Marathon Man, 1976, de John Schlesinger, avec Dustin Hoffman, Laurence Olivier, Roy Scheider et Marthe Keller. D’après l’œuvre de William Goldman, scénariste du film. Intrigue complexe, pas claire du tout…Pourtant, on est tenu en haleine du début à la fin, la tension est permanente, à la Hitchcock. En fait, le rythme du film est celui du coureur de marathon, un jeune étudiant, qui cavale à en perdre haleine, s’entraîne, se chronomètre. C’est la grande astuce de la mise en scène, que de mêler la quête personnelle, solitaire, authentique, sous forme de course, du marathonien (son père s’est suicidé quand il était enfant, probablement victime du maccarthysme) à l’histoire plus vaste le l’Amérique parano des années 70, jusqu’à les confondre. On trouve un ancien nazi (fiction du docteur Mengele) qui torture, récupère (ainsi que son frère) des diamants dans un coffre de banque et va les vendre à des diamantaires juifs, dans un quartier où les habitants reconnaissent leur bourreau…Un (faux) ami (espion ?) du frère (espion ?) du jeune marathonien séduit par une fausse étudiante (Marthe keller, qui a tout d’une espionne !)…Bref, on devient parano, on doute de tous les protagonistes qui, forcément, ne sont pas ceux que l’on croit.