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    A travers le miroir
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    3,9
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    Nicolas S
    Nicolas S

    46 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 novembre 2019
    'A travers le miroir' est un film à l'ambition resserrée, principalement centré sur une famille où l'absence de la mère, bien qu'à peine évoquée, se fait vivement ressentir. Il ressemble en ce sens à un petit traité sur l'amour (filial, parental, divin) et sur la façon dont la folie peut aussi bien le mettre à l'épreuve que l'éveiller. C'est beau, certes, mais aussi très austère.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 août 2019
    Les oeuvres trop travaillées par l'idée de dieu ont plutôt tendance à m'ennuyer, mais ici, le mysticisme est mis à distance par le biais de ce personnage de jeune fille schizophrène, alors que c'est la souffrance terrestre qui occupe le devant de la scène. C'est d'ailleurs presque sur une scène que se déroule ce film très théâtral dans sa structure, son unité de lieu et ses nombreux dialogues (j'ai très peu lu Strindberg, mais j'ai pensé à Mademoiselle Julie plusieurs fois). On y voit défiler les questions de la folie, de l'inceste, de la création, de l'amour ou encore de la paternité, mais tous ces grands sujets sont subordonnés à une aura de mystère, une sorte de vérité indicible qui traverse le film et culmine dans un dialogue final que j'ai trouvé très beau et qui s'achève sur un bouleversant "Papa m'a parlé", proche du "Oui mon Oncle" de Mort à Crédit. Visuellement très beau, le film part quand même d'un mysticisme diffus qui m'a gêné, même si j'ai été séduit par le resserrement vers le drame familial qu'il opère ensuite.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    146 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 décembre 2011
    Une toute petite déception pour ce Bergman que j’espérais voir atterrir dans mon top 50. J'ai beaucoup aimé dans l'ensemble mais malgré le lot de qualités que possède le film je n'ai pas été particulièrement saisi par A travers le miroir.
    Comme toujours chez Bergman il y a cette force visuelle véritablement transcendante. Que ce soit dans la mise en scène ou la photographie c'est réellement magnifique. Le noir et blanc y est sublime, profond, et certains plans forcent l'admiration. Je pense à celui du bateau échoué sur la plage, p*tain ce que c'est beau. L'ambiance du film est envoûtante, le huis-clos appuie d'ailleurs celle-ci. Il y a presque un caractère oppressant, accentué par le malaise de la jeune femme victime de problèmes mentaux. Dans ce rôle Harriet Andersson prouve une fois encore qu'elle est une grande actrice, sa prestation y est épatante. Les scènes où elle délire sont d'ailleurs assez terrifiantes, la performance d'actrice n'y est pas étrangère. Le reste du casting, bien qu'un cran en dessous, reste très solide (Bergman reste tout de même un des plus grands directeurs d'acteurs). Von Sydow et Björnstrand, fidèles à eux-mêmes, sérieux et investis. Le jeune Lars Passgard rend également une bonne copie face à ces acteurs expérimentés.

    Bergman peint ici les relations humaines, comme à son habitude, mais on sent tout de même dans chacun de ses films un renouveau. Ici le film m'a paru plus épuré que certaines de ses autres oeuvres, notamment par le cadre et ces pièces presque vides. Je préfère également un Bergman sous un jour plus onirique, plus surprenant, moins ascétique, peut-être est-ce pour ça que je ne crie pas au chef d'oeuvre. Pourtant ce qu'il raconte est intéressant, on y observe la destruction d'une famille à cause d'un père distant, à cause de la maladie, à cause de l'incompréhension... Le père est trop enfermé dans l'oeuvre qu'il tente vainement de créer, la fille délire, son mari semble dépassé et le frère de la jeune femme découvre la vie et est troublé par tous ces évènements autour de lui. La séquence entre le frère et la soeur dans l'épave échoué est dure et marquante.
    Le film est dans l'ensemble assez pessimiste, plutôt dur mais demeure intelligent. Ce n'est pas mon Bergman préféré et de loin mais ça reste du très bon cinéma, j'ai juste moins accroché à celui-ci qu'à d'autres films du géant suédois. A noter aussi l'utilisation de la musique de Bach qui n'est pas pour me déplaire! Un beau film, rude mais beau.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 octobre 2018
    Dans A travers le miroir, Ingmar Bergman interroge les relations père-fille et, sous couvert de la folie de Karin interprétée par Harriet Andersson, traite en sous texte l’inceste et la frénésie sexuelle. Le cinéaste aborde donc des thématiques complexes et délicates. L’âpreté des sujets et les démons de la folie font de A travers le miroir une œuvre exigeante dans son contenu, quasi insondable.
    Sur le plan formel, ce film est émaillé de quelques belles visions cinématographiques. Elles ont pour principaux vecteurs les lieux du tournage (une île) et la folie qui habite le personnage de Karin.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 166 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 novembre 2018
    Comme très souvent chez BERGMAN, c’est une histoire familiale, cette fois-ci, se déroulant (unité de lieu, de temps et d’action) dans une île de la mer Baltique [Fårö (111 km²) que l’on prononce Foreu, île où le réalisateur séjourna, vécu et même décéda] : Karin (Harriet ANDERSON, 29 ans), sortie d’hôpital psychiatrique, y passe l’été avec son mari médecin, Martin (Max Von SYDOW, 32 ans) et son jeune frère (17 ans), Minos. Son père, David, écrivain, venant de Genève, vient les rejoindre. C’est lent, bavard (mais avec beaucoup de non-dits), très chaste ( spoiler: inceste ?
    ) et même soporifique, rendant le film peu compréhensible et de facto, inintéressant. Quel est le sujet du film : les relations père-enfants ? L’égoïsme du père ? La folie ? Comment ce film a pu obtenir l’Oscar du meilleur film étranger en 1962 [année où « West Side Story » (1961) de Robert Wise et Jerome Robbins en a raflé 10) ? Probablement parce que les autres films (japonais, danois, espagnol et mexicain] étaient moins bons, n’étant d’ailleurs pas passés à la postérité. .
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un film fort, dérangeant, premier d'une trilogie de films de chambre. Outre la faculté pour Bergman d'analyser des personnages dans une situation précise, il arrive remarquablement à apporter une réflexion sur l'existence de Dieu. Pour une des rares fois de sa filmographie, Bergman abandonne le symbolisme permanent pour une approche sclérosée d'interrogations métaphysiques sur le spirituel. Autrement dit, parler de l'âme (des âmes) de manière physique. Prenant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 26 novembre 2008
    Comme d'habitude, Bergman maîtrise son affaire, s'entoure de ses acteurs favoris,la photographie est très belle, il s'agit ici, une fois de plus, d'un film tourné sur l'île Faro et Harriet Anderson est suffocante de beauté ... mais,je n'arrive pas à être touché par toute cette détresse. Je me sens une fois de plus pris en otage dans cette atmosphère claustro ( même en extérieur) et j'en arrive à être agacé par l'étalement des névroses, douleurs et désirs incestueux.
    Donc un film parfait qui m'a laissé de marbre ...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 octobre 2009
    Le film commence avec un plan sur l'eau, puis sur quatre silhouettes qui surgissent de la mer, joviales, mouillés, d'une gaité artificielle. Il faut une belle femme, comme toujours chez Bergman, pour briser le miroir, entrer dans la profondeur de la vie. Les hommes sont faibles, mais d'une faiblesse rigide, comme la mort. La femme est forte, dans sa faiblesse, son desespoir, elle est pleine de vie. Et le garçon, il est entre les deux. Il decouvre a la fois la vie et la mort, la beauté et le verbe, son pere et sa seur, l'amour, dans toute sa complexité. Le film est riche, beaux, bouleversant, traversé par un mystère indechiffrable, pourtant bien-la, devant nous, dans les yeux de Harriet Andersson, dans la composition de chaque plan, dans les paroles et la manière de les dire, dans le vent et la mer et les fenetres, dans les petits details (le lait renversé, la pluie, les melanges de noir et blanc et gris). C'est une grande oeuvre d'art, qui nous fais sentir un sens de la vie, dans la souffrance et dans la joie.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un des plus beaux films d'Ingmar Bergman, sur le thème de la folie. Comme d'habitude, les acteurs donnent tout et Bergman sait le montrer. Ce qui trouble également dans ce film, c'est le lieu de l'action: une maison face à un bord de mer désert où une épave de bateau est couchée sur le sable. Cette composition inquiétante est magnifiquement bien photographiée, et constitue un terrain fort propice à la déconstruction du personage principal.
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