostituer pour gagner sa vie mais ils sont aussi capables d'aimer et de pardonner. L'histoire est non seulement passionnante mais elle est aussi universelle et mise en scène avec un talent qui n'est pas à démentir (certaines scènes sont magnifiques). Et si le film a pris un léger coup de vieux, il n'en reste pas moins superbe.
    Appeal
    Appeal

    156 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2013
    Je ne peux parler du cinéma de Mizoguchi, c'est mon premier film de ce réalisateur (et probablement pas le dernier, puisque l'expérience est concluante), ni du théâtre Kabuki dont je ne connais rien, ni même des sources d'inspirations du réalisateur, apparemment il y a du Maupassant pas loin, dont je n'ai pas connaissance. Je me limiterai à mon ressenti, à ce que j'en ai tiré, simplement, sans préalable.

    Les contes de la lune vague après la pluie (remarquez tout d'abord ce magnifique titre) n'est pas un film facile d'accès. Peut-être comme un premier Kurosawa où le jeu de Toshiro Mifune peut surprendre, il en va de même pour ce film où l'on ne décèle, pour le coup, absolument rien d'occidental. Difficile d'entrer en immersion totale dans cette culture, dans ces jeux d'acteurs, dans ces histoires -puisqu'elles sont au nombre de trois- qui nous parlent de fantômes, d'ombres, de samouraïs. Je pense de ce fait que ce film de Mizoguchi nécessite un "entrainement", qui passe par la case Kurosawa par exemple, plus soft pour s'habituer au cinéma japonnais, qui est ici, je pense, dans toute son expression singulière.

    C'est donc deux histoires qui se déroulent simultanément, ou plutôt on suit trois personnages différends, tout d'abord réunis ensemble, puis séparés; deux hommes et leurs deux femmes, mais le récit se concentre principalement sur l'histoire des deux hommes. Chacun est motivé par un désir finalement proche, l'argent ou le pouvoir (militaire en l'occurence), et chacun va trahir ses valeurs morales pour atteindre son objectif. Les deux hommes vont réussir à combler leurs désirs, mais dans une illusion, une sorte de rêve réel bancal, qui ne tient pas, et qui comme un château de carte s'effondre à la moindre brise venue. Retrouvant la vue, après la cécité du fantasme, les deux hommes constatent, impuissant, tout le mal qu'ils ont produit et tout ce qu'ils ont perdus.

    Il y a plusieurs éléments intéressants dans ce film, qui dépassent largement le simple topo du "prenez garde à vos désirs". Il faut situer le film dans son pays d'origine, le Japon, à la moralité si particulière. Tout d'abord, comme pour Le Chateau de l'Araignée ou Rashomon chez Kurosawa, Mizoguchi trifouille la question de l'honneur. Mizoguchi critique l'utilisation faite de l'honneur : valeur vite oubliée quand il s'agis d'assouvir ses désirs, mais aussi instrument d'humiliation, plus particulièrement pour les femmes, déshonorées pour rendre service aux hommes. Mizoguchi s'inscrit dans cette lignée que l'honneur ne doit être rien d'autre que l'honneur du juste, qu'on ne peut trafiquer celui-ci pour ses intérêts, qu'on doit toujours s'y soumettre au nom justement de cette fameuse justice. Outre cela, les femmes jouent également un rôle important dans le film, où elles sont finalement les plus raisonnée, les plus mesurées, face à des hommes qui se trahissent eux mêmes et font le mal autour d'eux; mais tout autant, celles-ci peuvent être des motrices, ou plutôt des étincelles qui peuvent bercer l'homme d'illusion : l'homme comme la femme se doivent de prendre garde. Enfin, d'autres critiques peuvent être décelés, comme l'hypocrisie de l'armée miltaire, les crises que la guerre provoque inutilement, l'individualisme forcené contre une nouvelle fois tout esprit de justice ou plus simplement d'humanité, etc.

    Un film très complet en sommes, aux portraits touchants, auxquels s'ajoutent une très belle technique, de beaux plans, et une véritable japan touch de l'absurde et de la folie. Difficile d'accès cependant, il me faudra le voir une seconde fois, et je ne le conseil pas comme premier film japonnais, en dépit des commentaires élogieux de la presse, qui le considère comme le meilleur film de l'archipel avec le Voyage à Tokyo d'Ozu.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 février 2013
    Les films japonais des années ont vraiment une aura bien à eux: pour commencer on retrouve les thèmes de l'après seconde guerre mondiale, tout ce qu'elle a engendré placé ici dans le monde féodal, pendant une guerre civile. On retrouve quatre personnages principaux (Teibo, Mikiyashi, et deux autres) qui vont se séparer soit par pure envie égoïste ou alors par choix et obligation. Ils vont se perdre et choisir des routes bien différentes: prostituée, martyrs, samouraï ou encore prince fou tous deviennent des fantômes de leur passé. Et les transitions nous montrant des ombres sur le mur du Manoir de Katikio ne sont pas la pour contredire. La musique change aussi de style durant l'aventure. Tranquille et douce au début, elle devient de plus en plus dure et effrayante, jusqu'à atteindre un certain point. Ce chef-d'oeuvre mériterait une ressortir DVD, car il est magnifique et bien plus explicatif que la plupart des récits récents. Et toute les coutumes japonaises, avec ses geishas, palais, traditions, bref respect total de la tradition.
    real-disciple
    real-disciple

    81 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2012
    Le premier Mizogushi que je vois m'a permit de voir une autre facette du cinéma japonais, à la fois réalisme social et fantastique. Il met en oeuvre l'illusion du désir recherché qui ne correspond pas à la réalité d'où les dangers qui se profilent à l'horizon. On a l'influence du théâtre du Nô avec des visages particuliers, le mélange réalité/fantastique et l'utilisation du son. Quelques petits bémols : un peu de longueur et que la fin ne soit pas celle voulue par le réalisateur mais cette oeuvre d'une certaine beauté est à voir pour tout cinéphile qui se respecte.
    Plume231
    Plume231

    3 884 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2012
    Une oeuvre fascinante, il faut bien le dire. Et Kenji Mizoguchi fait tout pour cela. D'abord par l'aspect technique, la photographie est impeccable, les plans très soigneusement composés et les mouvements de caméra longs et très discrets. Ensuite par l'histoire car le réalisateur donne à celle-ci un côté fantastique très surprenant car souvent on ne se rend compte qu'après coup de l'aspect surnaturel d'une séquence. Que dire de plus ??? Ah oui, qu'on a le droit à une belle tension lors de la scène de l'envahissement du village. Bon je suis très loin d'avoir vu les près de cent oeuvres du cinéaste mais il est certain qu'on a affaire à un des sommets de sa carrière.
    Julien D
    Julien D

    1 197 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 décembre 2011
    Le drame de ces deux amis rendus fous par leurs déceptions et par leur deuil est très dur. Je n’y ai pas vu de splendide mise en scène dans cette image très sobre et pleine de classicisme que nous donne Mizoguchi du Japon du 16ème siècle. J’ai davantage apprécié son histoire qui s’avère être à la fois l’adaptation d’anciennes nouvelles nipponnes et du roman « La décoration », faisant de cette œuvre l’apothéose de l’ouverture vers l’occident de la culture japonaise de l’après guerre.
    Gonnard
    Gonnard

    241 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 décembre 2011
    Œuvre incontournable en raison du subtil mélange qu'elle opère entre la tradition japonaise et la culture européenne. Kenji Mizoguchi exploite en effet l'univers des ombres et de l'outre-monde, typique du pays du soleil levant, tout en s'inspirant des nouvelles de Maupassant dans lesquelles la chute retourne le lecteur. De cette façon, il illustre bien l'ouverture culturelle qui s'amorce avec l'ère Meiji, période lors de laquelle l'intrigue prend place. Mais hisser "Les contes de la lune vague après la pluie" au rang de chef-d’œuvre me semble bien exagéré. L'histoire est loin d'être palpitante, surtout au début. Les longueurs sont légion. Le jeu des acteurs surtout frise le ridicule. Grimaces, grands mouvements, longues tirades pleines d'emphase, ...on évolue plus dans l'univers du théâtre que celui du cinéma, de même on est bien plus proche du comique que du tragique. Par exemple, l'attaque de la femme du héros par la bande de mercenaires. Elle donne presque envie de rire tellement elle est ridicule. Un film qui ne répond plus du tout aux canons modernes du cinéma.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    590 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 novembre 2011
    Une merveille,à voir,revoir,montrer. Il existe peu de tels films qui touchent à ce point la profondeur de l'être humain qui a eu la chance et le goût de se cultiver auprès des grands esprits passés de ce monde. Leurs lectures me semblent indispensables pour ressentir au mieux tout ce que ce film contient. Il y a hélas forcement la guerre qui la pire des choses, sommet de la bêtise humaine. Ici elle est ici sans pitié, d'une banalité confondante, elle frappe d’abord les plus innocents ou les plus bêtes. Il y a aussi nécessairement l'amour, la cupidité,l'orgueil et bien sur cela va sans dire une mise en scène d'une beauté sans pareille. Par rapport aux autres Mizoguchi celui ci est plus remuant, il se passe sans cesse quelque chose . Ce n'est pas mon préféré qui reste ''les amants crucifiés '' mais c'est sans doute le plus parfait, le plus ''cinématographique'' à cause de toute la partie onirique. Mizoguchi fait parti des 5 plus grands cinéastes ayant existé et il n'est pas prêt à être détrôné.
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