Film que je redoutais malgré la présence de Paul Newman car je suis depuis toujours plutôt allergique aux films d’espionnage. Hors il s’agit ici d’un thriller de derrière les fagots mitonné par un Huston en plein période irlandaise qui prend tous les prétextes pour tourner sur le vieux continent. Il nous plonge en pleine guerre froide avec un Paul Newman déjà rodé à l’exercice depuis « Le Privé » de Jack Smith. Les ficelles sont un peu grosses mais Paul sait apporter sa décontraction et son charme et puis il y a le grand James Mason dans le rôle du traître. Par contre on se demande toujours ce que fait Dominique Sanda sur un plateau de cinéma tellement son jeu est figé et sa diction monotone.
On peut s'appeler John Huston et commettre un nanar : le voilà. Rien n'y est crédible, du Royaume-Uni à Malte en passant par l'Irlande. Évasions et bagarres ridicules, Newman s'ennuie et Sanda est aussi expressive qu'une endive. Lamentable raté d'espionnage qui ferait passer les James Bond pour réalistes.
Alors qu'il est engagé par un chef du contre-espionnage pour dérober un lot de diamants, Rearden va vite se retrouver en prison, où une organisation secrète et mystérieuse lui propose une évasion...
En ce début des années 1970, John Huston continue d'alterner les genres et d'être, à ce point, prolifique allant jusqu'à sortir trois films la même année. Avec The MacKintosh Man, il retrouve l'univers de l'espionnage et met en place une galerie de personnages mystérieux où chacun semble cacher son jeu, et laisse planer ce parfum de soupçon et d'ambiguïté tout le long de son oeuvre, notamment autour du rôle de Rearden et de l'organisation qu'il va rencontrer en prison.
Alors, si c'est clairement un Huston mineur et parfois un peu maladroit (il avouera dans ses mémoires que le film aurait pu être meilleur s'il n'avait pas réécrit son scénario durant le tournage, notamment la fin), ça reste une oeuvre extrêmement bien ficelée et agréable à suivre. Il montre un vrai savoir-faire, notamment pour mettre en place le contexte, des personnages et une intrigue, il nous y immerge dès les premières minutes tandis que l'atmosphère qu'il met en place est prenante et nous tient en haleine pendant une grosse partie du film. Dommage donc que la fin soit un peu plus poussive et moins bien orchestrée, tant dans la mise en scène que dans l'écriture.
Efficacité est le maitre-mot pour ce polar qui tient sur les épaules d'un excellent, comme souvent, Paul Newman. Les liens entre les personnages sont intéressants et intelligemment écrits tandis qu'il met en place une ambiance oscillant entre mystère et parano sans pour autant nous perdre. Le cadre du récit est aussi très bien exploité par Huston, notamment lorsqu'il nous emmène dans les campagnes irlandaises et les scènes d'action sont franchement réussies, à l'image de la spectaculaire évasion. En plus de Paul Newman, la distribution est est à la hauteur, notamment James Mason et Dominique Sanda.
C'est donc vraiment dommage que la fin ne soit pas à la hauteur de l'ensemble de l'oeuvre, pourtant bien ficelée et baignant dans une ambiance mêlant parano et mystère. John Huston démontre tout de même un vrai savoir-faire et est bien épaulé par un excellent Paul Newman, il fera par la suite une pause avant de revenir pour l'immense L'homme qui voulut être roi.
Très bon film d'enquête policière. Un scénario alambiqué mais qui tient la route. Récit très bien raconté, superbement agencé, avec rebondissement, poursuite et un final assez ambigu. Très bonne réalisation comme d'habitude chez Huston (super évasion), des très bons comédiens (Newman, Mason), c'est un divertissement parfait et de haute qualité. Bonnes séquences dans une prison anglaise. Belle musique de Maurice Jarre.
The Mackintosh Man n'est pas le meilleur John Huston, loin de là (il ne possède pas la puissance par exemple d'un "Quand La ville dort"), mais pour le spectateur ne possédant aucune attente particulière ça reste un honnête petit thriller pas désagréable à visionner. Pour les autres la déception peut évidement se faire sentir. A noter que la présence de Paul Newman n'est pas pour déplaire.
Polar ? Et en fin de compte ça vire au film d espionnage typée guerre froide. Le scénario n est pas non plus extraordinaire, mais la mise en scène gère l intrigue de manière acceptable, on arrive à rester captivé. Ce qui n est pas mal pour un film de 73. On trouve un Paul Newman dans son élément, qui joue l homme d action / séducteur. Il est à l aise dans ce rôle. Ce n est pas un James Bond question action évidemment mais ça peut suffire pour servir l histoire. Histoire qui se finit d ailleurs un peu bizarrement et rapidement... donc un bilan correct globalement, mais mitigé par cette fin.
Tout les ingrédients pour faire un bon film d'espionnage sont ici réunis, c'est à dire, scénario ingénieux, acteur principal charismatique et quelques scènes d'action.C'est du classique mais ça fonctionne diablement bien et si on est dans le noir complet pendant les trois premiers quarts d'heure, le film, par la suite, dévoile toute son inventivité dans une histoire vraiment bien tournée et très intéressante.Paul Newman incarne le parfait agent secret avec son charme et son humour dévastateur mais Dominique Sanda est trop limité dans son jeu pour que les deux acteurs forment un couple glamour qui puisse éblouir le spectateur.Les scènes d'action sont bien là par contre, certaines un peu molles(surtout les scènes de combats) mais d'autres sont beaucoup mieux réussies(la poursuite en voiture dans la campagne).Intriguant du début à la fin et se terminant sur un final saisissant qui laisse pantois, "Le Piège" est un film d'espionnage pur et dur qui exploite les ficelles du genre à merveille.Cependant, John Huston s'est contenté de reprendre une recette qui marche sans apporter de nouveaux ingrédients.
Le Piège (The Mackintosh Man), 1973, de John Huston, avec Paul Newman, Dominique Sanda et James Mason. Belle musique de Maurice Jarre. Qui dit espionnage dit contre espionnage et qui dit espion dit agent double, voire plus : je suis donc très vite larguée, incapable de décrypter les vrais enjeux des missions ! Il est donc possible que ce soit un bon film. Disons que Newman, qui accepte de voler un petit colis postal bourré de diamants, est délicieusement charmant pendant que Dominique Sanda ballade sa froideur inexpressive, peut-être pour mieux cacher son jeu, ou son double jeu. Mais alors, elle le cache bien ! Les bagarres ne sont pas trop violentes, la prison est le dernier salon où se faire des amis, et les protagonistes de l’affaire qui s’en échappent se retrouvent enfermés (décidément !) dans une jolie maison irlandaise qu’ils ont, aussi, hâte de fuir : on les comprend, la campagne alentours est si belle que se faire la belle (pas Dominique Sanda !) est tentant. En plus, on est tout près de la mer, un petit port charmant avec un bateau qui appartient à un méchant politicien, voire même, espion. Mais que fait la police !!!!
Un film d'espionnage qui se laisse bien regarder, assez prenant, qui tient surtout de l'interprétation magistrale (comme toujours) de l'immense Paul Newman. L'histoire du vol de diamants, de l'accusation à 20 ans de réclusion pour Rearden (Paul Newman), du plan de l'évasion organisé par les Scarperers tinet bienla route. Etant pour l'instant le seul film de John Huston que j'ai vu (du moins en étant conscient que c'était de lui), je ne peux pas comparer avec le reste de son oeuvre, mais je sais que ce n'est pas son plus réputé : et cela dit, ça ne me choque, même si j'ai bien aimé ce n'est pas le film le plus poignant de 1963 (Les Oiseaux et surtout Les Tontons Flingueurs sont à mes yeux meilleurs, et beaucoup d'autres chefs d'oeuvres sont sortis cette année), mais il reste intéressant, sans pour autant figurer parmi les plus prestigieux films d'espionnage du cinéma. A voir pour Paul Newman, si vous aimez John Huston, si vous aimez bien l'espionnage, ou tout simplement si il vous intéresse, bien-sûr !!! Un bon moment à passer tout de même.
Le piège, de John Huston avec Paul Newman, est un film d'espionnage classique basé sur un scénario solide. Le suspens est plutôt bien mené, d'abord appuyé sur l'idée de "qui fait quoi?" pour s'orienter à la fin vers le "pourquoi? pour qui?". Assez classique mais suffisamment dense pour maintenir le spectateur dans l'histoire. Paul Newman et James Mason assurent, mais Dominique Sanda est carrément mauvaise pour moi. Elle et une réalisation étrangement plate de John Huston (sauf la poursuite en voitures) nuisent au rendu final. Un film tout à fait correct, mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable. Il y a mieux dans la filmo du grand John Huston.