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7eme critique
532 abonnés
2 778 critiques
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2,5
Publiée le 20 février 2018
"C'est sans danger !" Pas franchement bien réalisé, avec certaines scènes décevantes et une fin assez lamentable, "Marathon man" ne sera pas le Dustin Hoffman que l'on retiendra. Un thriller avec du potentiel certes, mais tellement basique et peu surprenant dans sa forme, qu'il en restera loin de fasciner. Et pour entrer en total contradiction avec son titre, le film manquera clairement de rythme (jamais relevé par une scène forte ou un réel moment de suspense) et nous épuisera à la longue.
Tout simplement un grand film ! de genre encore une fois mais un suspens qui tient en haleine jusqu'au final . Des acteurs incroyables qui ne font qu' accroître le plaisir qu' on prend à chaque visionnage . Indispensable!
S'être assuré la présence de Hoffman, acteur méthodique s'il en est, n'a malheureusement pas permis à ce film de se voir compenser une sérieuse lacune : rien ne nous permet réellement de nous y intéresser, et c'est assez grave pour un thriller où chaque information est bonne à prendre. Le spectateur devait être tenu éveillé, gardé conscient devant ces rebondissements parfois un peu obscurs, mais en fait d'un marathon policier, c'est un marathon contre une incompréhension qui s'éternise un peu dans un scénario de trop longue haleine. Rien n'est franchement palpitant à part quelques scènes isolées, bien pensées, qui sauvent l'ensemble. Mais quelque part, la collaboration de Hoffman avec Laurence Olivier ne prend pas, comme si l'un, comme dans ses films précédents, avait dix ans d'avance, et l'autre dix ans de retard.
Marathon Man est un film pas mal. De là à en faire un film culte, j'ai quelques doutes. Les scènes de torture sont particulièrement réussies, car même la torture en soi n'est pas véritablement montrée, elle est suggérée et n'en est pas moins insoutenable. Par contre, j'ai trouvé que finalement l'histoire nazi derrière ce film n'apportait strictement rien, si ce n'est que le trésor, car en dehors de cet élément, le film n'a strictement rien à voir avec la Seconde Guerre Mondiale et on pourrait très bien se passer de cette information. D'ailleurs, j'ai trouvé que pas mal d'éléments étaient peu pertinents, notamment la passion du personnage principal pour la jogging et le marathon. C'est particulièrement mis en avant alors que ça n'apporte rien à l'intrigue et que cette information ne sert à aucun moment fatidique. Tout ces éléments font que le film se perd un peu. Car en-dehors de cela, l'intrigue se tient complètement. Le film est bien réalisé. La tension est palpable. Comme à son habitude, Dustin Hoffman est impeccable. Laurence Olivier, Marthe Keller et Roy Scheider et William Devane sont bien aussi. En conclusion, c'est plutôt bien fait, mais il y a beaucoup à écrémer dans l'intrigue.
Un suspens à l'ancienne qui m'a fait pensé à du Hitchcock ou du de Palma. La force de Marathon Man est la caractérisation de ses personnages, leur psychologie poussée qui les rend du coup crédibles et font plonger le spectateur au cœur du suspens et l'implique totalement dans le film. Du coup la puissance des scènes est renforcée comme bien sûr la légendaire séance de torture dentaire toujours aussi marquante alors qu'il faut bien reconnaître que du point de vue de ce qui est montré à l'écran j'ai déjà vu bien pire. La mort de Roy Sheider elle aussi est un moment qui m'a beaucoup marqué, rarement j'ai pu voir aussi Bien rendu le côté froid de la mort. Rondement mené, porté par un duo d'immenses acteurs Marathon Man est une des grandes réussites du thriller des années 70.
Assez ennuyeux bien qu'intriguant de bout en bout.. Néanmoins, l'intrigue est décevante dès lors qu'elle lève le voile sur les questions en suspens qui ne seront dailleurs pas toutes résolues... L'interprétation de D. Hoffman quant à elle est à l'image de l'immensité du talent dont il fait preuve. La BO ne me convînt pas. Cependant, la construction de l'intrigue constitue sans nul doute un modèle du genre.
Ambiance glauque, mise en scène et rythme ennuyeux, manque de crédibilité...
Je m'attendais à autre chose avec ce grand classique parano des années 70 et particulièrement cet intitulé. Au final, le marathon n'est qu'un prétexte car le film n'est pas centré sur cette épreuve mais bien sur une histoire mêlant politique, juifs et nazis, diamants et meurtres. Dustin Hoffman joue un simple étudiant, se préparant pour le marathon (on voit d'ailleurs que la course à pied à l'époque était mal vue) et il rentre malgré lui dans une histoire qui va le dépasser. Et ce n'est pas le seul, car l'intrigue est quand même assez difficile à comprendre dès le début (notamment avec cette scène d'accident de voiture qui lance le film). Le rythme est assez lent, surtout dans la première partie, la tension est tout de même palpable mais cette chasse à l'homme ne m'a pas forcément convaincu. Certaines scènes marquent spoiler: notamment la torture dentaire , digne de certains films d'horreur. Dustin Hoffman est vraiment bon.
A New-York, pendant un été caniculaire, un étudiant en littérature préparant un doctorat et s'entraînant au marathon, se voit impliqué bien malgré lui dans une histoire de diamants constituant un trésor de guerre. Il devra en découdre avec un ancien nazi criminel et sans scrupules et ses aptitudes athlétiques pourraient lui être très utiles au cours de ce combat… « Marathon Man », je l'avais vu il y a plusieurs années, mais je n'avais pas gardé de souvenirs suffisamment précis, c'est pourquoi je me devais de le redécouvrir (j'insiste bien sur ce terme). Je dois bien avouer que je n'ai pas été plus convaincu que ça. Tout ce qui concerne la mise en place de l'intrigue, s'avère être une partie assez alambiquée et on ne saisit pas toujours très bien les tenants et aboutissants. Toute cette « préparation » est malheureusement émaillée de certaines longueurs, et par conséquent, traîne la patte. Sans oublier la toute première scène qui n'aspire pas réellement confiance. Puis le film réussit à trouver son rythme de croisière au moment où l'étudiant se retrouve complètement seul face au criminel de guerre. Dès lors, « Marathon Man » devient clairement un survival urbain. Schlesinger filme tout ça de manière assez oppressante. On se sent observé de toute part, et l'on craint l'arrivée d'un nouvel élément perturbateur à tout moment. L'apanage du thriller américain des années 70. Le point d'orgue de cette course pour la survie est atteint lors d'une fameuse scène de torture (je vous passe les méthodes employées) perpétrée par l'ancien nazi et « symbolisée » par une tout aussi fameuse réplique passée depuis à la postérité. Côté casting, le combat entre Dustin Hoffman et Laurence Olivier tient ses promesses. En revanche, Hoffman se fait quand même éclipser par Olivier tant ce dernier, avec son visage méchant, ses lunettes, ses méthodes brutales et son crâne rasé fait forte impression. Sa tronche ne s'efface pas comme ça de votre mémoire ! Devane, quant à lui, se distingue par la duplicité de son personnage. A défaut d'être remarquable, « Marathon Man » reste un thriller tout à fait honorable.
Voici un thriller estampillé 70's particulièrement efficace, à la mise en place à la fois subtile et brutale. Dustin Hoffmann paie de sa personne et se montre impérial face au glacial Laurence Olivier, dans cette histoire qui vient fouiner dans les remugles de l'après-guerre. Scénario efficace, acteurs impliqués, mise en scène précise et virtuose: Marathon Man est une réussite à tous les niveaux. Un conseil: ne le matez pas la veille d'un rendez-vous chez le dentiste, ça pourrait créer un malaise...
"Marathon man" fait partie désormais de toute anthologie consacrée aux films de suspense ou aux thrillers. Il rejoint quasiment dès sa sortie en 1976 les grands films paranoïaques américains des années 1970 que furent "A cause d'un assassinat" d'Alan J. Pakula (1974), "Conversations secrètes" de Francis Ford Coppola (1974) et "Les trois jours du condor" de Sydney Pollack (1975). Moins directement politisé que ces trois films dénonçant l'histoire récente des Etats-Unis entachée par le maccarthysme, l'assassinat de John Kennedy et la Guerre du Vietnam, "Marathon man" distille la même dose de sourde inquiétude et de suspense. John Schlesinger apôtre avec Lindsay Anderson, Karel Reisz et Tony Richardson du "free cinéma" anglais a assez vite été happé par Hollywood où il frappa très fort d'entrée avec "Macadam Cowboy" (1969), déambulation underground et amère sur fond de prostitution masculine dans les bas-fonds de New York qui lui valut deux Oscars (meilleur film et meilleur réalisateur). Très en vue, il se voit confier la mise en scène de ce thriller rappelant au public que des anciens nazis continuent à faire fortune à partir de l'Amérique du Sud où ils coulent des jours heureux sous la bénédiction de régimes dictatoriaux à la recherche de précieux conseils sur la mise au pas des opposants. Le scénario a été confié à William Goldman déjà auteur pour "Butch Cassidy et Billy the kid" (George Roy Hill en 1970) mais aussi pour le très inquiétant et méconnu "Les femmes de Stepford" (Bryan Forbes en 1975). spoiler: Le postulat de départ posé grâce à un banal accident dans les rues de New York provoquant une réaction en chaîne, le récit tire profit de l'opposition de style très tranchée entre deux frères, fils d'un journaliste victime tragique de la chasse aux sorcières. Henry (Roy Scheider) l'aîné mène la vie agitée et cosmopolite d'un agent secret tandis que Thomas (Dustin Hoffman) étudiant en histoire spécialisé dans le maccarthysme est un passionné de course à pied s'entraînant pour le marathon dans Central Park . Ce décalage est certes peu crédible mais c'est en partie grâce à lui que le film trouve son point d'équilibre et génère ses retournements de situation. Schlesinger qui aborde le genre pour la première fois se débrouille comme un vieux routier, sachant alterner les décors, relancer au bon moment l'intrigue après chaque temps mort, mettre en parallèle la vie des deux frères, distiller les scènes d'action à haute tension et surtout créer une atmosphère très particulière qui puise son parfum dans les meilleurs films d'espionnage. L'opposition entre Dustin Hoffman et Laurence Olivier constitue certes le clou du film en raison de la nature même de leurs personnages aux antipodes, spoiler: confrontés dans la fameuse scène choc du supplice à la roulette et de leur approche opposée du jeu d'acteur , mais c'est sans aucun doute Roy Scheider alors au zénith de sa carrière, il sort à peine des "Dents de la mer" (Steven Spielberg en 1975) et s'apprête à enchainer avec "Le convoi de la peur (William Friedkin en 1977) , qui fascine le plus. D'apparence marmoréenne et indestructible il transpire la détresse de celui qui se sait sur la pente descendante toujours fatale dans ce genre de métier. L'acteur montre une fois de plus qu'il faut le compter parmi les plus grands. Marthe Keller choisie par Schlesinger après qu'il l'a vue dans "Toute une vie " de Claude Lelouch se fond parfaitement dans son rôle de trop belle conquête pour jeune homme naïf. Laurence Olivier pourtant très malade campe un sosie effrayant du docteur Mengele dont la traque n'a jamais abouti. La partition de Schlesinger serait parfaite sans une fin un peu à la manière de "La mort aux trousses" qui ne cadre pas avec la teneur générale du film.
Passionnant de bout en bout, "Marathon man" doit beaucoup à son scénario haletant et rudement bien construit. Les interprètes son excellents, Dustin Hoffman en tête. Un grand classique très réussi.
Ce thriller comporte dans sa seconde moitié des scènes vraiment marquantes. Dommage que la première moitié où l’acteur Roy Scheider occupe l’écran soit si confuse. On ne comprend pas toujours ce qui se passe sous nos yeux. Il est difficile de faire le lien entre les différents personnages. Mais à partir du moment où le personnage incarné par Scheider spoiler: rentre agonisant chez son frère (joué par Dustin Hoffman), c’est du tout bon jusqu’au mot fin. Il faut dire que c’est à ce moment-là que débutent vraiment les ennuis pour notre coureur à pied. Quelques idées sont mémorables telle spoiler: la course-poursuite mortelle dans les rues de New York entre deux petits vieux, un juif et un allemand ; l’ancien bourreau nazi spécialiste de la torture dentaire ; sa lame rétractable au poignet ; la fuite face à ses anciennes victimes dans le quartier juif ; la dent percée de Dustin Hoffman (on a mal pour lui). Petite remarque : le film datant des années 70, le jogging du héros et les shorts des coureurs font aujourd’hui sourire.
Marathon Man appartient à ce style nouveau de films de politique-fiction illustré par les 3 Jours du Condor ou A cause d'un assassinat, qui est apparu au cours des années 70. Le roman de William Goldman confrontait des juifs et des nazis dans un règlement de comptes rappelant les traumatismes de la Seconde guerre mondiale, et montrait le double jeu de certains agents américains. L'auteur ayant adapté son roman, l'intrigue du film y est fidèle, mais aux aspects politiques, John Schlesinger a préféré le suspense de l'angoisse. Pris dans des événements auxquels il ne comprend rien, le héros innocent incarné par Dustin Hoffman vit un cauchemar dans lequel il ne peut plus faire confiance à personne. Le film, brillamment réalisé, est construit comme un thriller hollywoodien, sur des scènes d'action et de violence qui reconstituent peu à peu le puzzle d'une sordide affaire de meurtres et de trésor de guerre. Le réalisateur fait bien sentir l'insécurité permanente d'une ville tentaculaire comme New York, mais il ne résiste pas à la tentation des morceaux de bravoure, dont un est resté dans les mémoires : la torture avec une roulette de dentiste pratiquée par Szell, ancien nazi particulièrement odieux, joué avec brio par un Laurence Olivier glaçant. Face à lui, Dustin donne une consistance étonnante à son personnage de victime, en communiquant la stupeur, l'hébétement, l'angoisse au spectateur qui comme lui, se retrouve ballotté d'une énigme à l'autre. Tous deux sont bien entourés par Roy Scheider et William Devane qui symbolisent les services secrets jouant un jeu ambigu. Seule Marthe Keller semble peu convaincante dans un rôle au reste relativement peu important. Le sujet appelait certainement un traitement plus profond, mais le parti pris adopté par Schlesinger est émotionnel et spectaculairement efficace, doté d'un suspense total. Un thriller à voir absolument.