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NomdeZeus
90 abonnés
1 044 critiques
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1,0
Publiée le 15 mai 2014
Suite au succès du Tigre Aime La Chair Fraiche, Claude Chabrol et Roger Hanin décident de collaborer une nouvelle fois pour nous offrir la suite des aventures de l’espion le moins crédible de l’histoire du cinéma. Il semblait difficile de faire pire que le premier volet et pourtant ils l’ont fait! Le scénario semble sortir tout droit de l’imaginaire d’un préadolescent, l’ensemble du casting joue faux (à commencer par Roger Hanin, plus naze que jamais) et les situations absurdes s’enchainent sans jamais provoquer un sourire (hommes grenouilles armés de ventouses à chiotte, voiture télécommandée, femme en peau de bête…). Une période de la filmographie de Chabrol à oublier.
Un commando s’empare de l’or que l’on vient de remonter d’un galion en mer des Caraïbes, et veut l’utiliser pour acheter les armes nécessaires à une révolution en Guyane. Beaucoup plus de moyens que pour l’opus précédent : couleur, écran large, tournage sur site, prises de vues sous-marines. Le second degré et les références à James Bond sont de retour, au service d’un scénario hélas abracadabrant, avec entrée en scène de l’Orchidée, groupe à tendance nazie, dirigé par un allemand à monocle comme il se doit. Le problème principal vient de l’introduction de la distanciation dans ce film, a priori d’action : elle n’est acceptable que pour certaine scènes ; où alors il faut en faire un manifeste, tel « a bout de souffle » de Godard. Etendue à toute l’œuvre sans objectif de recherche formelle, elle provoque surtout le désintérêt, et empêche de savourer pleinement les séquences hilarantes telle la radiographie du requin, où le mitraillage final dans le zoo. Roger Hanin est toujours bon dans les bagarres et médiocre ailleurs, Michel Bouquet délire bien, mais semble se demander se qui lui a pris d’accepter ce rôle de méchant parano, les actrices sont belles et assez inutiles, les scènes d’explications sont laborieuses. On se demande par ailleurs comment un naufrage au large de la Guadeloupe permet d’atteindre à la nage les côtes de Guyane, mais vu le contexte, cela n’a guère d’importance.
"Le Tigre se parfume à la dynamite" fait suite à la comédie d'espionnage "Le Tigre aime la chair fraîche". Roger Hanin est cette fois envoyé en Guadeloupe pour mettre la main sur un trésor avant un vieux nazi qui veut opérer la victoire finale. Le ton de l'histoire ne change pas, si ce n'est l'arrivée du format couleur. Un peu balourde dans la parodie et peu convaincante sans ses scènes d'action, nous sommes loin des grands films de Chabrol.
Avec ce second opus des aventures du Tigre par Claude Chabrol, on se rapproche du modèle de James Bond. Louis Rapière, dit le Tigre, doit en effet affronter une redoutable organisation , ici dénommée "l'Orchidée", tout en enquêtant dans d'exotiques paradis antillais. La comparaison s'arrête là; car la production ne bénéficie pas des mêmes moyens que pour les aventures de 007 et, surtout, Chabrol réalise, lui, une impertinente parodie d'espionnage. Dans cette incohérente histoire, il est même des personnages qui, ironiquement, semblent dire ne pas savoir quel sens ou quelle utilité recouvre leur action. C'est dire si les péripéties auxquelles se prête le Tigre, confronté à des trafiquants d'armes, des indépendantistes guyannais et même à un allemand nostalgique d'un certain régime, sont confuses. C'est une comédie qui s'amuse des clichés du genre, revendique la désinvolture de sa mise en scène et l'insignifiance de l'intigue, mais qui demeure, hélas, encore trop superficielle pour que ses intentions et ses figures parodiques contribuent à en faire un film véritablement divertissant. Roger Hanin fait ici une composition ouvertement fantaisiste, par opposition à celle du Tigre précédent ("le Tigre aime la chair fraiche") où il donnait l'impression de ne pas apercevoir, quoique auteur du scénario, l'entreprise de dérision autour de son personnages.