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Hotinhere
551 abonnés
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4,0
Publiée le 20 septembre 2022
Un mélodrame lyrique, baroque et romanesque, mais aussi plein d’humour burlesque dans la Russie tsariste d’Alexandre III, illuminé par la présence de Julia Ormond. 3,75
J'ai été pris avec intéret par le début et toute la première moitié du film et puis, je ne sais pourquoi, le grand plongeon dans l'ennui. Au point d'avancer pour voir la fin et en finir... Etrange d'etre aussi inégal, mais il mérite largement la moyenne rien que pour cette bonne partie. Dommage pourtant.
Très beau film dont l'académisme et la longueur ne doivent pas occulter le scénario original et la chute surprenante. Les deux principaux comédiens sont excellents et les seconds rôles (le fabricant de la machine à couper les arbres qui donne son nom au film, le général russe bouffi et grandiloquent, l'amoureuse effacée et transie) plus véridiques que nature. Même si c'est très romancé, on imagine bien la Russie de la fin du 19ème siècle de la sorte : on veut y croire et ne pas bouder cette fresque romantique et dramatique.
Une très belle histoire ! Il y a de l'émotion, de l'humour et de l'émotion. Certes, la facture cinématographique est dès plus classique. Néanmoins, ce qui est génial dans ce film c'est que la comédie fait jeu égal avec le tragique, et que l'intrication des deux est magistralement maîtrisée. A cela s'ajoute une direction des acteurs époustouflante ... tous sont bons (Julia Ormond est merveilleuse). Ils ont tous une profonde et touchante sensibilité. Bref, cette romance est digne de la belle littérature russe.
3 heures de délire total sur la Russie impériale, fantasmée par un réalisateur mégalomane qui se rêve en Tchekov. Le rythme est proche de l'hystérie pour finalement se morfondre dans le drame au fatalisme douteux. Non, raconter un amour impossible et par la même le destin d'un pays sans aucune objectivité, avec un sens dramatique artificiel et une mise en scène grandiloquente ne fait pas la version russe du "Dr Jivago".
Ce film est comme l’âme russe - un ascenseur de sentiments qui ne connait que le rez-de-chaussée et le toit. C'est un véritable hommage au monde perdu à tout jamais,. aux valeurs universelles, à l'amour, à la vie, aux regrets,à l'espoir... la liste est longue! Pour moi il mérite 6 etoiles
Un film idéal à voir pour mieux s’imprégner de la Russie quand on revient d’une semaine passée récemment dans la capitale des tsars. La période 1885 – 1905 est évoquée avec justesse, semble-t-il, et raconte l’impossibilité pour cette américaine aventureuse de comprendre l’âme slave, la fierté de défendre sa patrie, son idéal, son honneur. L’esprit de Cyrano flotte aux dessus de ces cadets de l’armée, espiègles, bagarreurs, et coureurs de jupons. Tout y passe, on ne s’ennuie pas malgré la longueur, au fil des parades devant le grand-duc, des souleries mémorables à la vodka, de la brutalité de la police envers les déviants et révolutionnaires. Au-delà de cet intérêt d’une grande fresque historique, la mise en scène est plate et les acteurs n’amènent pas le surplus d’émotion que pouvait générer cette rencontre improbable. On n’est pas chez le Docteur Jivago, le barbier n’en a ni la puissance des images ni la justesse des acteurs. Ils ont en commun le transsibérien traversant les steppes glacés et les forêts de bouleaux. mars 16
Il ne faut pas surtout, lire le moindre résumé du film avant de le regarder. Ce serait gâter une partie du plaisir que réserve ce grand beau mélodrame. Qui commence comme une farce autour d'un inventeur illuminé venu vendre une machine pour ratiboiser la Sibérie : potacheries militaires, délires alcoolisés, lyrisme burlesque d'une salle de bal transformée en patinoire par la faute d'une cire française nommée ''surprise'', la belle démesure que l'on imagine de la Russie, d'excès et de sentiments démesurés. Et au bout de 90 minutes , là où un scénario plan-plan aurait terminé l'aventure en crinolines, Mikhalkov commence un autre film de tragédie, épique et romantique, où le destin fatal ... mais il serait dommage d'en dévoiler plus. En contrepoint, les mésaventures d'un soldat américain auquel sa mère raconte cette histoire, son histoire, alors qu'il est en butte aux brimades d'un sergent instructeur borné. A ne pas manquer pour le plaisir d'acteurs, Julia Ormond, tour à tour fofolle, aguicheuse, classieuse et amoureuse et O Menshikov épatant cadet Tolstoï, un visage de clown, un abattage de tragédien.
Trois heures de spectacle, de belles images, de débauche visuelle, de grands mouvements de caméras, de déploiement de figurants, de déballage de costumes rutilants, de grands espaces, de lumière hollywoodienne travaillée pour tout lisser dans une ambiance guimauve. On voit qu'il ya eu de l'argent : 25 millions de dollars!! Mais tout cela pour un scénario fleur bleue très léger, des dialogues insipides, un ton pompeux, en permanence exagéré, excessivement surjoué. Une ambiance de bouffonnerie, de grotesque, vraiment pas crédible (l'école des cadets comme un club Med avec un Tsar super GO). Le portrait de cette Russie de pacotille et cette nostalgie d'une époque prétendument idyllique met mal à l'aise, d'autant plus quand on sait l'admiration de Mikhalkov pour Poutine.
Un très beau film, épique, romantique, et émouvant... Mikhalkov est un réalisateur que j'apprécie de plus en plus, surtout après avoir vu ''Anna'', superbe film, plein de finesse et d'intelligence, sur la Russie communiste vue au travers du regard sa fille ainée... Un film prenant, que l'on déguste comme une balade en traîneau dans les gigantesques plaines de Sibérie... La folie et le romantisme de l'âme russe, tout y est!! On ne peut s’empêcher de penser à ''Anna Karénine'' ou au ''Docteur Jivago''... Du très beau cinéma, trop rare sur nos écrans...
La très grande déception car j'ai eu la naïveté d'attendre ce que l'on est en droit d'attendre d'une fresque historique : du souffle et de l'émotion. Pour le souffle, la mise en scène et le scénario sont nettement trop bordélique pour qu'il puisse en sortir ne serait-ce qu'un courant d'air. Pour l'émotion, on passe trop abruptement d'une première partie volontairement bouffonne à une seconde qui veut faire absolument dans le tragique n'hésitant pas pour cela utiliser le bon gros ketchup hollywoodien. De plus dans un rôle pour lequel la finesse n'aurait pas été de trop, Oleg Menchikov en fait des tonnes croyant devoir rouler des yeux à chaque fois qu'il apparaît sur un plan. Quand à la fin aux Etats-Unis, il n'est pas difficile de la deviner dès les premières minutes du film. Heureusement, le charme de l'adorable Julia Ormond dilue un peu cette déception et qu'on a le droit tout de même à quelques moments intéressants comme celui où le général abuse de la vodka partant ainsi dans un véritable artifice visuel. Mais il n'empêche je m'attendais à beaucoup mieux.
Une fresque de trois heures se déroulant sur plusieurs générations et se situant dans la grande Russie impériale… L’occasion est évidemment trop belle et on ne peut s’empêcher de faire un parallèle avec Le Docteur Jivago. En dehors du fait que cela ne me paraît pas obligatoire, je dirais que Mikhalkov s’en sort quand même beaucoup mieux que David Lean (honnête cinéaste anglais orienté sur le tard vers les super productions grand public) dans son essai de description de « l’âme russe »… ce qui me paraît quand même évident vu qu’il est lui-même russe ! Le couple central des amants passionnés et éternellement séparés est constitué ici de Julia Ormond et Oleg Menshikov. La première rivalise sans problème avec Julie Christie en valeur de performance et de charisme. Quant au second, il surclasse facilement le très faible Omar Sharif, acteur de pacotille échappé des salles de casino. Le scénario est imaginatif et conduit à une histoire bien menée où l’on rencontre un inventeur fou qui veut déboiser la Sibérie à l’aide d’une machine monstrueuse. Le tout est réalisé très correctement malgré un petit abus de plans « faciles » et une durée un peu exagérée. Mais on a là sans aucun doute un bon film de divertissement qui vaut le détour.