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scorsesejunior54
147 abonnés
694 critiques
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0,5
Publiée le 29 août 2007
Truffaut ou pas Truffaut, "Les Deux Anglaises et le Continent" est un mélo affligeant digne des légendaires samedis soirs sur France 3 (le nom en plus). Il faut dire que notre François national n'y va pas avec le dos de la cuillère : exit la nouvelle vague, il prend au contraire tous les éléments possibles du catalogue sirupeux pour en dresser la plus abominable des synthèses possible. Tous les prémices du cinéma français tel que l'apprécient les critiques contemporaines sont ici présents : ménage à trois prétexte à un scénario type "Les Feux De L'Amour" où X aime Y qui aime Z qui lui aime X et ce, à peu de choses près ; vision résolument puritaine du couple (bizarrement, le cinéaste ne parvient pas à s'extirper des normes sociales peuplant son action) ; dialogues interminables, pire pour ne rien dire ; esthétique carte postale d'une laideur absolue ; mise en scène d'une platitude extrême (la seule bonne idée est piquée de chez Godard, c'est pas bien de copier !) ; interprétation aussi convaincante qu'un poisson rouge, ton prétentieux ; et bien d'autres choses encore, je vous laisse la joie de relever ces éléments... Le pire vient de quelques scènes kitsch pas drôles ou prêtant seulement à sourire (du style la lumière qui s'éteint au moment du fameux passage à l'acte, lequel change physiquement un enfant en homme merci de nous le rappeler) par ailleurs assez nombreuses. Point de cohérence dans les transitions (primaires et conventionnelles), une voix-off insupportable (calme-toi François, pourquoi tu lis aussi vite ?), une durée qui s'éternise et une seule envie : arriver au générique de fin. Ringard, pénible, pas grâcieux pour deux sous, il s'agit d'un film à éviter, une sorte de grosse blague. Truffaut avait en 1971 rompu avec le style vif et percutant que sa bande avait auparavant mis en place. Ne soyons pas mauvaises langues : il avait tout simplement rompu avec le cinéma.
Le chef-d'oeuvre de François Truffaut. Porté par une musique à la fois lyrique et envoutante, le film est un vrai régal cinématographique. Truffaut réalise ces "deux anglaises" d'une main de maître. Le montage "resserré" dans sa version courte donne du nerf à cette histoire d'amour à la fois romanesque et sensuelle. Les deux anglaises y sont parfaites. Seul petit bémol, encore une fois, le jeu catastrophique de Léaud. Mais que vient faire ce rigolo dans une histoire si débordante de sensualité ? Difficile à croire que de si jolies filles tombent amoureuses d'un type aussi insignifiant, trop étroit dans son costume de petit bourgeois parisien. Il joue mal et Truffaut réussit l'exploit, par sa mise en scène brillante, son sens aigu du détail, ses scènes nerveuses, de faire oublier la casserole Jean-Pierre Léaud !
Un truffaut méconnu et qui doit le rester. Pas grand chose à dire sur ce film, à part que c'est un navet total qui ne mérite même pas que l'on parle de lui. C'est long et chiant à mourir, on tourne toujours autour du pot. A éviter absolument
Claude, jeune homme bourgeois et peu expressif, fait la connaissance de Anne, une jeune anglaise. Celle-ci souhaite présenter Claude à sa sur : Muriel. Mais tout ne se passe pas comme Anne laurait souhaité...
François Truffaut peint durant 2 heures une véritable fresque des sentiments : de lamour passionnel à lamour fraternel en passant par lamour masochiste, les sentiments se confondent, semmêlent sans jamais se clarifier. Lindifférence et la froideur de Claude surprennent et intriguent, alors que lintroversion de Muriel laisse présager laveu dun secret que lon pourrait croire terrible. Or ce secret ne semble être que la reconnaissance dune envie daimer et dêtre aimée qui ne sera calmée que par une tache de sang sur un drap blanc. Le puritanisme de Muriel « sali » par un aveu. Mais laveu ne débute t-il pas lorsque Muriel ôte ses lunettes ou détache ses cheveux ?
Techniquement, le film est sans artifice, ce qui sert encore plus lambiance générale de luvre et du roman dont elle est adaptée : quelque part, sous la façade lisse, se cache un flot démotions colorées (rouge sang ?). Le montage lui aussi est parfait et simplissime. Le film est construit de telle façon quune image revient sans cesse, telle un leitmotiv, même si elle napparaît pas physiquement sur lécran : les deux surs.
Quand au jeu des acteurs, aucune nuance nest possible (comme pour le reste du film dailleurs) : on aime où on déteste. Jaime.
Un film particulier porté par les excellents Kika Markham, Stacey Tendeter et Jean-Pierre Léaud qui se fondent à merveille dans l'univers littéraire de cette oeuvre à la réalisation soignée. Toutefois, je l'ai trouvé un peu lent et je reste infiniment plus conquis par les aventures d'Antoine Doinel ou Le Dernier Métro du même François Truffaut. A découvrir tout de même !
Les deux anglaises et le Continent possède beaucoup de charme qui peut paraitre désuet pour certains.La réalisation de François Truffaut est très soignée,le film peut-etre un peu long...Truffaut lui-meme narrateur du film,adapte le deuxième et dernier roman de Henri-Pierre Roché,l'auteur de Jules et Jim.C'est un sujet qui tenait vraiment à coeur à Truffaut,très soucieux d'offrir aux spectateurs un agréable spectacle,une belle histoire d'amour à trois comme Jules et Jim mais avec le postulat de depart inverse.Les deux anglaises Kika Markham et Stacey Tendeter sont très justes et encore une fois superbement filmées,Jean-Pierre Léaud tout en retenue est parfois peu credible mais remporte finalement l'adhesion.Très érotique,sensuel et très beau,Les deux anglaises et le Continent est un film à redecouvrir.C'est un des plus gros echecs commercial de François Truffaut qui l'a profondément marqué et pourtant, c'est un de ses films considéré aujourd'hui comme essentiel dans sa filmographie.
Un des plus gros échec de Truffaut, et quand on le revoit aujourd'hui on comprend. Le film est bien long et ne réussit pas du tout à captiver l'attention. Le sujet est bien moins intéressant que Jules et Jim (autre adaptation d'après Roché), et Truffaut, bien qu'il s'impliqua beaucoup dans ce film ne signe pas là une grande réussite. Certaines scènes sont franchement vulgaires (comme le dépucellage de Murielle), ce à quoi Truffaut ne nous avait pas habitué. Les acteurs s'en sortent bien sans être exceptionnels. En bref un film pas inintéressant, on ne s'ennuie pas vraiment, mais il n'y a rien de particulièrement novateur ni captivant qui fasse de ce film autre chose qu'un bon moment. PS:La note est un peu sévère peut-être mais on n'est toujours plus intransigeant avec ceux qu'on aime...