Six ans après "Predator", John McTiernan retrouve Schwarzy pour "Last Action Hero", prenant comme point de départ le fantasme pour tout amateur de cinéma qu'est celui de traverser l'écran pour rejoindre son personnage favori. Et c'est cette chance qu'à Danny, un gamin séchant l'école qui va se retrouver dans le film de son héros, Jack Slater, incarné par Schwarzy.
Et que fait McTiernan ? Il traite cette idée avec légèreté, tendresse, fun, action et humour. Il n'hésite pas à se moquer des films d'action alors en vogue à Hollywood dont lui-même s'en était fait la spécialité. Sans tomber dans l'excès, il ne se fixe pas de limites et offre scènes spectaculaires, héros intouchables ou encore grosses cascades, tout en restant dans un second degré où émotion et humour sont aussi mis en avant. On prend un véritable plaisir à suivre ce gamin qui va se retrouver au plus près de son héros et mêlé à une enquête policière.
Le scénario est inventif et contient un bon nombre de bonnes idées pour exploiter au mieux ce concept. McTiernan le gère bien, tout comme la construction du récit, et fait avancer l'histoire tout en donnant de l'importance aux divers gags, punchlines mémorables, clin d’œil (notamment un Sly en Terminator !) ou encore références, allant de Die Hard à Goldfinger en passant par "La rose pourpre du Caire. Mais la réussite du film tient aussi à la galerie de personnages entourant nos deux héros à l'image d'un chat détective et de savoureux méchants (notamment Charles Dance).
Alors, j'ai tout de même quelques réserves, à commencer par un film qui s’essouffle légèrement dans la seconde partie et j'ai, par moments, trouvé le gamin un peu trop pénible. Mais bon, rien ne venant gâcher le plaisir pris devant ce film, emmené par un génial Schwarzy tout en autodérision qui s'amuse comme un petit fou en flic coriace et nous aussi, le tout emmené par une excellente bande-son bien rock'n roll !
Bref, que demander de plus ? McTiernan parodie ses propres films avec de l'humour, de l'inventivité, de la tendresse et du fun, le tout emmené par un Schwarzy aussi badass qu'attachant.