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    Pola X
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    2,6
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 480 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 décembre 2023
    Pierre est un écrivain à succès vivant aux côtés de sa douce et jolie fiancée dans un château en pleine nature, allusion probable au conte de fées. Pourtant, Pierre va se détourner de cette vie dorée pour accompagner dans des pérégrinations erratiques, clochardisantes, une jeune fille mystérieuse, réfugiée bosnienne et comme incarnant les malheurs du monde.
    On se perd en conjectures devant la complexité de récit de Leos Carax, devant les effets de style de sa mise en scène, les intentions obscures du scénario ou l'énigme des personnages. En tout état de cause, le personnage de Guillaume Depardieu apparait le double de Carax dans ce qui pourrait être une parabole sur la création artistique.
    La mystérieuse Isabelle révèle au jeune auteur de romans merveilleux, jusqu'alors bien au chaud dans son romantique cocon, la nécessité d'épouser la misère et les maux de cette fin de siècle. C'est à la fois la condition pour écrire une oeuvre majeurs et le devoir d'engagement de tout créateur. Fortement symbolique (voir notamment les modes opposés qu'expriment les deux jeunes femmes du film), parfois poétique et onirique (l'évolution de Pierre comme dans un cauchemar), le film est ambitieux mais hautain dans son expression artistique ampoulée, sa rhétorique sans simplicité et parfois maladroite. La sophistication du récit et le cheminement brouillé, déroutant, des personnages, outre qu'ils agacent, laissent le plus souvent le spectateur hors du drame.
    ffred
    ffred

    1 729 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 juillet 2021
    Le seul film de Léos Carax que n'avais jamais vu. Sans doute le pire de sa filmographie. J'ai trouvé tout très mauvais. De la mise en scène au scénario. Ça n'a ni queue ni tête, souvent incompréhensible, les dialogues frisent le ridicule et sont souvent inaudibles. Il faut dire que l'interprétation est exécrable. On se demande ce que Deneuve est venue faire là-dedans. Juste pour être dans un film de Carax, ou alors est-ce l'inverse, lui juste pour avoir Deneuve. Guillaume Depardieu fait ce qu'il peut mais la palme revient à Yekaterina Golubeva qui est plus que mauvaise (compagne du réalisateur à l'époque...). Bide critique et public, on comprend pourquoi. Bref, une purge.
    Wagnar
    Wagnar

    86 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 janvier 2017
    Depuis la Nouvelle Vague, le cinéma français engendre à intervalles réguliers des pseudo-génies alignant l'union harmonieuse des trois principes du "cinéma d'auteur" : nombrilisme, prétention et sens aigu de la provocation. Ainsi, les films de Leo Carax furent salués, malgré leur abyssale vacuité, comme autant de grands films. Ici, Carax étale encore une fois son romantisme adolescent, son hermétisme pseudo-intello et son maniérisme dérisoire qui se veut original. L'inceste entre frère et soeur, filmé de manière pornographique et dans l'unique but de déranger les esprits sains, n'est qu'un des aspects déplaisants de cette ridicule baudruche. Un sommet de bêtise et d'ennui. Que ce film ait été un échec public et critique à sa sortie est parfaitement compréhensible.
    Kloden
    Kloden

    128 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 décembre 2014
    Qu'y a t-il de plus autocentré qu'un artiste ? Leos Carax nous revient à la charge avec un énième cri d'effroi, qui dresse de façon très personnelle son parcours chaotique, son art souvent incompris comme immiscion des choses spirituelles dans le réel, tout ça à nouveau à travers d'amours déchirants, apparemment seul vecteur considéré comme assez puissamment symbolique pour donner à voir de la force de son mal-être par le réalisateur de Boy Meets Girl, de Mauvais Sang et des Amants du Pont-Neuf. Agaçant sur les bords, cette façon de tout subjectiviser sans arrêt, comme si Carax refusait à concéder au Monde quoi que ce soit d'inspirant à filmer pour lui-même. D'ailleurs, Katerina Golubeva, présentée à l'écran comme la sœur de Guillaume Depardieu, est complètement filmée comme un fantôme, et leur relation fait figure d'un onanisme aussi malsain qu'hermétique. Ce qui m'a rendu les deux tiers du films, ceux où le personnage et sa supposée sœurs se sont retirés, profondément désagréables, bien plus encore que Carax ne le veut sans doute lui-même. Dommage, parce que dans un premier temps, le proclamé "enfant terrible" du cinéma français filme avec brio l'irruption terrible et inévitable d'une cassure, d'un traumatisme immatériel dans une vie a priori comblée. C'est là où il dessine de la façon la plus intéressante sa figure de l'artiste maudit, ainsi qu'au début de la rencontre entre le frère et la sœur, où il arrive à tout dévoiler de l'intimité du jeune écrivain, qui se dénude de lui-même, se dissèque pour ne trouver que du vide. Un bref moment, le hurlement silencieux poussé par le petite amie de Depardieu en apprenant qu'il la quitte, capté dans un plan silencieux, m'a vraiment rappelé "Le Cri" d'Edvard Munch, et il faut avouer que pendant une heure, Carax m'a vraiment communiqué ce déchirement mortel et aliénant qui déforme son personnage principal. Mais tout ça, c'était avant qu'il ne commence à se regarder de trop près le nombril, et perde inévitablement mon intérêt dans des séquences inutilement longues, en plus d'être de moins en moins lisibles. D'ailleurs, Carax, qui veut apparemment dire toute la souffrance que lui cause la réception biaisée de son art par les cercles du cinéma, manifeste dans le même temps une certaine suffisance dans un choix de titre qui demeure l'élément le plus provocateur de l'oeuvre : Pola X. Soit l'acronyme de Pierre ou les ambiguïtés, roman d'Herman Melville qu'il adapte, suivi du chiffre romain indiquant que le scénario présenté en est à sa dixième version, une version de travail, en clair. Comment se dévoiler aux autres, si on laisse son travail à l'état de brouillon ? Carax nous dit-il qu'au fond il se fout du public, ou juste que son art ne sera jamais achevé, qu'il n'atteindra jamais l'absolu recherché ? Pas facile d'apprécier, dans tout ça. Heureusement que le talentueux réalisateur a fait amende honorable et s'est réconcilié avec le cinéma dans Holy Motors, son oeuvre la plus marquante à ce jour, et un film dépourvu de l'aigreur dérangeante de ce Pola X pour le moins provocateur.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    400 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2014
    Huit ans après sa consécration avec "Les Amants du Pont-Neuf" Leos Carax revient en 1999 avec "Pola X", réadaptation du roman de Herman Melville "Pierre ou les ambiguïtés", avec dans le rôle principal le regretté Guillaume Depardieu (qui pique donc la place d'alter-ego caraxien du fidèle Denis Lavant).

    L'histoire de Pierre un jeune écrivain vivant dans un château en Normandie avec sa mère, il songe à épouser sa fiancée Lucie, il connaît une notoriété montante avec son dernier livre, tout va bien pour lui. Seulement après un rêve et des appels téléphoniques troublants, il s'aperçoit qu'une jeune femme étrange à la beauté lugubre et funèbre l'épie, une nuit il fait sa rencontre en parcourant en moto une route traversant la forêt, elle parle avec un accent de l'est très prononcé, elle lui fait la révélation qu'elle est sa propre sœur. Il va alors fuir avec elle vers Paris.
    Un film obscur qui nous dépeint l'évolution et la transformation d'un homme qui comme envoûté va suivre un nouveau destin, lâcher la brillante beauté aristocratique pour la crasse rouillée des bas fonds du monde, se perdre et "profiter" de cette expérience pour en nourrir sa créativité littéraire.
    Les liens avec la jeune femme des bois, sa prétendue sœur Isabelle, sont très ambigües, je l'ai vraiment perçu comme une sorte de sorcière vagabonde au charme ensorcelant qui va lui faire franchir les portes sombres de sa perte annoncée, le mythe du poète maudit et torturé. On sent le sens de la provocation de Carax avec cette scène de sexe très explicite entre Pierre et Isabelle, dans un format très glauque et réaliste, finalement au service de la narration donc elle ne choquera que les puritains (bon en même temps la pénétration et la fellation sont apparemment non simulées), même les liens entre Pierre et sa mère (interprétée par Catherine Deneuve) sont tellement décomplexées qu'ils peuvent être sujet à une interprétation déviante.
    Le personnage de Pierre est donc littéralement tiraillé entre ces trois femmes, en plus de son cousin qui le traîne à ses dépends dans ses affaires louches, il se retrouve emprisonné dans ce squat pourri à gribouiller ses pensées obscures en attendant presque inconsciemment sa chute inexorable. Carax arrive parfaitement de par sa mise en scène pointilleuse et sa maîtrise totale en terme de réalisation à nous faire ressentir la glauquitude de son support, l'ambiance est prenante dans le sens où elle en est quasi hypnotique, on retrouve l'originalité de "Mauvais Sang" ou des "Amants du Pont-Neuf", un univers qui charme par son sens de la pureté brut et poétique de la vie.

    "Pola X" m'a beaucoup plu, encore une fois enthousiasmé par le talent de Leos Carax qui dans sa filmographie fait un sans faute en proposant une véritable patte, un cinéaste hors norme qui mériterait un statut tellement plus reconnu dans le cinéma français, à l'heure où on élève au pinacle des films sans aucun intérêt.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 septembre 2013
    Grand film de fantôme et d'errance noire, Pola X est un long métrage encore bien particulier, même dans la lignée des Carax, tellement il touche plus loin qu'un simple film d'amour ou de société ; il englobe d'un voile terrifiant un mal de siècle, d'écrivain, de héros transis d'amour et de monde moderne avec une déconcertante rythmique qui enchaîne scènes d'une lenteur et d'une répétition assez impressionnante à l'image de cette forêt de spectre où naît la rencontre entre le personnage de Depardieu fils et sa peut-être sœur venu des limbes, ou plus tard cette succession d'actes purement romantiques spoiler: d'exécution, de tremblements de mort, de suicide...
    . Le début (sans générique d'introduction) est tout aussi saisissant, tant il appose la grande destruction des tombes par des missiles de guerre (sous fond de musique électrisante) et une approche tranquille du monde bourgeois d'un jeune homme dans un château arrosé par la matinée, jusqu’à découvrir une femme cachée dans l'intimité d'une chambre. Se poursuit une quête de l'idéal, de la recherche des grandes réponses, de l'écriture, de l'inspiration, de la fuite progressive du château familial par jeune écrivain pour gagner la ville, un quartier froid et désert de Paris, puis un foyer de musique plus que déconcertant : une grande fabrique envahie d'animaux en toute liberté et de musiciens hard core, qui confine avec une vision à la fois pessimiste d'un monde moderne dénué de passion et son opposition la plus totale de surenchère de création, à la folie, recluse dans un hangar pour trouver cette passion. Cette même passion morbide que Depardieu tente de trouver dans le fantôme qui vient le perturber, pour aller se perdre dans une courte image de rêve où l'on suit le couple maudit dans un bain de sang, s'embrassant et coulant au fond d'un canyon où la mer rouge les soulève par une vague puissante, les propulse dans une sorte d'absolu. Ce simple plan qui est profondément le cœur de l’œuvre dure si peu de temps que l'on sent à quel point ce court instant de transe est voué à l'échec et à la perdition. Cette scène magnifique est peut-être aussi celle d'une génération entière d'amoureux délaisses qui seront à tout jamais séparés par la société (ici le frère qui nie son lien de sang et condamne la fuite de Depardieu) pour finalement amener les deux personnages à s'entretuer et retrouver ce fameux bain de sang, bien plus réaliste cette fois : il n'y rien d'un flottement dans cette fin qui touche définitivement terre, qui aligne les chocs violents jusqu'à l'épuisement et le voyage final que le héros finit par entamer dans les derniers instants, il vient de se faire embarquer pas la police et, dans un dernier regard de l'homme amputé, détruit, rongé de maladie (ce qui en plus, rappelle la prochaine mort de l'acteur) on se rend compte que cette fameuse prison est en réalité cette forêt ; le terrain de mort, le cimeterre où Marie sa mère, s'était blessée aussi ; cette forêt de la rencontre spectrale des deux amants qui progressivement devient plus sombre, plus floue, finit par perdre dans le néant de l'errance, devient le seul lieu des artistes maudits. Carax semble ainsi se lier intimement à son héros, se représentant comme l'homme handicapé qui combat vainement un monde décédant, faisant du film un objet sombre d'une grande puissance intime, porté sur les corps abandonnés et à la fois éclatant de vérité sur la création de chaque être.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 955 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juin 2019
    Quatrième film de Leos Carax au titre ènigmatique! Le moins que l'on puisse dire c'est que "Pola X" a suscitè de nombreuses controverses et de polèmiques à sa sortie! C'est une oeuvre exigeante à placer parmi les pièces maîtresses du film maudit puisque "Pola X" a subi un gros èchec commercial à sa sortie et que le couple tragique Guillaume Depardieu-Katerina Golubeva n'est plus et ont rejoint les anges depuis! Un film sombre et fièvreux, romanesque et dèsespèrè, adaptè du roman "Pierre ou les ambiguïtès" de Herman Melville, livre de chevet de Carax depuis son adolescence! Guillaume Depardieu en hèros tragique qui va quitter une vie règlèe, Katerina Golubeva en jeune femme mystèrieuse, Catherine Deneuve dans un rôle secondaire mais essentiel... Sans lever le voile sur ses huit ans de silence, Carax signe une histoire d'amour fou qui agresse le spectateur pour signifier la rage et la fureur de notre èpoque! Pour Jacques Rivette (plus que son monumental "Out 1", il est son obsession et sa folie), c'est le plus beau film français des annèes 90! C'est d'ailleurs un film clè du cinèma français de cette fin de dècennie...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 avril 2013
    C'est Rivette je crois qui disait que ce film était le plus beau vu (selon lui) des années 90.
    Dit comme ça on peut simplement se dire que c'est l'avis d'une personne, une seule, et que finalement ça ne veut rien dire.
    Pour autant, plus le temps passe, plus je me dis que tous les films de Carax ont le potentiel d'un chef d'oeuvre. Le potentiel, qui plus est est exploité, il est dans chacun de ses films, et je me dis que si toutes les personnes avaient la chance de voir tous les Carax, chacun pourra trouver celui qui lui convient le mieux et trouver son chef d'oeuvre, son Carax.

    Et indéniablement Pola X peut faire partie de ceux-là. Alors oui la note prouve bien que ce n'est pas un chef d'oeuvre pour moi, pour la simple raison que Carax va tellement loin qu'il m'a été difficile d'être totalement "dedans". Mais il suffit d'y être, et dans ce cas-là Pola X est un trip auquel on a rarement le droit de voir dans un film.
    Il y a une telle audace chez ce réalisateur, c'est bluffant. Un tel sujet, la manière dont il est exploité, c'est typiquement le truc que je trouverais normalement "too much", et Carax fait du too much, mais à sa sauce ça passe crème.
    Alors oui c'est ultra WTF, des séquences longues incompréhensibles, des moments d'égarement où l'on est en plein dans le délire de Carax, mais quand on regarde le film dans sa globalité, le sujet traité, qui somme toute est très classique, et même peut-être trop pour un cinéaste type Carax, eh bien non il se donne à fond, nous emmène dans le délire du héros, finalement il y a tous les hauts que le génie appelle et certains bas qui vont avec, comme dit plus haut, et c'est ce qui m'empêche d'être unanime sur ce film ; l'idée est pourtant là, car l'audace, le talent, l'impétuosité de Carax, qui s'allie avec ce scénario presque théâtrale (une simple lutte des classes, histoire prise et reprise depuis fort longtemps), pour nous donner un film extrêmement original, un Carax quoi, qui sort des sentiers battus, et qui nous éblouit de son génie.
    ElBlasio
    ElBlasio

    34 abonnés 324 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 août 2012
    Une grosse claque. Beau, bouleversant, rugueux, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu qqch d'aussi consistant. C'est aussi chaotique, audacieux et parfois un peu bancal aussi.
    Jo D
    Jo D

    29 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 août 2012
    On le sait à l'avance avec Léos Carax, avant de commencer un de ses films on ne sait pas si on va adorer ou si on va détester. Pour ma part j'ai vraiment pas accroché à ce "Pola X".

    Pourquoi ?

    Déjà pourquoi nous faire subir un tel supplice pendant 2h10 alors que le tout pourrait être calé en moins d'1h30 ?

    Quelques scènes volontairement choquante (la mort de la petite, le rapport sexuel incestueux) qui ne font pas vraiment avencer le récit.
    C'est dommage, le cadrage et le jeu de couleur sont pour moi mieux maitrisés que sur les 2 films précédents ("Les amants..." et "Mauvais sang") et la réalisation reste très plaisante. Mais Carax part trop en vrille dans le développement de son scénario, il veut traiter 10000 choses en même temps comme s'il avait peur d'oublier quelquechose en cours de route. A la longue ça devient laissant et ça à tendance à nous laisser sur le mauvais côté de la route.

    Côté casting, prestation remarquable de Depardieu fils. Il habite complètement son rôle et je pense que c'est ça qui m'a fait tenir jusqu'à la fin ! Catherine Deneuve quant à elle est sous-utilisée, c'est dommage.

    Film dans l'ensemble raté et qui tourne en rond. Trop d'effets de style pour rien ! Mais bon on peut quand même l'excuser un petit peu à M.Carax quand on a eu la chance de voir le bijou qu'il nous a produit 13 ans après !
    JeffPage
    JeffPage

    40 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 juillet 2012
    4ème long métrage de Leos Carax et adaptation d'un roman d'Herman Melville.
    Le film nous raconte l'histoire d'un jeune auteur qui découvre un jour l'existence de sa soeur, s'ensuit une fuite engendré par un amour incestueux interdit.
    Après les Amants du Pont Neuf, on pouvait s'attendre à ce que Carax nous livre à nouveau une histoire d'amour dramatique, et c'est le cas. Seulement, là ou les Amants était, selon moi, une vraie réussite, aussi bien visuelle que narrative, Pola X nous entraîne dans un voyage sans grand intérêt. De plus, le film se voudrait glauque, via des effets de noir très stylisé, seulement celui-ci s'embourbe vite dans ses propres effets de style et sa narration lente et parfois confuse.
    Le film a, à l'époque, choqué à cause de sa scène de sexe non-simulée, qui, finalement, n'a rien de choquant ni de marquant et qui au final ne reste q'une scène parmi les autres : trop stylisée et assez inintéressante.
    Malgré tout, on retiendra l’interprétation de Guillaume Depardieu, qui excelle en dépressif amoureux de sa soeur et enclin au suicide.
    Au final, on ne retiendra ce film que parce que celui-ci est l'oeuvre d'un cinéaste à part, bien que moins bonne que ses autres réalisations.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    117 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 juin 2012
    Mon 1er Léos Carax et malgré le succès certain de ce film, je suis plutôt mitigé. L'histoire de la descente aux enfers de cet écrivain a tout pour me plaire mais la 1ère partie dans ce château normand est excessivement longue, ennuyeuse, aux dialogues peu inspirés, à l'interprétation douteuse et l'apparition de cette femme mystère est peu explicite. La suite m'a beaucoup plu avec des plans magnifiques et des scènes vraiment sympa démontrant une imagination débordante et la séquence de la rivière de sang est une pure merveille. Les regrettés Guillaume Depardieu et Katerina Golubeva sont vraiment taillés sur mesure pour ces rôles, je donnerai une seconde chance à Léos Carax pour voir si sa réputation d'enfant terrible du cinéma français est véridique mais là, je suis peu impressionné...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 mai 2012
    Pola X est un véritable chef-d'oeuvre du cinéma français , cela est indéniable . Tout d'abord , il se révèle vraiment parfait dans la mise en scène , totalement belle , plaisante et soignée avec un jeu évident du clair-obscur : la luminosité de la première partie avec ce château sublime mis en relief et en valeur par la lumière radieuse sur les grands jardins , les parcs , les pièces de la résidence , et aussi l'aspect sombre et noir de la deuxième partie , ce qui intègre parfaitement l'ambiance . En effet , ce qui est intéressant dans le film de Leos Carax , c'est le véritable basculement qu'il octroie ici avec génie et intelligence , faisant passer son film d'un univers paisible et calme en apparence à quelque chose de beaucoup plus triste , ravageur et sombre , sans doute du à la déchéance et à la rupture des sentiments intérieurs : la transition et l'évolution du personnage de Guillaume Depardieu qui est dans le long-métrage exceptionnel qui s'enlaidit , qui sombre dans une sorte de folie et de descente aux enfers . Vraiment envoûtant , Pola X est prenant , passionnant , efficace , magnifique , très difficile spoiler: ( on peut voir un homme giflant à mort une fillette )
    , sublime . Un chef-d'oeuvre du septième art , assurément .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 mai 2012
    Ce film de Leos Carax, mon premier du cinéaste a été une grande claque cinématographique; Ce film est d'une beauté remarquable dans une première partie superbe dans le chateau. Puis d'une étrangeté saisissante dans une deuxième partie toute aussi sublime. La fausse descente aux enfers de cet homme et de son entourage est admirablement traitée par l'enfant terrible du cinéma français.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2012
    ça doit faire cinq années que j'ai ce film qui traîne quelque part, j'ai souvent voulu le regarder, mais je n'en ai jamais eu le courage, mais je ne sais pas pourquoi, ce soir je le sentais bien. Enfin, si l'on peut bien sentir ce genre de film.
    C'est typiquement le genre de film inclassable, il ne rentre dans aucune norme, dans aucun genre, en même temps Carax, n'est pas non plus quelqu'un de très conventionnel.
    Le film débute sur une scène très belle qui pourrait faire penser un peu à du Godard, montage d'images qui sembleraient être d'archives. On est tout de suite dans le bain.
    Le film tout comme boy meets girl que je n'avais pas trop aimé a un côté nouvelle vague dans la manière dont les acteurs jouent, et même en général, ce n'est pas pour me déplaire, mais seulement Carax ne se limite pas à cette influence (voulue ou non), c'est un film dégueulasse, mais vraiment, un film quelque part inhumain, qui dévore l'âme de la personne qui le regarde.
    Ce n'est pas un film très sain, ou un film pour personne saine d'esprit. Pas étonnant que le film partage autant la critique.
    C'est tellement bizarre, que finalement il y a énormément de choses à dire, mais que je ne sais pas quoi dire.
    Les acteurs sont tous vraiment bons, Depardieu en tête, qui avait vraiment du talent. La musique est par moments très bien utilisées et magnifique.
    La mise en scène et la photo très sombre mettent vraiment mal à l'aise, on dirait un cauchemar ce film, quelque chose d'atroce.
    J'aimerai bien savoir ce que Carax a bien voulu faire avec ce film, parce que je n'arrive pas à y trouver un sens quelconque.
    Pour moi c'est un film assez éprouvant et en quelque sorte ça me rappelle le cinéma de Grandrieux ou bien de Bonello (mais bon la présence de Laurent Lucas y est peut-être pour quelque chose), mais lorsque je me dis ça me rappelle, c'est assez léger, parce que malgré tout le film reste impossible à classer ou bien à rapprocher vraiment de quelque chose que j'ai déjà bien pu voir.
    Je pense qu'on a là un truc troublant, et qu'il faut faire avec, qu'il faut le voir, oui je pense que c'est un film important à voir rien que pour se faire une idée de ce que c'est, quitte à cracher dessus, mais c'est rare des films aussi hermétiques qui se livrent si difficilement, tout en dégageant quelque chose d'assez fort et déroutant.

    Je ne sais pas vraiment quoi en penser, si ce n'est que j'attends Holly Motors, son prochain film, de pied ferme, je tenterai alors de cerner mieux le personnage de Carax, qui semble fou et flou.

    C'est le genre de film qui n'est pas là pour être aimé, et quelque part, heureusement que ça existe.
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