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peter W.
43 abonnés
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2,5
Publiée le 1 octobre 2016
Un petit film noir avec un méchant vraiment méchant et un gentil ancien héros de guerre pas vraiment blanc bleu, le scénario est correct avec quelques bons personnages secondaires. Mais le film sent les restrictions d' après guerre tout de même.
Après le succès de "Au cœur de la nuit", Alberto Calvacanti se brouille avec les studios Ealing, qu'il quitte. Il tournera encore 3 films en Angleterre dont ce polar sous la bannière de la Warner. Un polar assez commun dans la ligne éditoriale des films noirs que la Warner produisait à l'époque aux USA et que Calvalcanti transpose avec conviction dans l'Angleterre d'après guerre. On y retrouve encore plusieurs traits du cinéma de son réalisateur dont les bas fonds des quartiers anglais, ses pubs et ses théâtres populaires. Mais la trame de ce scénario est bien trop commune aux autres films noirs de l'époque pour briller d'originalité. Un film donc pour les amateurs du genre.
Cinéaste brésilien, Alberto Cavalcanti travailla de nombreuses années en Europe. Ce sont sans doute les opus qu'il réalisa en Angleterre qui laissèrent le plus de traces.
Certes, sa réputation n'est pas exceptionnelle parmi la critique hexagonale, même si Glauber Rocha, tête de pont du cinéma Novo lui a largement rendu hommage dans la patrie de Jorge Amado
La réédition de ce film noir (1947), de la période anglaise du cinéaste permet d'évaluer par soi même son talent indéniable de mise en scène.
Le scénario repose sur un l'histoire d'un ancien soldat de la RAF qui entre dans une bande de contrebandiers spécialisés dans le vente sous le manteau de produits d'alimentation. Mais le chef du réseau se met à vouloir aussi trafiquer des stupéfiants.
" Je suis un fugitif" est loin d'être dépourvu de qualités et tient la comparaison avec des polars produits outre atlantique à la même période. Il est cependant desservi par son scénario, pas très bien construit.
Les transitions entre les étapes clef du récit utilisent beaucoup trop le procédé de l'ellipse et rendent parfois le récit trop improbable pour retenir une attention constante du spectateur.
Compte tenu de la période à laquelle le film a été tourné, on retiendra son thème de fond, celui du marché noir qui fleurit sans vergogne pendant les périodes de ravitaillement difficile.
Les contrebandiers sont montrés comme des personnes immorales qui ne méritent que ce qui leur arrive. Même le personnage principal, pourtant innocent du meurtre dont on l'accuse, est loin d'être blanc comme neige et ne connaîtra pas de rédemption.
Trevor Howard domine une distribution ou il est accompagné par une actrice dont la photogénie rappelle vaguement le style de l'américaine Veronica Lake.