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VERTIGO
3 abonnés
113 critiques
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2,5
Publiée le 15 octobre 2024
On sent que Sherlock Holmes n'est pas dans son élément à Washington. Cela saute aux yeux. Pas de brouillard, pas de fantômes, pas de landes sauvages, etc....
Après "L’arme secrète" qui ne brillait pas par son originalité, les scénaristes envoient Holmes et Watson aux Etats-Unis pour leur cinquième enquête. On est, donc, toujours, dans un bon vieux film de propagande, soucieux de glorifier les liens très forts existants entre les Alliés unis contre le même ennemi. Pourtant, Sherlock Holmes à Washington relâche un peu la pression sur les Nazis qui, même s’ils sont clairement désignés comme commanditaires des traîtres voulant s’emparer du microfilm secret (ne serait-ce qu’en raison du méchant allemand qui tente de se faire passer pour un honnête américain), font place à des hommes de main plus "universels". Doit-on y voir une volonté du gouvernement de se montrer plus subtil sur le message propagandiste ? Difficile à dire. Quoi qu’il en soit, le film commence plutôt bien avec la mise en place de l’enquête à venir et le sort tragique réservé au porteur du microfilm (la scène de la découverte du cadavre dans la malle est assez inattendue même si il reste très soft). Malheureusement, la recherche du microfilm va s’avérer bien moins intéressante. La faute à un manque de rythme dans la mise en scène mais, également, d’un évident manque de suspense puisque Holmes se démène pour trouver la solution alors que le spectateur sait parfaitement où est caché ce microfilm tant convoité. Difficile, dans ces conditions, de se passionner pour cette enquête, et ce d’autant plus qu’aucun renouvellement des personnages de Holmes (Basil Rathbone) et Watson (Nigel Bruce) n’est visiblement envisagé par les scénaristes. On retrouve donc le flegmatique détective et son partenaire balourd faire face à des méchants assez peu originaux, si ce n’est qu’ils sont interprétés, une fois de plus, par des acteurs qu’on a déjà vu auparavant dans d’autres rôles à savoir Georges Zucco (qui campait Moriarty dans "Les aventures de sherlock Holmes") et Daniel Atwill (qui campé un lord anglais dans "La voix de la Terreur"). Le final est gentiment sympathique spoiler: avec cette confrontation entre Holmes et l’antiquaire véreux et le film se suit gentiment mais cette traversée de l’Atlantique ne restera pas dans les annales de la série, et ce malgré cette incroyable tirade finale qui en dit long sur l’époque puisque Holmes va jusqu’à citer… Churchill lui-même !
IIl manquait à Sherlock Holmes une petite balade à Washington, ce qui semblait la moindre des choses quand on sait que la série est un pur produit d’Hollywood désormais recyclé dans l’effort de guerre demandé aux Studios . Ici Holmes doit retrouver un précieux document devenu micro-film et subtilisé par les services d’espionnage allemands. Rien de très original dans tout ça si ce n’est le plaisir de retrouver les deux comparses un peu perdus dans une aventure trop contemporaine pour cadrer avec l’univers décrit par Conan Doyle.