Votre avis sur Le Lauréat ?
4,0
Publiée le 6 janvier 2011
Second long-métrage pour Mike Nichols (Wolf - 1994 & Working Girl - 1989) qui adapte ici le roman éponyme de Charles Webb et en restitue une brillante adaptation, une comédie dramatique doublée d'une romance qui nous surprend et nous tient en haleine en un rien de temps ! C'est avec une telle justesse et une telle puissance que le film nous immerge au coeur de ce sentiment à la fois malsain et crispant, un véritable étouffement ressentit à la fois par le personnage central et le spectateur, cette osmose qui règne dès le début du film, notamment lorsque la relation entre Benjamin Braddock (un étudiant fraîchement diplômé) et Mrs Robinson (une mère de famille) prend des proportions incontrôlables en devenant de plus en plus délicate, au fur et à mesure que les minutes s'écoulent et qu'elle "referme ses griffes sur sa victime".
Une histoire d'amour interdite et extrêmement gênante entre un adulte de vingt ans et une femme d'âge mûre névrosée, cette histoire se compliquant d'avantage lorsqu'il tombe amoureux de la fille de cette dernière.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le film fît un carton au box office, tout en faisant énormément de bruit (il avait de quoi choquer l'Amérique puritaine). Pour son second long-métrage, Dustin Hoffman s'offre une superbe carte de visite pour la suite de sa carrière, puisqu'il fut nominé à l'Oscar du Meilleur Acteur, contrairement à Mike Nichols, ce dernier reçu l'Oscar du Meilleur Réalisateur. Signalons enfin, la sublime (le mot est faible) B.O, dont le célèbre titre "The Sound of silence" de Simon & Garfunkel.
4,0
Publiée le 7 mars 2009
Un classique du cinéma porté par la prestation de Dustin Hoffman en étudiant coincé mais aussi par l'excellente BO faite par Simon & Garfunkel.
Si l'histoire n'est pas vraiment originale et que la mise en scène a un peu vieilli malgré de superbes raccords, on passe un agréable moment.
4,0
Publiée le 24 novembre 2012
Ce film qui pulvérisa le box office à sa sortie à un peu vieilli. Aujourd'hui les femmes couguars ne choquent plus grand monde et les intermèdes musicaux sur la musique de Simon et Garkunkel ont un air suranné,. On pourra regretter aussi le final burlesque (pour ne pas dire grotesque) dans un film dont le ton se veut réaliste. Sinon, la première partie reste grandiose avec un jeu exceptionnel de Dustin Hoffman et d'Anne Bancroft. (en revanche Katharine Ross n'est pas très bonne)
4,0
Publiée le 18 octobre 2010
Un grand classique du mélodrame américain grâce à sa mise en scène pleine de virtuosité, son triangle amoureux alors inédit (d'où le scandale, et peut-être le succès, en 1967), à sa BO inoubliable et son casting très charismatique dont le jeune Dustin Hoffmann dans son premier grand rôle. Ce qui est d'ailleurs impressionnant en ce qui le concerne, c'est de savoir qu'il enchaina quelques mois avec un role aux antipodes dans "MIDNIGHT COWBOY"... Une star etait née!
4,0
Publiée le 9 décembre 2014
Un affreux dilemme pour Dustin Hoffman. Le Lauréat met l'accent sur la relation d'un homme qui tombe sous les charmes d'une femme d'âge mûre. Puis tombe amoureux de la fille de cette même femme. Cela crée certaines complications. Le final est culte, la BO de Simon et Garfunkel, "The sound of silence" également. Pour celles et ceux qui apprécieraient ou ont déjà apprécié le film, je recommande "Ce que le jour doit à la nuit", film qui comporte de très grandes similitudes dans une version française de l'Algérie des années 30 et au-delà.
4,0
Publiée le 26 septembre 2019
Après le cinglant "Who's Afraid of Virginia Woolf", Mike Nichols embraye sur l'histoire d'un jeune étudiant sans repère, dragué par une mère de famille, et tombant amoureux de la fille de celle-ci. Un film très anticonformiste pour l'époque, qui eut pourtant un grand succès. Dustin Hoffman incarne à la perfection ce jeune homme angoissé et niais, écrasé par un univers conservateur qui veut lui imposer le succès. Un rôle qui lui servira de tremplin pour sa carrière sur grand écran, avec à ses côtés Anne Bancroft, sensuelle en croqueuse d'hommes. Les dialogues sont subtils, tandis que la mise en scène, le montage sonore, et le montage visuel sont inventifs, et inspirés de la Nouvelle Vague européenne (transitions astucieuse, jeux sur les silences, inserts audacieux, jeux sur la profondeur de champs...). Plusieurs passages sont par ailleurs devenus des références, dont le final frénétique. En somme, une comédie dramatique intelligente, qui a finalement peu vieilli.
4,5
Publiée le 30 avril 2016
L'un des films les plus influents du Nouvel Hollywood signé par M. Nichols et avec D. Hoffman, K. Ross et A. Bancroft en cougar avant l'heure. L'histoire est assez simple mais diaboliquement perverse, tout en pointant du doigt un fossé entre les générations ainsi qu'une peinture d'une jeunesse aisée mais perdue, Hoffman étant particulièrement bon en jeune étudiant mal à l'aise et un poil benêt et gaffeur. Sa relation avec Mrs Robinson occupe la 1ère moitié du film avant de basculer vers un drame un poil sordide mais qui peine à nous retranscrire je trouve la romance entre Ben et Elaine. Mis à part ce petit détail, le film est excellent, la mise en scène de Nichols étant proche de la perfection tant elle est fouillée et démontre la compréhension de la grammaire visuelle (tout est dit par la caméra, ce qui permet de remplacer de nombreuses lignes de dialogues ou de comprendre les rouages psychologiques du script). Drôle et vraiment impertinent, jouissif et emballant, porté par la musique de Simon & Garfunkel, un film indispensable et qui demeure une référence aux USA dans la culture populaire. D'autres critiques sur
4,0
Publiée le 1 décembre 2017
Très bon film où le lauréat finalement est celui qui perd tout sauf à vouloir se prendre en main et finir dans le bus en souriant..........
DH opère une métamorphose entre le naïf du début et le jeune homme sûr de lui.
L’histoire est assez subversive mais paraît presque banale à notre époque.
4,5
Publiée le 23 septembre 2013
Excellente réalisation, casting en or, une BO de qualité, une histoire prenante,... "The Graduate" a tout pour plaire.
4,5
Publiée le 2 décembre 2014
Il y a selon moi deux choses qui sublime l histoire plutôt classique d une aventure entre une femme cougar et un jeune diplômé, c est en premier lieu la mise en scène absolument géniale de Mike Nichols qui soigne chaque plan et qui rend les personnages qu il décrit extra ordinaires alors qu ils sont on ne peut plus classique. La deuxième chose se sont les formidables chansons de Simon and Garfunkel mondialement connues et qui sont un pur plaisir à chaque écoute. L histoire de ce jeune homme interprété par un déjà formidable Dustin Hofman qui va sortir du chemin que lui trace son entourage pour vivre ce qu il souhaite vraiment est au final très touchante, même si on a l impression de s être fait avoir par une sorte de facilité c est avec un grand plaisir au final.
4,0
Publiée le 6 août 2017
"Le lauréat" ou "Comment choper la fille après s'être occupé de la mère"... L'ingrédient qui gratifie le film sera clairement sa réalisation, carrément originale pour l'époque et parfaitement maîtrisée (on ne remettra pas en cause l'Oscar dans ce domaine). Le scénario est marrant, la musique est belle (bien que le bouton "repeat" ait été légèrement harcelé), et les acteurs font le travail, sans pour autant souligner une quelconque prestation. "Le lauréat" se laisse agréablement découvrir mais fascinera avant tout par la fraîcheur de sa mise en scène.
4,0
Publiée le 13 décembre 2020
Entre cynisme et légèreté, ce film a quelque chose d'hypnotisant. Peut-être est-ce dû à la formidable interprétation de Dustin Hoffman ou encore à la BO intemporelle de Simon et Garfunkel ? Un classique.
4,5
Publiée le 20 décembre 2020
Le Nouvel Hollywood appelle de nouveaux enjeux et de nouvelles perspectives. À tout moment, l’avenir est remis dans son contexte et celui de ce film épouse tout l’espace que l’Amérique lui dédie. Mike Nichols, qui est pourtant au début de sa carrière, s’illustre en insufflant une légèreté et une profonde réflexion à ses plans. On se garde ainsi d’identifier les compromis qui ont eu lieu à une période charnière, qui avait encore du mal à accepter la décadence et les tabous, malgré le service ludique et bénéfique du récit. A l’écrit, il nous apparaîtrait si court, mais à l’écran, l’esprit du cinéma invite chaque spectateur à se laisser bercer par la mélancolie de l’aventure. Entre la jeunesse égarée et la frustration conservatrice des aînés, le réalisateur nous offre une merveilleuse adaptation du roman de Charles Webb.

C’est un homme brisé d’avance que l’on découvre, en train d’errer depuis le siège de son avion à la réception qui lui est dédiée et en passant par une sortie d’aéroport si évocatrice, si significative et si déterminante. Le fraîchement diplômé, Benjamin Braddock (Dustin Hoffman), n’est plus qu’un corps animé par la réflexion, car il ressent le besoin de chercher son destin et non celui dicté par ses parents, son voisinage ou même un tapis roulant. Il faut se rendre à l’évidence que le premier acte le présente dans un monde ou système autoguidé, qui trace les limites pour lui. Malgré sa réussite dans ses études, que lui confère réellement le statut professionnel qu’il a vaillamment arraché pour enfin exister ? Malheureusement plus grand-chose à l’heure où la caricature de la culture américaine semble coller à la peau du jeune Braddock. Il se renferme ainsi dans son antre et de plus en plus dans le cadrage radical de Nichols, jusqu’à le noyer, seul au fond de son jardin. Mais il ne s’agit pas d’une solitude qu’il rejette, bien au contraire. C’est pourquoi ses faiblesses nous apparaissent avec une grande clarté et une grande innocence, que l’on confondrait avec le puritanisme. Ce jeune homme a donc besoin de défaire ses chaînes et se libérer du joug de ses contraintes sociales.

Suite à sa rencontre avec la séductrice et la « plus belle amie de ses parents », Mrs. Robinson (Anne Bancroft), les deux finissent par joindre leur frustration, due à leur enfermement et leur conditionnement au milieu sociétal qu’ils refusent d’épouser. Pivot à plusieurs niveaux de lecture, leur relation entrainera scandale, vice et désir, des éléments précurseurs donnant l’élan nécessaire à l’œuvre de se projeter dans une ère nouvelle et à ce personnage une issue, dont chacun est libre de l’emprunter ou non. Benjamin l’a rapidement compris, bien que son mépris puisse lui couper toute perspective d’évolution. Et pourtant, un coup de poker et un jeu de regard suffisent à le ramener dans le droit chemin. Il découvre une joie de vie qui lui pend au nez et avec toute sa vitalité, il choisit radicalement de se libérer et donc de changer sa condition. Cette clé de voute s’appelle Elaine (Katharine Ross), qui baigne dans un entre-deux, mais qui convoite tout de même avec curiosité la spontanéité de Benjamin. Ce dernier envisage ainsi un virage si soudain qu’il finira par prendre sa vie en main et s’octroie le pouvoir de concevoir son propre monde, certes plus instable et plus discutable, mais certainement plus mature que la précédente génération.

D’énormes lacunes sont à combler et pourtant le film n’en oublie pas une miette. Il suffira que l’instant d’un doute et l’instant qui le prolonge viennent s’entrechoquer, pour investir toute la mélancolie du récit. Le dernier plan en témoigne et d’une puissance fulgurante, sans compter une mise en scène inspirée et audacieuse tout le long du périple. L’amour n’est donc plus qu’un registre voué à briser ses propres codes, dont celui de l’église. Le duo du groupe folk rock, Simon and Garfunkel, accompagne également de manière solennelle cette ascension. Et malgré la redondance d’un refrain à succès, celui-ci n’évoquera pas la même profondeur à chacune de ses irruptions. « Le Lauréat » (The Graduate) manifeste ainsi la détresse de ses personnages et développe l’émancipation d’un Benjamin en quête du libre arbitre, qu’on lui a refusé, par principe et par convention. Le dénouement s’abstient d’ailleurs de répondre à la problématique de sa destination, comme si on léguait cette démarche aux spectateurs et à une génération à l’aube de sa révolution culturelle.
4,0
Publiée le 7 février 2022
Ce film, réalisé par Mike Nichols et sorti en 1967, est très bon, tout simplement ! On y suit l'histoire de Benjamin, qui, venant d'être diplômé, se fait séduire par une amie de ses parents, Mrs Robinson. Mais les choses vont commencer à mal tourner lorsque Benjamin s'intéresse à la fille de Mrs Robinson. Une sorte de "Lolita" en sens inverse donc (enfin, ce n'est pas tout à fait la même chose mais le film aborde également la grande différence d'âge dans le couple et la séduction de la mère puis de la fille) qui ne parait pas bien original annoncé comme ça. Et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai mis pas mal à de temps à le voir mais c'est sans compter sur les dialogues, notamment, qui sont tout simplement excellents ! C'est d'ailleurs par là que passe beaucoup l'aspect comique du film, tout d'abord par l'air emprunté de Benjamin puis par les très bonnes répliques qui fusent entre les deux personnages principaux. Cela donne par exemple lieu à de très bonnes scènes, comme celle où ils sont dans la chambre d’hôtel, alternant entre le noir et la lumière. Mais outre ses dialogues et son aspect comique, le film est également une très bonne "comédie romantique" et aborde des thèmes très intéressants, comme le futur incertain d'un étudiant qui est pourtant très bon, et puis la relation parents/adolescent, surtout à cet âge où Benjamin cherche à s'affranchir du modèle bourgeois de ses parents, de même que la fille de Mrs. Robinson d'ailleurs. Nous pouvons également souligner la mise en scène qui est très bonne et qui nous livre des plans très originaux, surtout pour l'époque ! Concernant les acteurs, nous reteindrons surtout Dustin Hoffman et Anne Bancroft qui forment une parfaite alchimie mais également Katharine Ross, plus discrète mais néanmoins marquante ! "Le Lauréat" est donc un très bon film, de même que son excellente et inoubliable B.O. d'ailleurs !
4,5
Publiée le 24 janvier 2021
Un film générationnel mythique qui égratigne le modèle de l'American Way of Life à travers son triangle amoureux pervers, à la mise en scène brillante et oscarisée, sublimé par l'interprétation du duo Dustin Hoffmann/Anne Bancroft et par la BO entêtante de Simon and Garfunkel.
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