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Sur une histoire horrible, Almodovar signe un film dérangeant certes, mais aussi étrangement drôle voire même touchant par instants. Les références complices au cinéma d'horreur sont aussi amusantes que bien vues. Quant à la conclusion, elle laisse tout de même la place à une ambiguïté bienvenue.
Alain D.
"Attache-Moi" est un excellent film, écrit et dirigé de main de maitre par Pedro Almodóvar. Son scénario est bien écrit, sa mise en scène sans faille et la photographie magnifique. Outre une très jolie BO signée Ennio Morricone, cette Comédie dramatique nous propose une bonne dose d'humour et beaucoup de sensibilité. Le casting est de qualité, nous offre la verve de la pétillante Victoria Abril et une prestation magistrale d'Antonio Banderas. Il est réellement magnifique dans son rôle difficile de gamin sensible dans un corps d'adulte de 23 ans.
Un peu lent à décoller mais la 2ème partie est assez inattendue et, sans rien révéler, le film prend tout son sens, la scène de fin est très émouvante. Les acteurs sont parfaits, les personnages principaux touchants. Un joli film qu’on aime encore plus avec du recul, en y repensant.
Roub E.
J’avais vu attache moi pour la première fois au moment de la puberté et le moins que je puisse dire c’est que cela m’avait marqué. Pas mal d’années plus tard revoir ce film a été pour moi une sorte de madeleine de Proust « épicée ». C’est de mon point de vue un des meilleurs Almodovar et je trouve qu’il a même pris une nouvelle dimension à l’époque de Mee Too. Victoria Abril jouant une femme que tous les hommes veulent posséder au sens premier du terme , elle en a conscience et ne supporte pas d’être considérée comme un objet sexuel. Et pourtant son personnage va au fur et à mesure dégager un sentiment de liberté, car c’est elle qui va faire le choix de se donner et de vivre comme elle l’entend. Cette variation sexy sur le syndrome de Stockholm est toujours aussi efficace et enlevée, se revoit avec plaisir notamment grâce à la très belle partition d’Ennio Morricone et une excellente troupe d’acteur dirigée de main de maître par Pedro Almodovar.
En 1989, Pedro Almodovar n’était pas encore l’auteur de drame humain poignant que l’on connait aujourd’hui mais déjà un réalisateur de comédie subversive dont « Attache-moi » est un bon exemple. On y retrouve l’identité visuelle très colorée, son goût pour les dialogues et cette volonté de dépeindre une sexualité considérée par certains comme déviante. C’est souvent très drôle et beaucoup de scènes marchent très bien même si le traitement de la psychologie des personnages laisse un peu à désirer. Victoria Abril et Antonio Banderas forment un beau duo sans pour autant faire d’étincelles à l’écran. Provocateur et osé, « Attache-moi » est un film qui ne manque pas de culot même si Almodovar nous a habitué à mieux dans la suite de sa carrière.
Un film haut en couleurs. Un peu déjanté. Bien plaisant.
On se fait bien emporter par l'exubérance des décors comme des acteurs espagnols, au point qu'on n'est pas gêné par le côté un peu invraisemblable de certaines des péripéties (et notamment le basculement central) de cette histoire de type syndrome de Stockholm...
Calliente comme on aime ! De quoi Resistire à la morosité !
On se fait bien emporter par l'exubérance des décors comme des acteurs espagnols, au point qu'on n'est pas gêné par le côté un peu invraisemblable de certaines des péripéties (et notamment le basculement central) de cette histoire de type syndrome de Stockholm...
Calliente comme on aime ! De quoi Resistire à la morosité !
weihnachtsmann
Almodovar sait faire naître ici le romantisme d'une situation violente et malsaine. C'est impressionnant comment il sait prendre son temps comme les personnages qui arrivent finalement à prendre du plaisir. Cela reste au final un film d'amour atypique aux accents de comédie, mais cela prouve aussi la force des sentiments envers et contre tout.
pierrre s.
Une histoire folle pour un cinéaste qui l'est sans doute autant. Almodovar s'amuse avec le Syndrome de Stockholm, et offre à Victoria Abril un rôle à la hauteur de sa sensualité.
Yannickcinéphile
Deuxième film de Pedro Almodovar que je visionne, et si le premier avait été une belle surprise, là c’est déjà moins enthousiasmant. Un style toujours punchie, mais beaucoup moins de finesse et de percussion en fait.
Clairement, je crois que c’est assez net, après une première partie prometteuse, le film s’enlise dans son propos. Le métrage finit par tourner en rond dans la seconde moitié, où l’on sent le réalisateur obligé de meubler avec des séquences un peu hot, des dialogues plus longuets qu’attrayants, et des situations empesées. Et puis il y a des incohérences (les deux scènes avec Banderas et Abril nue, c’est assez incohérent si on compare les deux). Et puis force est de constater que la qualité d’analyse sociale du cinéma du réalisateur est un peu sacrifiée ici, au profit d’un film qui joue clairement plus la carte de l’excentricité.
Visuellement on retrouve le style du réalisateur, dans les décors, le travail sur les couleurs, la mise en scène alerte. Le film est assez rafraichissant, il y a quelques idées de réalisation sympathique, sans être significativement ambitieux (moins que son film précédent en tout cas), dans la mise en scène, c’est plutôt bien fait, le tout servi par une bande son agréable, mais assez discrète finalement, en dehors du final.
Les acteurs sont corrects, mais on est loin de la flamboyance habituelle du réalisateur. Sûrement lié au côté huis clos de la deuxième partie du film. Si Banderas et Abril héritent de personnages corrects (même si celui d’Abril m’a paru finalement assez fade dans les faits), passée la première partie ça manque de piquant dans les seconds rôles. Reste qu’Abril et Banderas forme un duo attrayant, et ils sont pour beaucoup dans l’intérêt du film.
Attache-moi, je ne le cache pas, est une déception malgré tout. Le réalisateur a un style qui peut facilement transformer ses métrages en ratage ou en chef-d’œuvre, et même s’il y a de bonnes choses ici, force est de constater que le réalisateur, n’a pas la fluidité, les qualités narratives, l’enjeu social et les seconds rôles pimentés qui font en général la force de son cinéma. 2
Clairement, je crois que c’est assez net, après une première partie prometteuse, le film s’enlise dans son propos. Le métrage finit par tourner en rond dans la seconde moitié, où l’on sent le réalisateur obligé de meubler avec des séquences un peu hot, des dialogues plus longuets qu’attrayants, et des situations empesées. Et puis il y a des incohérences (les deux scènes avec Banderas et Abril nue, c’est assez incohérent si on compare les deux). Et puis force est de constater que la qualité d’analyse sociale du cinéma du réalisateur est un peu sacrifiée ici, au profit d’un film qui joue clairement plus la carte de l’excentricité.
Visuellement on retrouve le style du réalisateur, dans les décors, le travail sur les couleurs, la mise en scène alerte. Le film est assez rafraichissant, il y a quelques idées de réalisation sympathique, sans être significativement ambitieux (moins que son film précédent en tout cas), dans la mise en scène, c’est plutôt bien fait, le tout servi par une bande son agréable, mais assez discrète finalement, en dehors du final.
Les acteurs sont corrects, mais on est loin de la flamboyance habituelle du réalisateur. Sûrement lié au côté huis clos de la deuxième partie du film. Si Banderas et Abril héritent de personnages corrects (même si celui d’Abril m’a paru finalement assez fade dans les faits), passée la première partie ça manque de piquant dans les seconds rôles. Reste qu’Abril et Banderas forme un duo attrayant, et ils sont pour beaucoup dans l’intérêt du film.
Attache-moi, je ne le cache pas, est une déception malgré tout. Le réalisateur a un style qui peut facilement transformer ses métrages en ratage ou en chef-d’œuvre, et même s’il y a de bonnes choses ici, force est de constater que le réalisateur, n’a pas la fluidité, les qualités narratives, l’enjeu social et les seconds rôles pimentés qui font en général la force de son cinéma. 2
Une histoire tordue mais un résultat marquant et original et les acteurs, dirigés par un Almodovar inspiré, se débrouillent pour une fois plutôt bien.
Quel étrange film…pourtant ce n’est pas la première fois que Pedro Almodovar parvient à me retourner l’esprit, mais j’avoue que "Attache-Moi !" est assez spécial : la rocambolesque histoire d’un type qui sort d’hôpital psychiatrique et qui par à la recherche de la femme qu’il aime pour lui prouver son amour…quitte à la séquestrer !! Oui, c’est space, d’autant plus que l’on pourrait s’attendre à un schéma habituel en deux partie où la première exposerait l’opposition entre les deux protagonistes et la seconde se servirait du syndrome de Stockholm comme deus ex machina pour finir sur un happy end….mais que nenni : ici, Almodovar ne fait rien pour rendre son héros sympathique ni pour rendre le calvaire de Victoria Abril supportable. Les scènes et dialogues sont parfois malsains et on se dit que cela va forcément se finir tragiquement…et hop, aussi improbable qu’un chien puisse vous réciter un poème de Prévert en russe, c’est l’amour avec un grand « A » qui prend les rennes du récit. Le tout se terminant sur un final incroyablement joyeux qui contraste totalement avec tout ce qu’on a pu voir jusqu’à ce moment. Almodovar innove, Almodovar fuit les facilités, Almodovar surprend, Almodovar réalise un film qui marque les esprits…et c’est tout ce qui compte.
Antonio Banderas incarne un jeune homme obsédé par une actrice du porno, qu'il va kidnappé et séquestrer pour essayer de conquérir son coeur... Ca donne un film original et drôle, on as pas le temps de s'ennuyer!
Pour les comédies romantiques classiques, le héros utilisera les moyens les plus élégants pour séduire sa dulcinée. Ici, c'est le contraire, puisque Banderas se sert de ses talents de manipulateur et de la violence pour forcer une femme à apprendre à le connaître. Le titre du film prouve bien le rejet de tout amour platonique pour céder à la sensualité proche de la violence physique. Almodovar écarte également la fin connue de ce type d'histoires, le héros finit par retrouver son amie dans les ruines de son enfance, et rejoint une nouvelle famille. Pour une fois que le héros ne meurt pas après maintes poursuites avec la police, ici le film se centre sur l'intimité des personnages. Il est juste dommage qu'Almodovar n'aie pas pu développer davantage le scénario, certains personnages sont très peu réutilisés ( le vieux de l'hôpital, le réalisateur ). On remarquera encore l'attachement du cinéaste à la symbolique des couleurs, privilégiant le rouge et les motifs à fleurs. C'est principalement une histoire loufoque, plutôt optimiste de la part du cinéaste espagnol.
L'intrigue est assez délirante, naviguant entre comédie, thriller et mélodrame, avec un curieux mélange de passion folle, de sensualité et de sentimentalité. Almodóvar, c'est un esprit provoc' et un coeur tendre. C'est aussi un style exubérant. Ici : décors aux couleurs vives (comme dans Femmes au bord de la crise de nerfs), kitscherie très assumée... Almodóvar est enfin un bon directeur d'acteurs, tirant le meilleur de Victoria Abril et d'Antonio Banderas. Au final, Attache-moi s'impose comme un divertissement certes débridé, mais original et pimenté.
Julien D
Lorgnant sur une tension hitchcockienne pour étudier l’aspect le plus érotique du syndrome de Stockholm, le toujours très provocateur Pedro Almodovar signe avec Attache-moi un thriller envoutant. Avec ses couleurs pastelles et ses personnages très portés sur le sexe, on reconnait facilement la pâte du réalisateur espagnol dans ce huis-clos torride où prend place un face-à-force charnel entre Antonio Banderas et Victoria Abril tous deux au meilleur de leur forme. Le scénario nous fait suivre en parallèle à ce kidnapping une sous-intrigue pleine de cynisme qui s’ancre dans l’univers tout aussi ardent du cinéma de série B. Le désir et le sentiment d’oppression que ressentent ces deux personnages assez perturbés sont au cœur de la mise en scène, donnant à cette histoire d’amour déviante une habile montée crescendo de l'intensité passionnelle que l’on ne peut juger que d’attachante, et ce jusqu'à un un final déchirant de tendresse.
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