L'avocat du diable est un excellent thriller et Don Johnson est réellement inquiétant dans son personnage ambigu de séducteur, certes le scénario n'est peut-être pas ce qu'il y a de plus original en matière de suspense mais la réalisation (Sidney Lumet) est très réussie et l'intrigue est captivante jusqu'au clou final.
Après nous avoir donner quelques frissons dans "La main sur le berceau" la belle Rebecca De Morney reviens dans un thriller formidable. Le scénario est très bien trouvé et le casting est irréprochable
C'est un petit Sidney Lumet,mais un très honnête film de procès."L'avocat du diable"(1993)semble tracer son sillon dans les clous du genre éculé des affaires criminelles au tribunal.Il se démarque cependant par le fait que la gracieuse avocate,quant elle apprend la culpabilité de son client,ne cherche pas à le sauver,mais au contraire à le condamner.Le dandy manipulateur qu'il est remarque la supercherie,et s'ensuit un jeu du chat et de la souris,dont seul l'un d'entre eux peut sortir vivant.Si les caractères des 2 protagonistes sont taillés à la serpe,une estimable Rebecca de Mornay et un sémillant cabotin,Don Johnson,leur donne une certaine moëlle.Lumet joue de la tension érotique dans l'air,entre attraction et répulsion.Le montage,raide et allant droit au but,a le mérite de rester concentré sur l'énigme,même si le rebondissement final cède trop au sensationnel pour emporter l'adhésion.Lumet perd de vue la dimension critique du système judiciaire américain,qui de toute façon était caduque dans les années 90,pour suivre la mode du thriller manipulateur et sensuel.
Un très mauvais Sydney Lumet. On se frotte les yeux quand on voit ce film et ces autres chefs d’œuvres...... le tournant des années 80 lui a été fatal......surement une commande de studio avec l'obligation de faire jouer De Mornay et Don Johnson (les stars de l'époques).....
"L'avocat du diable" est souvent évoqué comme une tâche sombre dans la carrière du grand réalisateur qu'était Sidney Lumet. Il est clair que ce thriller n'est pas du niveau des meilleures réalisations de Lumet qui s'est régulièrement saisi du film de genre pour dénoncer la corruption minant les institutions régaliennes de son pays que sont la justice, la politique et la police. Comment agit et réagit l'homme face à cette corruption, qu'il soit dans ou en dehors du système ? Comment gérer toutes les contradictions qui en découlent quand celles-ci deviennent insurmontables ? La corruption n'est-elle pas consubstantielle à toute entreprise humaine ? Ce sont les principales questions que soulève de manière récurrente l'œuvre foisonnante de Lumet. "L'avocat du diable" qui se veut un pur thriller sans substrat social ou politique est sans doute un travail de commande de la part de Buena Vista Pictures destiné à profiter de la soudaine popularité acquise par Rebecca de Mornay suite au succès de "La main sur le berceau" de Curtis Hanson sorti un an plus tôt et distribué par le même studio. Le scénario de Larry Cohen prévoyant des scènes de prétoire assez nombreuses ne pouvait que profiter du savoir-faire de Lumet dans le domaine. spoiler: Une jeune avocate brillante devient la proie de David Greenhill, un séducteur compulsif (Don Johnson) accusé d'avoir tué sa riche épouse. Ayant accepté par imprudence mais aussi par vanité d'assurer la défense de ce client sulfureux, la belle Rebecca va vivre un cauchemar . S'appuyant sur un scénario plus qu'improbable, le film a bien du mal à démarrer et Don Johnson force la note plus que de mesure dans le registre du bellâtre libidineux. On craint donc le pire. Mais en vieux routier qu'il est, Sidney Lumet parvient à redresser la barre quand l'intrigue se fait plus complexe qu'attendue, insufflant au personnage de Greenhill une dimension diabolique pour le coup nettement plus intéressante. Malgré un parcours cahotique, le film reste dans les clous du thriller de bonne facture. Plus de vraisemblance scénaristique, une plus grande finesse dans le personnage confié à Don Johnson auraient sans doute hissé le film dans une catégorie supérieure.
Jennifer Haines est une brillante avocate. David Greenhill est un homme séduisant accusé du meurtre de sa femme. Il va donc trouver Jennifer pour qu'elle assure sa défense mais au fur et à mesure, elle découvre que David, en plus d'être un dangereux manipulateur, est bel et bien un assassin. Si l'on a connu Sidney Lumet plus inspiré, ce thriller solidement écrit, que Hitchcock n'aurait pas renié, se voit avec plaisir. En effet, la mise en scène du cinéaste est toujours de qualité et face à une Rebecca De Mornay terrifiée par la malveillance de son client, Don Johnson joue à merveille le séducteur prêt à tout pour arriver à ses fins. Sans grandes surprises, le résultat est tout de même très prenant.
L’éternelle histoire américaine provient de la Bible. Attachés au schématisme du manichéisme, les films américains de peu d’ambition se plaisent à recycler la sempiternelle lutte entre le Bien et le Mal. «Guilty as sin» (USA, 1993) de Sidney Lumet adopte le point de vue d’une jeune avocate ambitieuse, Jennifer Haines. Prête à défendre une affaire importante, elle décide de défendre un homme soupçonné d’avoir tué sa femme. La jeune avocate innocente, blonde aux yeux bleus, Vierge immaculée moderne, soutient un homme démoniaque. Les personnages, conçus à gros traits, sont les incarnations d’un dogme manichéen. De la part d’un cinéaste aussi peu enclin au dogmatisme de la réalité, «Guilty as sin» apparaît presque comme un désaccord. Fausse note criarde dans l’œuvre de son auteur, le film atteint le sommet de son ridicule dans l’une des séquences finales, lorsque révélant son entière malfaisance, l’accusé décide de faire passer son avocate à travers la balustrade. Retournement de situation, afin de satisfaire le happy ending, l’avocate s’en sort vivante. La mention du péché dans le titre traduit la sur-influence de la Bible dans l’intrigue. Lumet est un auteur inégal, réalisant près d’un film par an pour le cinéma plus quelques autres pour la télévision. La fin des années 80 et le début des années 90 sont pour lui une période difficile dans son œuvre. Reposant sur la contre-culture, les premiers films de Lumet entendaient prouver (avec toute la charge propédeutique que cela implique) que le système judiciaire tel qu’il est appliqué aux Etats-Unis dans les années 70 était caduc. Dans les années 90, le thème reste le même alors que le sujet (le système judiciaire) est différent. Mais «Guilty as sin» n’a pas pour ambition de dresser un constat réaliste, il est lourd de sens et aspire à définir de façon conceptuelle le rôle d’avocat. L’avocat est un ange au service du diable des hommes. La défense d’une telle idée en passe par trop de niaiserie.
Les années 90 n'ont pas souri au grand Sidney Lumet et "L'avocat du diable" le confirme alors oui le film n'est pas mauvais mais il est très loin des chef d'oeuvres que le maitre a réalisé. L'intrigue tient la route au début avec ce film de procès mais le tout finit un peu dans le n'importe quoi sur la fin à base de révélations assez improbables jusqu'au final assez ridicule. Le casting est également moyen si Rebecca De Mornay fait bonne figure, on ne peut pas dire la même chose de Don Jonhson qui cabotine comme un dingue, il faut se rappeler qu'à l'époque le bonhomme avait un melon énorme et prétendait "n'avoir rien à envier à DeNiro ou à Brando". Heureusement Lumet s'est retrouvé depuis et nous a gratifié de l'excellent "7h58 ce samedi là".
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2,5
Publiée le 28 mai 2009
Don Johnson est capable de vous prendre votre femme sous votre nez! Cette rèputation de Don Juan blasè, redresseur de torts et coureur de jupons doit beaucoup au succès "Deux flics à Miami" et à ses frasques conjugales avec Mèlanie Griffith qui leur ont valu le titre de Burton-Taylor des annèes 90! Dans "L'avocat du diable", le cinèaste Sidney Lumet lui confie le rôle d'un dandy cynique, accusè d'avoir dèfenestrè sa riche èpouse! Sèduisant, diaboliquement habile, il fait tomber dans ses rets la sublimissime Rebecca De Mornay! La tension èrotique ajoute encore à l'intèrêt de ce thriller judiciaire, où Johnson, tour à tour fascinant et effrayant, mène un jeu pervers! De la belle ouvrage...
Don Johnson est très convaincant en homme qui tue ses femmes pour toucher un héritage. Il est malin et inquiétant. De plus, c'est un bon film à procès. Ce qui est bien, c'est que l'avocate sait que son client est coupable et veut tout faire pour qu'il soit inculpé. Ca change des films où d'habitude l'avocat fait tout pour obtenir son acquittement.
Certes Rebecca De Mornay et Don Johnson ne brillent pas pour leur génie, jouant habilement les rôles classiques du bon et du méchant, mais il y a la réalisation sobre et efficace d'un Sidney Lumet au meilleur de sa forme qui permet au film de prendre son envol. Au final, ce film est bien "inquiétant, envoûtant et machiavélique" comme l'annonce si bien l'affiche du film. Don Johnson obtient ici l'un de ses meilleurs rôles, prouvant au passage qu'il est autre chose que l'image de beau gosse et d'enfant terrible qui lui colle à la peau. Le scénario, tout aussi classique que la réalisation, permet au film de rester sur ses rails. Juste un petit bémol pour la fin qui vient un peu comme un cheveu sur la soupe. On passe un bon moment.
Beau thriller californien un peu fade ; plaisant par ailleurs parfois par cette confrontation point trop montrée entre cet avocat ( Qui paraît-il n'allait pas à ses rendez-vous de casting quand il était jeune acteur... ) et en effet l'assez typique R. De Mornay. ( Devil's Advocate. )
Un excellent thriller dominé par la performance de Rebecca DeMornay qui passe du statut d'avocate tout en assurance à celui de victime manipulée et tenue par le secret professionnel. L'intrigue est certes un peu lente, mais il s'agit ici d'un drame psychologique, bien plus tortueux que beau nombre de thrillers à l'intrigue ordinaire. Don Johnson est quant à lui détestable à souhait et Sydney Lumet confirme son talent et sa passion des prêtoirs.