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Nyns
215 abonnés
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3,5
Publiée le 26 avril 2017
Les chansons de Simon and Garfunkel présentent sur la bande annonce de The Graduate sont devenus plus cultes que le film, même si ce dernier ne laisse pas sa part au chien... Il faut avouer que "And here's to you Mrs Robinson, Jesus loves you more than you will know..." pour l'inédit et la vraie écrite pour le film, c'est tellement le minimum vital. La fraicheur des sixties doublée par une histoire d'amour originale et moderne pour l'époque (sous fond de mise en avant du phénomène M.I.L.F. avant l'heure.. ah!), le tout avec le flegme et la gaucherie d'un nouveau jeune bientôt acteur incontournable, Dustin Hoffman. L'étudiant désœuvré rencontre l'épouse malheureuse et s'en suit une liaison peu constructive. Sauf que c'est sans compter sur la fille de cette dernière, que notre cher protagoniste ne pourra s’empêcher d'en tomber amoureux. Même si l'idylle demeure difficile à croire tant les deux jeunes gens font mal passer la tension de leur amour à l'écran (l’actrice jouant la mère, Anne Bancroft, étant pour beaucoup pour la dose de sensualité de The Graduate), cela brise un peu les codes de la famille bourgeoise des années 60 et met un peu de rock'n'roll dans la vision bien terne de la femme au foyer. Aaah l'âge des femmes à Hollywood c'est toujours une bien triste affaire, et ne date pas d'hier, Anne Bancroft n'a que...6 ans de plus que Dustin Hoffman. On comprend qu'elle soit si "bien conservée", on est loin du "double de son âge". Mike Nichols révolutionne la comédie romantique avec des données bien peu romantiques.
L'un des films qui, avec Bonnie and Clyde et Rosemary's Baby, ouvrait le Nouvel Hollywood, portait déjà en lui ce mouvement de contestation (ou du moins de décalage critique, puisque le mouvement sombrera rapidement dans une désillusion qui le poussera à préférer les grands films mélancoliques à une recherche positiviste) envers l'American way of life des années 50 et le cinéma classique qui lui servait de vitrine. Le personnage de Dustin Hoffman, tout d'abord apathique au point d'en être agaçant, subit en effet longtemps les diktats d'une société parentale et de son bonheur pré-fabriqué qu'il finira par trouver la force de mettre à mal, inspiré par un amour pour Katharine Ross aux allures de Révélation. Si le réveil progressif du personnage est plutôt stimulant, il le doit surtout à la mise en scène de Mike Nichols, calibrée à la perfection et pensée autant comme une prison que comme une invitation insistante à faire exploser celle-ci. Tout du long sommeille en effet une vitalité souterraine, qui couve en attendant qu'on la laisse exploser. Parce que les cadrages de Nichols sont trop calculés, trop chargés de symbolique et trop déroulés sur un ton railleur pour qu'on prenne au sérieux le cadre qu'ils mettent en place comme un univers dramatiquement rigide et impossible à dépasser. Superbement mis en boîte, le récit pourrait quand même paraître un peu trop simple dans ses intentions, un peu trop facile à épuiser jusqu'au bout. C'est sans compter sur ce plan final sur les deux jeunes gens réunis, qui s'étire bien au-delà du nécessaire et voit leur sourire virer progressivement à deux masques incertains, perplexes et même effrayés. Si le plan dit toute la difficulté de construire quelque chose de durable après s'être débarrassé de ses chaînes, il va même bien plus loin et éclaire à mes yeux rétrospectivement tout le film d'un éclairage opaque et mélancolique. Comme une séquelle d'une aliénation depuis trop longtemps ressentie et que le ton hoquetant (visistant différentes nuances de la satire au drame) du film faisait sans arrêt ressentir, cette image laisse planer une ombre sur le futur des deux personnages, dont on craint finalement qu'ils aient trop longtemps vécu sous le joug pour savoir se mouvoir libérés. Constamment sur le fil, Le Lauréat est une oeuvre complexe, autant comédie romantique avant l'heure que tournant dans l'industrie hollywoodienne et film sur une époque qui se cherchait avec la peur de trop ressembler à celle qu'elle fuyait. Un classique.
Film de qualité avec des acteurs impeccables, une belle histoire, une bande originale agréable (assez répétitive malgré tout). Mais la réputation cinématographique est légèrement surfaite. A voir tout de même.
Le laureat est vraiment un bon petit film. C'est aussi assez intéressant de retrouver un Dustin Hoffman au tout début de sa carrière dans un de ses premiers rôle. Le scénario n'a rien de révolutionnaire mais l'histoire se laisse suivre avec plaisir.
Magistral ! Porté par la mythique musique de Simon and Garfunkel, ce film de haute volée nous présente un personnage tiraillé entre la fameuse Mrs Robinson et sa fillle. Mention particulière aux dialogues et au jeu du jeune Dustin Hoffmann. La scène finale de l'enlèvement lors du mariage est inoubliable. Bravo !
« Le lauréat » est un grand classique qui reste encore diablement séduisant, même 50 ans après sa sortie. Il faut dire que Mike Nichols (« Closer », « Qui a peur de Virginia Woolf ») fait très fort pour l'époque en signant cette critique acide de la petite bourgeoisie Américaine. Même si le discours de fond peut paraître un peu désuet aujourd'hui, force est de constater que la forme est toujours d'une grande modernité. Techniquement le film est splendide, notamment dans la superbe version restaurée qui est sortie en blu-ray cette année. La distribution est magnifique et les trois acteurs principaux rivalisent de talent et de charisme dans cette œuvre touchante et drôle qui a marqué son époque... Mais c'est bien la bande originale, magique, qui inscrit définitivement « Le lauréat » dans la liste des chef-d’œuvre du cinéma mondial. Signée Simon and Garfunkel, elle nous fait vibrer tout au long de l'intrigue, notamment grâce aux splendides « Mrs Robinson » et « the sound of silence ». D'ailleurs ce dernier morceau pourrait bien humidifier les yeux des spectateurs les plus sensibles. A voir ou à revoir !
Excellente comédie des années soixante pleine de fraîcheur et d'une incroyable jeunesse encore aujourd'hui. Mike Nichols a un talent indéniable, et le style des sixties début seventies que l'on retrouve dans plusieurs films comme les œuvres de Schlesinger donnent un charme incroyable à la qualité photographique au-delà de l'histoire en elle-même. Cette période dorée du cinéma américain et du cinéma indépendant est exceptionnellement riche en œuvres du genre basées sur des histoires simples ou juste des illustrations de notre société comme le néoréalisme italien des années 50, mais traitées avec une approche très américaine et des situations improbables. Cinéma atypique de plus en plus rare ces derniers temps, le reste de la filmographie de Nichols s'est d'ailleurs également dégradé à partir des années 90... Dustin Hoffman est bien sûr excellent et crève l'écran, que dire de la bande originale? Inoubliable!
Attention, il y a des spoilers dans ma critique. Je vous déconseille de lire ma critique si vous n'avez pas vu le film. L'histoire est toute bête mais fonctionne car il n'est pas question de complaire le spectateur outre mesure. Pas de stéréotypes genre réconciliations etc etc. Ce n'est pas moralisateur et qu'est-ce que ça fait du bien. Les personnages ne sont pas là en quête de redemption etc etc. C'est vraiment appréciable. Et puis à souligner que Mike Nichols a vraiment beaucoup d'idées en terme de mise en scène. C'est réussi. Après l'œuvre ne m'a pas non plus transportée, mais le Lauréat reste vraiment un bon film.
Une romance originale et culottée, qui a surtout le mérite de révéler le (futur) grand Dustin Hoffman, qui est ici impeccable de naturel. Sans compter la superbe BO de Simon and Garfunkel.
Sans doute une des meilleures réussites de Mike Nichols ( avec " ce plaisir qu'on dit charnel"), " le lauréat " au delà de cette histoire d'amour contrarié entre deux jeunes gens est une reflexion sur la relation amoureuse et sur sa part d'irrationalité.
Le personnage incarné par D. Hoffman, ici dans un des ses plus grands rôles, jeune homme promis à un brillant avenir entre dans sa vie adulte sans pourtant savoir où il va.
Guidé par la puissance du désir, notre héros part dans tous les sens pour aboutir à un résultat dont on devine la suite ( et ses désillusions) du déroulement ( le cinéaste laisse toutefois le spectateur compléter le scénario) lorsque le générique de fin apparaît à l'écran.
Le casting est dominé ( pour ne pas dire écrasé) par Anne Bancroft actrice dotée d'un charisme et d'une beauté exceptionnels ( elle fût l'épouse à la ville du cineaste Mel Brooks) qui restera longtemps dans les mémoires des spectateurs dans son rôle de Mrs Robinson.
La dernière demi-heure est tout de même moins réussie que le reste de cet opus (formidable) de Nichols, réalisé au début de sa carrière ou il promettait le meilleur.
La suite de sa filmographie sera beaucoup plus convenue, que celle de ses débuts, mais " le lauréat " reste aujourd'hui un classique de la période du New Hollywood, étrangement dédaigné ( incompris ?) par la critique professionnelle hexagonale lors de sa sortie (1967).
Quelle sensualité !! Dans ma petite vie de cinéphile, j'ai rarement eu l'occasion de voir autant de charme chez une actrice ! Anne Bancroft, l'une des premières cougars de l'histoire du Cinema, est tout simplement sublime. Chaque bouffée de cigarette, chaque regard, chaque posture en font une femme désirable au plus haut point ! On a parfois envie de venir secouer Dustin Hoffman pour qu'il arrête de réfléchir et qu'il lui saute littéralement dessus ! Même si la dernière partie du film est assez baclée dans le récit de l'amourette en Hoffman et la fille de Mrs Robinson (la Lolita Kathatine Ross), tellement peu crédible et comportant beaucoup trop de raccourcis, le film est dans l'ensemble parfaitement maitrisé par Mike Nichols, celui-ci étant bien entendu très loin d'être une pipe à ce niveau là ! La BO de Simon & Garfunkel est parfaite, notamment avec l'entêtant "Sound of Silence" qui nous accompagne avec vigueur tout au long du film.
Pour la BO tout a été dit, parfaite. reste le film en lui-même, parfait également, un trio amoureux classique (mais dans le grand sens du terme), efficace, avec un casting au diapason. Moins choquant aujourd'hui il n'en demeure pas moins que ce film n'a pas de défaut majeur à part peut-être le manque d'émotion forte pour notre jeunesse actuelle plus habitué à "Ken Park" et consort... Ce film prouve pourtant qu'il n'ait nul besoin de choquer pour réussir un merveilleux film.
Il y a selon moi deux choses qui sublime l histoire plutôt classique d une aventure entre une femme cougar et un jeune diplômé, c est en premier lieu la mise en scène absolument géniale de Mike Nichols qui soigne chaque plan et qui rend les personnages qu il décrit extra ordinaires alors qu ils sont on ne peut plus classique. La deuxième chose se sont les formidables chansons de Simon and Garfunkel mondialement connues et qui sont un pur plaisir à chaque écoute. L histoire de ce jeune homme interprété par un déjà formidable Dustin Hofman qui va sortir du chemin que lui trace son entourage pour vivre ce qu il souhaite vraiment est au final très touchante, même si on a l impression de s être fait avoir par une sorte de facilité c est avec un grand plaisir au final.