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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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1,5
Publiée le 1 janvier 2024
Ce sont des proches, amis ou parents, du défunt Jean-Baptiste, un peintre avec lequel ils ont eu des relations délicates, amoureuses, conflictuelles, passionnées dans tous les cas sans doute.. Aujourd'hui, il se rendent à son enterrement. Patrice Chéreau filme un groupe de personnages -à forte proportion d'homosexuels (effet de mode ou fin de la discrimination au cinéma?)- qui se retrouvent,spoiler: prennent le train ensemble, assistent aux obsèques à Limoges avant de repartir chacun de son côté.
Souvent, les réunions de famille ont donné lieu à des comédies ou drames satiriques s'employant à dévoiler sous le vernis aimable des apparences les mésententes familiales. Ici, les retrouvailles sont d'emblée discordantes, brutales et agressives, et les ressentiments s'affichent. On ne sait pas encore quel lien unit chacun des personnages au défunt (le connaitra -t-on vraiment à la fin du film?) spoiler: mais on assiste, dans le train, au cimetière puis dans la maison de famille à des reproches ou règlements de compte quasi hystériques entre les protagonistes.
Chéreau, en passant dans un désordre brutal, d'une figure à l'autre, d'un groupe à l'autre, délivre pour chacun des bribes d'existence au moyen desquels le spectateur se doit de reconstituer le puzzle familial. Le montage chaotique, les mouvements de caméra brutaux, la confusion volontaire du récit compliquent sa tâche tout en stigmatisant, efficacement il faut le reconnaitre, des relations douloureuses, disloquées et antagonistes au sein du groupe. De ce point de vue, la mise en scène de Chéreau est convaincante et sa direction d'acteurs d'une grande virtuosité. En revanche, on renonce vite à découvrir les personnages et a prendre part à leur drame commun tant cet étalage d'agressivité, de névroses et d'amours meurtris semblent artificiellement excessif et affecté, comme relevant de l'exercice de style.
J'ai essayer de le regarder 3 fois, je n'ai jamais pu tenir plus de 5 minutes. Ne supportant pas la musique dont le niveau est 4 fois supérieur aux dialogues, c'est pour moi irregardable. Je me souviens avoir souffert le martyr devant "Magnolia", où pendant 3 heures il n'y a pas une seule seconde de silence. Mais là, c'est pire !
J'apprécie Patrice Chéreau mais je trouve ce film d'un ennui... Un bon début permet de rester jusqu'à la fin, certains dialogues sont bons, mais ce film m'a déçue. Je me demande ce que Danielle Thompson est venue faire dans cette galère !
La longueur du film ne joue pas en sa faveur. Il y a déjà une liberté de ton qui pourrait être symbole d’un style de cinéma mais qui ne fait que plomber le récit multiple et avec tout ça, des dialogues qui virent parfois dans le médiocre qui alourdissent l’ensemble et le rendent franchement déplaisant. Très moyen.
4 610 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 21 octobre 2021
Ceux qui m'aiment prendront le train avait besoin d'un scénario. Il a besoin de personnages mieux définis d'une histoire intéressante d'une atmosphère plus intrigante de scènes plus réalistes avec des réactions reconnaissables des personnages aux événements humains et peut-être d'autre chose qui donnera au public l'envie de continuer à le regarder. Les personnages de ce film sont si grotesques que je m'attendais à ce que l'un d'entre eux se mette à en manger un autre. Tout d'abord le fait que les gens souffrent d'une certaine forme de douleur émotionnelle ne signifie pas qu'on les trouve sympathiques en particulier lorsqu'il n'y a pas la moindre tentative de soulager les problèmes des autres. Ce n'est pas grave tant que les personnages sont néanmoins rendus intéressants par leurs actions leurs dialogues quelque chose de plus que ce que l'on voit dans ce film...
Ce film de Patrice Chéreau, réalisé en 1998, réunit un incroyable casting au service d’une histoire alléchante sur le papier. A la suite du décès du patriarche (Jean-Louis Trintignant), ses proches se rendent aux obsèques (Valeria Bruni Tedeschi, Charles Berling, Roschdy Zem, Vincent Perez, Olivier Gourmet, etc.). Mais cette abondance de talents ne suffit pas à rendre ce long-métrage intéressant. Bref, le scénario finit par s’éparpiller et le spectateur se perd avec cette multitude de portraits caricaturaux.
Ceux qui m’aiment prendront le train narre l’histoire d’individus se rendant aux obsèques de l’un de leurs proches. Viennent se tisser une multitude d’histoires sentimentales entre hommes pas vraiment crédibles car nimbées de non-dit. La musique est trop omniprésente et tente en vain d’apporter une émotion qui n’arrive jamais et au contraire prête au burlesque (scène de l’enterrement). La plupart des personnages masculins représentent une caricature d’homosexuel (libertaire, névrosé, marié, fataliste, exalté) dans lequel le réalisateur s’est peut-être complu et les personnages féminins renvoient une vision de la femme catastrophique (hystérique, ultra-émotionnelle, autocentrée).
Le peintre Jean-Baptiste Emmerich vient de mourir. Plusieurs de ses amis et connaissances prennent le train pour se rendre à Limoges, lieu de son enterrement. C’est là l’occasion de se retrouver mais surtout de régler quelques comptes. La première moitié du film se déroule dans le train vers Limoges, la deuxième est l’enterrement puis les retrouvailles autour d’un “goûter” qui s’éternise. Peu importe le lieu, le film est fatiguant car il n’y a aucun temps mort : la musique est quasi omniprésente, ça parle tout le temps, il y un bruit ambiant, des mouvements dans tous les sens. Et tout ce remue ménage pour pas grand chose de très important. On va d’un personnage à l’autre sans s’attacher. C’est dommage car le casting est impressionnant (Jean-Louis Trintignant, Valeria Bruni Tedeschi, Pascal Greggory, Charles Berling…) mais les intrigues n’ont pas grand intérêt.
Règlement de comptes de proches à Limoges à l'occasion de l'enterrement de Jean-Baptiste, un peintre qu'ils ont bien connu. Un film intrigant et très sombre, austère même, mais à la mise en scène classieuse et cesarisée et soutenu par une galerie d'excellents comédiens, ainsi que par sa BO.
Ceux qui m'aiment prendront le train est le film pompeux par excellence. Rien ne m'a séduit dans ce film, ni le rythme, ni les personnages, ni l'intrigue, …. Le premier point qui m'a frappé, c'est la complexification inutile du film. C'est extrêmement difficile de saisir au début toutes les relations entre les personnages. Les intrigues ne prennent que la forme de non-dits. Rien n'est exprimé de manière explicite et c'est au spectateur de deviner tout le passé de tous les personnages. C'est absolument incompréhensible : trop de personnages, trop d'intrigues auxquelles on accorde trop de temps, … difficile dès lors d'être sensible à l'éventuelle beauté du film avec un tel handicap. Il y a par ailleurs un problème de rythme. Le rythme est beaucoup trop rapide dans la première moitié du film (celle qui se passe dans le train) et beaucoup trop longue dans la seconde. Les dialogues sont pompeux au possible, on dirait du théâtre contemporain. La plupart des personnages sont assez antipathiques, celui de Charles Berling en tête. Les chansons sont un peu trop présentes et la plupart du temps peu pertinentes. Pour autant, je ne suis pas particulièrement du succès critique de ce film car il mêle tous les thèmes mièvres du cinéma français : la séropositivité, l'homosexualité, le travestissement, la grossesse, la mélancolie, le deuil, …. Mais c'est fait avec tellement de lourdeur que ça gâche tout. Le casting est très bon (Trintignant, Berling, Bruni-Tedeschi, Greggory, Gourmet, Zem, Perez), c'est peut-être la seule chose qui sauve un peu ce film, mais pour moi, c'est typiquement le genre de film qui m'agace au plus haut point.
Un très grand et bon film sur la famille, ses secrets et mensonges.
Entre les enfants modèles qui ont déçus, les homosexuels qui se trahissent, le travesti qui se sent et se veut femme, le couple qui s'effondre pour mieux se retrouver, le frère aîné haï parce que méconnu, on a déjà tout vu mais on en reprend une dose!
Sans doute grâce au talent de comédiens des acteurs, d'écrivain du scénariste et de mise en scène du réalisateur.
Un film fort dont on ne sort pas facilement . Superbement écrit et très bien interprété on reste secoué par tous ces bouts de vies mis les uns avec les autres le jour d un enterrement. Un grand moment de cinéma et une leçon de mise en scène.
"Ceux qui m'aiment prendront le train" est un film sur lequel plane l'ombre de la mort, mais il est pourtant tellement vivant: les principaux personnages, sous le choc de la perte de leur ami ou parent, sont pris par des rebondissements émotionnels chaotiques. Ils s'étreignent, s'embrassent, se repoussent, pleurent, rient, crient; ils sont dans un moment âpre de leurs vies mais ils sont plein de vie; et il est fascinant de les regarder se mouvoir. Cette fascination passe par la caméra qui est elle aussi vivante:spoiler: elle bouge au rythme de la foule dans la gare, au rythme du train, au rythme du tourbillon émotionnel dans lequel sont pris les protagonistes de la première à la dernière seconde du film.
Regarder ce long-métrage, c'est une expérience comparable à celle de lire la magnifique "Prose du Transsibérien" de Blaise Cendrars, où l'écriture insuffle au lecteur un rythme qui lui fait ressentir le mouvement ou l'arrêt d'un train. spoiler: Ainsi, dans "Ceux qui m'aiment prendront le train", le spectateur peut avoir la sensation de se trouver au milieu de ces voyageurs dans les wagons, au cimetière, ou dans la propriété.
Mais ce long-métrage, il convient aussi de l'écouter attentivement; car les dialogues sont d'une immense richesse émotionnelle. Entre le désespoir, le tragique, l'amertume, et le rire au coin des séquences, il y a quelque-chose dans l'écriture qui peut rappeler certaines grandes pièces chorales d'Anton Tchekov comme "La Mouette" ou "La Cerisaie". Mais si cette qualité textuelle nous parvient, c'est aussi parce que tous les comédiens sont formidables et dirigés admirablement par Patrice Chéreau. Ce dernier signe une incroyable peinture humaine; un chef-d'oeuvre évidemment.
Film avec un casting exceptionnel (Jean-Louis Trintignant, Vincent Pérez, Charles Berling, Valérie Bruni-Tedeschi, Dominique Blanc, Roschdy Zem, Olivier Gourmet, Guillaume Canet...) pour un enterrement pas comme les autres. Tout commence sur la quai de la gare pour un départ en train pour Limoges ( la caméra part dans tous les sens pour filmer les différents personnages et c'est vite lassant) . Ensuite tout ce beau monde se retrouve au cimetière ou l'ambiance commence à peser et enfin dans la maison familiale ou se déroulent des règlements de compte et des disputes incessantes . Sans véritable intrique , le film finit par lasser..