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Audrey L
647 abonnés
2 593 critiques
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2,0
Publiée le 19 octobre 2018
Et vive les hommages Pelechian sur grand écran qui vous diffusent la totale (étant plusieurs films assez courts)...sauf pour ceux qui comprennent dès le premier film qu'ils vont souffrir assez longtemps pour s'en souvenir à vie. Subjectivement, voir dans "Les Saisons" toujours les mêmes séquences rediffusées à l'envi, au ralenti, ou de façon spasmodique de sorte à ce qu'on ne voit pas bien, cela devient vite ennuyeux, pour rester modérée. Et ne parlons pas de la bande-son composée d'un capharnaüm de voix et de bruits. Rien de logique ou de narratif, seulement de la contemplation d'une autre société, ce qui est louable et pédagogique, mais cinq minutes. Au-delà on se maintient les yeux ouverts pour essayer d'en voir le bout, et finalement lors de la séquence des gens qui descendent en glissant d'une pente qui est répétée des fois innombrables et au ralenti, on lâche les paupières et on dort. Comme les voisins autour de soi. De Pelechian, je ne retiens que la fin du nom.
« Les Saisons » est un joli court métrage, d'une grande fraicheur, en raison de son aspect pris sur le vif, entre fiction et documentaire. Il est question des relations difficiles entre l'homme et la nature, mais aussi du quotidien de gens simples, vivant à la campagne. Pelechian utilise une sorte de montage poétique, instinctif, plus proche de Tarkovski qu'Eisenstein, pour donner à ses images une profondeur conséquente. Au fond, en filmant le particulier, Pelechian traduit l'universel : la dureté de la vie humaine... et sa beauté. Son court métrage se passe de paroles : tout est dit par l'image, agrémentée d'une partition de choix (Bach semble-t-il, L'Eté des « Quatre Saisons » de Vivaldi,...). On aimerait que les films de Pelechian durent plus longtemps, tant il est évident que l'on a affaire à un humble mais authentique poète.
Une beauté visuelle à vous couper le souffle, un sens du montage exceptionnel, avec un mélange de ralentis et d'accélérations époustoufflant, la marée humaine comme jamais filmée dans le court-métrage intitulé "Nous", sur une musique hypnotique. Très proche d'une vidéo d'art qui aurait sa place dans la collection permanente des plus grands musées d'art contemporain. Mais, comme il s'agit de 35mm, savourons le plaisir de voir une telle oeuvre en salle ! Joyce, il le joue encore à l'Espace St-Michel, dépêche-toi de le voir !
Un court métrage d’une demi-heure sur la vie rude de bergers arméniens au cours de toute une année. Filmé à minima, avec simplicité, une touche de poésie et une musique élaborée.
Les 3 films de Pellechian sont de purs bijoux. (Vus dans un état de fatigue avancée et autre... dans un cinéma assez grand et vide) J'ai été hypnotisé par la pureté des images, la musique magnifique, le sens du montage (bien mieux que "L'Homme à la caméra" un peu pompeu). Du cinéma expérimental à l'inverse de ce cinéma (bien souvent) humble, proche de son public et pas prétentieux. Rarement j'ai été si transporté par un film expérimental, oubliant le temps et le monde.
Un film d'une beauté unique. Un sens du rythme, du cadre, du ralenti inégalable. A faire voir à tous ces petits tacherons qui croient qu'il faut monter "serré" pour convaincre de la violence du monde. On croit qu'on va se taper un film sur la transhumance (avouez qu'il y a plus sexy) et on tombe sur la lumière de la Bible, sur l'amour de la vie, sur la rudesse des choses. Ca renvoie aux débuts du cinéma, et ça en contient toute la suite ! Sublime, c'est tout.