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tuco-ramirez
133 abonnés
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3,0
Publiée le 21 décembre 2018
Pitchons ce film dans un mode conte. Un jeune homme au physique pas facile et sans projet subit la séduction vorace d’une femme mûre. Devenu son serviteur sexuel suite à son dépucelage, il finit par s’ennuyer aux côtés d’une femme sérieusement névrosée et alcoolique. Et boum, il rencontre une belle princesse, la fille de la reine séductrice. Coup de foudre. Mais voilà, l’affaire est mal engagée ; la mère refusant d’être délaissée au profit de sa fille. Bravant tous les obstacles mis sur son chemin et n’écoutant que son cœur, il enlève la belle durant son propre mariage imposée par ses parents. Ce film incarne le Nouvel Hollywood ; un Hollywood pré-code Hayes renaissant de ses cendres. Un jeune homme couche avec une mère puis tombe amoureux de la fille ; amour impossible puisque la mère accuse le jeune homme de viol pour sauver les apparences et son statut social. Osé comme scénario pour l’époque. Entre le Tarzan avec Maureen O’Sullivan et Johnny Weissmuller du début des 30’s et ce film ; le cinéma outre atlantique était sérieusement asexué. Avec ce film on sent poindre la révolution sexuelle émanant des enfants du baby-boom à travers le refus du modèle de réussite parental égratignant au passage l’american way of life en vigueur. En effet les deux générations s’affrontent sur presque tout : sexe, études, foi, course à la reconnaissance sociale,… Mais grosse incohérence du film, l’ancienne génération représentée entre autre par la cougar Anne Bancroft couche sans sentiment ; la jeune génération représentée par Dustin Hoffman (l’étudiant sex toy) et Katherine Ross (la fille de la vamp) souhaite passer par le mariage pour sceller leur union et envisage de loin une relation sexuelle avant mariage. Sur ce point, ils sont vachement rétro. Autre incohérence : Hoffman joue l’étudiant jeune premier à 30 ans, Anne Bancroft joue la cougar à 36 ans et Katherine Ross sa fille étudiante à 29 ans ; heureusement que les comédiens sont époustouflants, car question crédibilité la pilule est grosse. Mike Nichols dont le cœur de la carrière tient en deux films celui-ci et le précédent (la fabuleux « Qui a tué Virginia Woolf ? ») révolutionne ici les codes esthétiques du cinéma. Un souffle nouveau transparait clairement et ce dès le premier plan et il tiendra cette virtuosité de mise en scène et de montage durant les 1h45 de film. Qualifié d’arty et intellectuel ; ce long métrage est clairement très méticuleux sur l’élaboration de chaque plan. Dès le premier travelling, Dustin Hoffman enserré dans le cadre se laisse conduire sur un tapis roulant, impassible ; il n’est pas maitre de sa vie (plan repris par Tarantino dans « Jackie Brown »). Et toute la première partie va être à cette image avec un fameux plan devenu mythique : Dustin Hoffman en arrière-plan dans l’angle droit de la jambe d’Anne Bancroft. Cette géométrie glacée de chaque plan a inspiré un autre metteur en scène américain actuel de grand talent : Wes Anderson. Le montage est aussi super habile avec un usage très inspiré des ellipses. Et puis la BO de Simon et Garfunkel est une des meilleures du cinéma mondial de tous les temps !!! Et oui, lorsque l’on écoute « Sound of silence », « Mrs Robinson » ou encore « Scareborough Fair » ; l’émotion est toujours là. Tout d’un grand film ; mais avec des pieds d’argile ; car comment se revendiquer de la contre-culture et mettre le sexe comme une valeur subalterne au profit d’amours adolescentes purs. En aparté : Tom Cruise 16 ans plus tard avec ses lunettes noires pour « Risky Business » ressemble énormément à Dustin Hoffman tout-un-cinema.blogspot.com
Un film qui sorti de son époque perd sans doute de son charme. Il reste néanmoins d'excellents acteurs, surtout un Hoffman qui interprète brillamment un personnage à la fois candide et comique. L'histoire quant à elle, est rythmée, avec des rebondissements inattendus et possède des moments assez drôles. Et une superbe bande son.
Film culte. BAFTA du Meilleur Film, Golden Globe du Meilleur Film de comédie et Oscar du Meilleur Réalisateur pour Mike Nichols. Une comédie dramatique passionnante. L'histoire d'un étudiant qui rentre dans le monde adulte grâce à deux femmes. Avec une bande originale formidable avec les chansons de Simon et Garfunkel. Anne Bancroft (Golden Globe de la Meilleure Actrice dans une comédie) est excellente dans le rôle de la femme mariée et manipulatrice. Dustin Hoffman joue ici son premier grand rôle celui d'un étudiant déboussolé et Katharine Ross est magnifique dans le rôle d'Elaine.
Film mythique — beaucoup pour la musique — qui n’a pas trop vieilli et reste une très bonne comédie. C’est vrai que les débuts de Dustin Hoffman étaient prometteurs : il domine entièrement le film, Anne Bancroft étant tout aussi impressionnante dans son rôle de cougar avant la lettre. Mais l’intérêt majeur reste la critique satirique de la société américaine, de son côté matriarcal, superficiel et hypocrite et l’éclairage sur le besoin de la génération de l’époque de s’affranchir de ses chaînes…
Un classique que tout le monde a vu, sur une bande son magistrale. Dustin excellent, comme toujours par la suite. Un scénario classique, une fin évidente. Dans le même thème et en plus crédible aussi, plus saga: Ce que le jour doit à la nuit.
Une comédie dramatique, un brin romantique, sur le passage à l'age adulte et l'envie de liberté, avec le très jeune et très juste Dustin Hoffman. La mise en scène regorge de plans bien pensés. Comme dans "Closer", aucun des personnages n'est heureux et ils se réfugient dans l'adultère. Un fort sentiment de mélancolie se dégage de ce film, appuyé par la BO (culte) de Simon & Garfunkel. (Pas mal)
Plusieurs ingrédients, qui pris à part n'ont rien d'exceptionnels : une relation ambigue entre un homme et une femme plus âgée, une chanson de Simon & Garfunkel, la libération des moeurs... mais qui, mis ensemble et saupoudrés d'un grain de folie, se révèlent magiques. Question d'alchimie.
Un joili film sur l'éducation sentimenatle d'un jeune diplômé dans l'Amérique des années 60. L'histoire est bien contée, les personnages sont attachants , mais le scénario sans trop de surprise. Le film vaut aussi pour son coté vintage, avec la performance du jeune Dustin Hoffman et les sublimes chansons de Sigmund and Garfunkel. Se revoit toujours avec plaisir
Un classique qui cinéma américain. La jeunesse bien mise des lotissements, incarnée notamment par un Dustin Hoffman excellent pour son premier rôle, dévoile ici ses doutes et son désir de ne pas calquer ses pas dans ceux de ses parents. Un scénario bien pensé et une musique inoubliable.
Le vice s'applique à la sexualité de mrs Robinson et dustin Hoffmann et s'évapore lorsque ce dernier entreprend une relation avec sa fille . Cette relation complexe est merveilleusement décortiquée par Mike Nichols qui réalise ici un film au sujet ambitieux . Perle rare .
Second long-métrage pour Mike Nichols (Wolf - 1994 & Working Girl - 1989) qui adapte ici le roman éponyme de Charles Webb et en restitue une brillante adaptation, une comédie dramatique doublée d'une romance qui nous surprend et nous tient en haleine en un rien de temps ! C'est avec une telle justesse et une telle puissance que le film nous immerge au coeur de ce sentiment à la fois malsain et crispant, un véritable étouffement ressentit à la fois par le personnage central et le spectateur, cette osmose qui règne dès le début du film, notamment lorsque la relation entre Benjamin Braddock (un étudiant fraîchement diplômé) et Mrs Robinson (une mère de famille) prend des proportions incontrôlables en devenant de plus en plus délicate, au fur et à mesure que les minutes s'écoulent et qu'elle "referme ses griffes sur sa victime". Une histoire d'amour interdite et extrêmement gênante entre un adulte de vingt ans et une femme d'âge mûre névrosée, cette histoire se compliquant d'avantage lorsqu'il tombe amoureux de la fille de cette dernière. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le film fît un carton au box office, tout en faisant énormément de bruit (il avait de quoi choquer l'Amérique puritaine). Pour son second long-métrage, Dustin Hoffman s'offre une superbe carte de visite pour la suite de sa carrière, puisqu'il fut nominé à l'Oscar du Meilleur Acteur, contrairement à Mike Nichols, ce dernier reçu l'Oscar du Meilleur Réalisateur. Signalons enfin, la sublime (le mot est faible) B.O, dont le célèbre titre "The Sound of silence" de Simon & Garfunkel.
Bien des années après, l'éfficacité du scénario, la sophistication de la mise en scène, la qualité de la musique (Simon & Garfunkel) et le charisme des acteurs sont toujours aussi réjouissants. Dustin Hoffman excelle en étudiant qui perd sa timidité (et sa virginité). Le Lauréat est une chef-d'oeuvre.
Après le cinglant "Who's Afraid of Virginia Woolf", Mike Nichols embraye sur l'histoire d'un jeune étudiant sans repère, dragué par une mère de famille, et tombant amoureux de la fille de celle-ci. Un film très anticonformiste pour l'époque, qui eut pourtant un grand succès. Dustin Hoffman incarne à la perfection ce jeune homme angoissé et niais, écrasé par un univers conservateur qui veut lui imposer le succès. Un rôle qui lui servira de tremplin pour sa carrière sur grand écran, avec à ses côtés Anne Bancroft, sensuelle en croqueuse d'hommes. Les dialogues sont subtils, tandis que la mise en scène, le montage sonore, et le montage visuel sont inventifs, et inspirés de la Nouvelle Vague européenne (transitions astucieuse, jeux sur les silences, inserts audacieux, jeux sur la profondeur de champs...). Plusieurs passages sont par ailleurs devenus des références, dont le final frénétique. En somme, une comédie dramatique intelligente, qui a finalement peu vieilli.
Le Lauréat, un film culte, dont tout le monde ne peut s'empêcher de compléter l'évocation par une petite improvisation de "Mrs. Robinson", la célèbre chanson de Simon and Garfunkel. Sauf qu'il est étrange qu'on se souvienne l'y avoir entendu : elle n'apparaît que trente seconde sous une version différente de celle qui tourne à la radio, et The Sound of Silence est, quant à lui, diffusé en intégralité trois fois ! Mais il faut croire que la sublime Mrs. Robinson a assez d'atouts pour ne nous faire suriner que son nom, encore et encore... Nous voilà à la place de ce jeune homme envoûté par l'amie de ses parents, cette dernière lui interdisant de fréquenter sa fille (dont le jeune homme s'enticherait bien...plutôt que la mère colérique). Un fait amusant : en réalité Dustin Hoffman n'avait que 6 ans de moins qu'Anne Bancroft, on en déduit que la piscine aide à rester jeune. La dolce vita fleure bon dans ce film, le côté provocateur est assez peu choquant au final puisqu'à l'époque une "cougar" (surtout mariée) impressionnait, mais plus aujourd'hui. Dommage que le film soit si redondant (toujours les mêmes scènes de piscine et de lits...) et bavard, car le final est assez inattendu. Si la première partie de film est assez convenue avec Mrs. Robinson, la dualité avec la fille apporte du piquant à l'intrigue. Au moins la bande-originale est un régal.