Énième adaptation du roman éponyme d'Henry James, où l’on ne dénombre pas moins de 8 adaptations au cinéma, 6 téléfilms, 2 opéras et une série-télévisée. Pour cette adaptation franco-britannique, c’est Rusty Lemorande qui s’y colle (il s’agit de son 2ème et dernier film) et offre le premier rôle à Patsy Kensit (L'arme fatale 2 - 1989).
Le film nous entraine au cœur dans l’Angleterre des années 60, à la rencontre de Jenny, une fille de pasteur qui accepte de devenir préceptrice à Bly House, un domaine isolé où se trouve un étrange manoir où vivent deux enfants et leur gouvernante. Très rapidement, Jenny constate que quelque chose ne tourne pas rond dans cette demeure où s’entassent les animaux empaillés. Des phénomènes étranges et des apparitions fantasmagoriques viennent troubler la quiétude des lieux.
Le Tour d'écrou (1992) a tout du téléfilm du dimanche après-midi devant lequel on sait pertinemment qu’il y a de fortes chances pour que l’on s’endorme en plein milieu et ce, sans le moindre regret. Rusty Lemorande peine énormément à nous faire rentrer dans le film, la mise en scène est mollassonne et les effets dramatiques tombent à plat les uns après les autres, à tel point que même les pseudos jump-scare font pâle figure (ils ne feraient même pas sursauter un gosse de 8ans). Le film est littéralement mou du genou et clairement on s‘emmerde sans discontinue.
Et comme pour mieux nous achever, la musique y est omniprésente et en fait des caisses, comme pour mieux souligner des passages dramatiques ou fantastiques (mais c’est tellement bidon que cela ne fait qu’empirer les choses). Et il ne faudra pas compter sur les quelques apparitions fantomatiques et les portes qui claquent pour vous faire tressaillir, bien au contraire !
Dans les principaux rôles, on retrouve Julian Sands (dans le rôle du tuteur et accessoirement, sosie de Guillaume Depardieu) dont la prestation se limitera à une présence de 3min montre en main, la française Stéphane Audran (la gouvernante qui picole à la moindre occasion) et bien évidemment la ravissante Patsy Kensit (Jenny la préceptrice).
Au final, on se retrouve devant une adaptation plombante et où le réalisateur à voulu y insuffler quelques effets de style et de mise en scène comme s’il s’était cru dans un clip de Mylène Farmer, sauf que rien ne fonctionne, en dehors de nous ennuyer, on finit rapidement par ne plus rien y comprendre.
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