Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 26 février 2016
Jean Yanne inoubliable dans le rôle de ce personnage détestable ! un excellent film passionnant de bout en bout. Scénario, mise en scène, direction des acteurs (tous excellents) font de ce film un moment marquant.
Une extrême minutie enveloppe ce film opposant deux êtres opposés. L'un bouillonnant de haine restant dans une infinie retenue, l'autre représentant une ordure exubérante, sans gêne. Ce film français n'a rien a envier au Thriller. La nuance poussée à l'extrême dans chaque situation déclenche notre émotion, et cela pour notre plus grande satisfaction.
Un Chabrol qui ne figure pas à mon sens parmi les plus mémorables, malgré la composition d'un Jean Yanne abject à souhait. Le film souffre de quelques longueurs et est assez convenu aussi bien dans ses personnages que dans le déroulement de l'histoire. Le sujet initial empêche sans doute Chabrol de faire montre du cynisme dont il est coutumier à l'égard des petits bourgeois. Le film aurait sans doute gagné à être raccourci pour plus de nervosité et de tension. Néanmoins le style demeure, et la finesse de certains dialogues est remarquable.
Que la bête meure par le maître du suspense pour nous français : Claude Chabrol. Notre Alfred Hitchcock signe ici sûrement son chef d’œuvre personnel. Le thème de la vengeance et de la rédemption étant tellement passionnant à exploiter que ce film réussi la prouesse de nous surprendre malgré son scénario tellement basique et simpliste.
Un duel terrible entre deux hommes que tout oppose: Charles Thenier (Michel Duchausoy admirable de retenu) écrivain raffiné et anéanti par le deuil fait face à l’assassin de son fils (Jean Yanne incroyable), garagiste exubérant et égoïste régnant sur son clan tel un tyran d’opérette. Au détour d’un récit construit d’une manière remarquable, Chabrol nous offres quelques scènes d’anthologie (le repas de famille, la falaise…). Quelques raccourcis maladroits et une fin amenée de manière abrupte et pas totalement satisfaisante m’empêchent cependant d’adhérer pleinement à ce film qui n’en demeure pas moins une œuvre majeure de Chabrol et du cinéma français.
Année faste pour Claude Chabrol que 1969, où il signa l'un de ses meilleurs films "Que la bête meure". Adapté d'un roman noir de Nicholas Blake, celui-ci traite du thème de la vengeance en contant l'histoire d'un père prêt à tout pour retrouver le chauffard ayant renversé mortellement son fils. Chabrol, accompagné de son fidèle scénariste Paul Gégauff transposent l'intrigue du roman en Bretagne afin de représenter la bourgeoisie de province chère au cinéaste. Celle-ci distille une série de scènes individuelles ou collectives parfois grinçantes. Tous remarquablement dirigés, les acteurs sont époustouflants, à commencer par un magistral Jean Yanne. Une oeuvre complexe, fine, au final particulièrement réussi. Passionnant.
Claude Chabrol bouscule le cinéma Français en cette années 1969 avec ce film et redéfinit les codes de la vengeance à la Française . Il les redéfinit sous forme de thriller Hitchcockien a l'ambiance froide et au récit captivant de bout en bout . L'ambiance froide s'en dégage parfaitement surtout grâce a la grisaille de la Bretagne .
On se place aux cotés d'un père en quête de vengeance, psychologiquement détruit et prêt a tout pour faire souffrir l'assassin de son fils . Au début il mène l’enquête pour trouver qui est cet homme dont il ne sait rien .
Le récit est vraiment prenant dès le début avec un comme un soupçon de mystère, comment le père remonte la piste du meurtrier ? Comment va t-il se venger ? Tout ceci nous est dévoilé de façon intelligente et intéressante, nous sommes dans une vengeance réfléchi mais nourrit d'une grande haine .
Ce qui forme la grandeur de ce film c'est avant tout les acteurs, Jean Yanne détestable et horrible puis Michel Duchaussoy qui atteint presque la grâce d'Alain Delon dans un personnage froid et calculateur mais auquel on s'attache fortement car on le comprend, le connait et on se met presque dans sa peau a certain moment .
Entre un homme détruit nourri de désire de vengeance, des dialogues ciselés, une camera pointu et des acteurs parfaits, Chabrol offre un visage sombre et gris de la fin des années 60 mais offre un grand visage du cinéma Français .
Voilà du très grand Chabrol. Ce film en deux temps nous offre une enquête d'une part et une vengeance d'autre part, le tout accompagné par une musique de Brahms qui donne tout son sens au film. Le personnage campé par Jean Yanne n'est presque pas crédible tant il est con et méchant. Il aurait eu du mal à interpréter ce rôle de grand méchant. L'histoire n'en reste pas moins crédible. Caroline Cellier, vachement craquante quand même, incarne assez bien l'agneau blessé par le loup -qui règne par ailleurs comme un despote sur son cercle familial qu'il humilie sans mesure- et on vient à souhaiter, bien sur, la mort de la Bête. C'est pourquoi la morale implacable qui achève d'un même pas, la Bête et celui qui la tue, est primordiale : elle donne un absolu relief à une histoire qui serait classique. Que la bête meurt est à voir absolument.
Un bon Chabrol si on ne compte pas le dénouement assez décevant, car attendu (j'ai connu de meilleurs fins venant de lui). Toutes les qualités du film sont donc la morale, le jeu des acteurs, la spoiler: fameuse rencontre entre les deux hommes , les deux ou trois scènes captivantes (spoiler: le dîner de famille où Paul se plaint de la viande mal cuite ; Charles et Paul en mer, ou encore le poste de police ) ainsi que les dialogues percutants, presque littéraires dit comme ça de la bouche des comédiens, – comme souvent chez Chabrol. Il peut ne rien se passer de particulier lors d'une scène qu'on restera les yeux rivés sur ce qui est en train de se dérouler car les acteurs sont bien dirigés, les dialogues percutants, et on ne peut se douter de la suite des événements ; il nous met constamment dans le doute (on l'a vu avec La Cérémonie). Dans Que la bête meure, au lieu de nous emmener vers un chemin qu'on croit tout tracé (spoiler: Charles accomplissant enfin sa vengeance ), Chabrol renverse l'idée préconçue que l'on se fait et nous fait comprendre que la vengeance n'assouvie, en fin de compte, pas la haine en soi («Que la bête meure... et l'homme aussi»).
Un drame qui ne laissera personne de marbre. Un scénario glacial au rebondissements intelligents. Duchaussoy est bon, Jean Yanne est terrible, la femme et le fils suivent le mouvement ! Ce film est tiré d'un bouquin qui, à coup sûr, doit être très plaisant à lire. On a de la compassion pour le personnage principal, on le suit jusqu'à la dernière minute. Que la bête meure est plus ou moins comparable au "Vieux Fusil" sur le scénario mais en mieux. Top 20 du cinéma français pour ma part.
Chabrol offre à Jean Yanne un rôle d'ordure qui lui collera longtemps à la peau. D'ailleurs de nombreux réalisateurs lui offriront ce genre de rôle par la suite. Cette histoire de vengeance est un des 2 meilleurs films du réalisateur(selon moi), avec celui qu'il réalisera un an plus tard où il donnera toujours à Jean Yanne le rôle très ambiguë d'un boucher amoureux tueur en série.
Un chauffard percute un enfant dans un village de Bretagne. Il continue tout de même sa route. Le père, après une période de deuil, se met en tête de réussir là où la police échoue : retrouver le criminel et se venger. Par un pur hasard, il finira par retrouver cet homme abject et haïe même des siens. Souvent auréolé du titre de « Hitchcock français » ; Claude Chabrol a un malin plaisir à jouer avec les spectateurs. Fausses pistes, renversement de situations, personnalités complexes, suspenses : tous les ingrédients d’un bon polar où la psychologie des personnages est centrale. Le microcosme bourgeois de province que Chabrol a passé sa vie à dépeindre avec beaucoup de talent se révèle au premier abord très binaire. La bête, c’est le chauffard ; l’homme normal, le père de la jeune victime. Là, Chabrol démontre toute l’étendue de son talent en nous démontrant qu’il ne faut se fier aux apparences. Même derrière l’homme normal sommeille une bête. Autre chose excellente c’est le jeu de marionnette autour de l’odieux Jean Yanne. On se croirait dans les 10 petits nègres ; chaque membre de son entourage aurait une bonne raison de vouloir sa mort. La scène du repas de rencontre est ignoble avec la mère épouvantable, l’épouse humiliée, le fils martyr, la soubrette détroussée, la belle sœur amante et les amis serviles. Tous attendent autour de la table voire même désir la fin de cet être abject mais qui va les en débarrasser ? Même les spectateurs, à la fin, pourront avori des doutes. Le final est époustouflant. Tout comme le début où l’on voie l‘enfant innocent qui joue sur la plage, un bolide vrombissant lui répondant ; on sent déjà que le combat est inégal. Seul bémol à ce film est la manière dont Chabrol choisit de se défaire du fardeau de la vraisemblance. La quête du criminel est relancée par une coïncidence énorme mais assumée. D’où sort ce paysan, caricature absolue, qui permet de faire redémarrer l’intrigue et la quête du criminel ? Un régal de revoir Jean Yanne…
Haine, vengeance et amour forment un dangereux mélange... Claude Chabrol nous le prouve avec ce drame au premier abord classique, mais finalement tragique et très maitrisé.