Reporter à Hamburg, Peter découvre fortuitement le journal d’un survivant de l’Holocauste. La lecture du document le bouleverse, et il décide de traquer un ancien chef de camp de concentration. Ce qui va rapidement le confronter à Odessa, une organisation d’anciens SS, très bien implantée dans des postes clés, y compris en Allemagne de l’Ouest…
Il y a dès le départ cette bizarrerie de faire parler les acteurs en anglais avec un fort accent allemand… alors que les séquences de flashback sont en allemands (?). Mais s’il on met cela de côté, « The Odessa File » est un film d’espionnage qui se tient vraiment bien.
On retrouve l’ambiance paranoïaque des 70’s, avec un héros qui ne sait pas à qui se fier, pris en étau entre des forces puissantes (Mossad, anciens SS, complot international…). Une intrigue qui exploite bien les éléments d’espionnage « à l’ancienne » (courriers, téléphone fixes, filatures, infiltration, faussaires…).
Et un aspect globalement sombre, le film se déroulant dans un pays en miette, où peu de gens semblent s’intéresser au sort de criminels de guerre. L’occasion aussi d’aborder l’état d’esprit allemand, encore enveloppé de culpabilité.
Il y a quelques séquences bien tendues, souvent nocturnes ou en intérieur. Et de bons acteurs. John Voight est convaincant dans le rôle du journaliste, auquel un petit twist final ajoute un niveau de profondeur. Et s’il n’a que quelques scènes, Maximilian Schell campe un très bon méchant, rendu de la lie de l’Humanité. Pour l’anecdote, sa sœur Maria a également un petit rôle.
A noter aussi, une BO discrète composée par un Andrew Lloyd Webber en début de carrière !