Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Akamaru
3 100 abonnés
4 339 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 13 mai 2014
Quelque part entre le marivaudage survolté et le film de guerre à la campagne,"La vie de château"(1965) laisse une bonne impression,car Jean-Paul Rappeneau mise presque tout sur son rythme endiablé,des gags qui seront repris plus tard par les classiques et des acteurs en pleine recréation. Catherine Deneuve,qui peut laisser libre cours à son débit de mitraillette semble s'amuser follement. En épouse morose,réveillée par l'arrivée d'un parachutiste allié,et d'un général allemand faussement avenant,elle s'amuse à faire tourner en bourrique les hommes,qui se font aussi la guerre sentimentale! On a connu Philippe Noiret plus inspiré qu'en bon Français velléitaire. Rappeneau ne s'en cache pas: il s'est inspiré du tempo des screwball comedy d'Howard Hawks. Il aurait pu y ajouter un soupçon au niveau de l'interaction du quatuor principal,et une conclusion plus attrayante. Cependant,l'énergie cartoonesque du film,sa bonne utilisation du décor du château et ses gags impromptus le rendent immédiatement sympathique,et avec le recul,assez avant-gardiste.
C'est tellement léger qu'on se laisse porter par ce tourbillon. Deneuve est sublime, Noiret et Garcin sont des miroirs parfaits pour elle. Elle porte le film sur ses graciles épaules. On en vient à croire que la guerre fut charmante et l'époque aussi....... contrairement à maintenant.......... seul bémol, quand le film se prend au sérieux vers la fin.
Premier long-métrage de Jean-Paul Rappeneau, "La Vie de château" est un marivaudage placé dans le contexte on ne peut plus sérieux de la Seconde Guerre Mondiale (et plus particulièrement le débarquement en Normandie). Un ton plein de légèreté domine, ce qui donne lieu à de bonnes surprises. Il faut voir Philippe Noiret rentrer chez lui et trouver les soldats allemands jardinant sous la férule de Mme sa mère tandis qu'un officier allemand et un résistant poussent en chœur son épouse sur une balançoire ! Comme dans tout bon marivaudage, ce sont les passions humaines qui mènent le monde. Et plus particulièrement les sentiments amoureux d'un mari passif, d'un résistant et d'un officier allemand pour Marie, interprétée par la superbe et pétillante Catherine Deneuve. Elle est le centre du film, dans un rôle plus survolté que d'habitude. Le rythme du film semble même calé sur le débit vocal de l'actrice qui, comme tout le monde le sait, est très rapide. Pas de temps-morts dans le récit mais pas de fous rires pour autant. Plutôt un sentiment d'amusement diffus, pas mémorable mais divertissant.
Une comédie de qualité. Des situations et des comédiens parfaits. Pas mal de rythme surtout dans la seconde moitié, jamais d'hilarité mais on sourit de bout en bout.
Le début est une merveille, tout en mouvements fluides et tourbillonnants. La caméra suit Marie (Catherine Deneuve), princesse insatisfaite, impulsive, capricieuse, menteuse... "Elle sort, elle rentre, c'est la liberté, c'est un oiseau", commente son époux (Philippe Noiret). Les dialogues sont au diapason des images, coulant à flots et très bien écrits. Ce sont les prémices d'un divertissement virevoltant mais très orchestré, une comédie qui ose le pari de faire rire dans un contexte d'occupation allemande (ce qui surprit à l'époque de la sortie du film). Pour sa première réalisation, Rappeneau mêle ainsi, avec brio et sans faute de goût, événements historiques et marivaudage un peu fou. Il s'appuie sur une pléiade d'acteurs en grande forme : Catherine Deneuve en tête à claque, Philippe Noiret en châtelain flegmatique, Henri Garcin en séducteur dépassé, Pierre Brasseur en résistant barbu et bourru, Mary Marquet en vieille aristo gueularde. On regretterait presque que la drôlerie s'estompe sur la fin pour laisser place à l'Histoire.
Comédie sur l’Occupation presque aussi démagogique que la moyenne du genre mais moins caricaturale que celles jouées plus tard par les comiques vedettes patentés (De Funès, Bourvil, etc…). Le comique est plus fin, le cotée sentimental est réussi, avec la légèreté des airs de Michel Legrand. Ça se regarde avec plaisir.
Une des premières comédies françaises à traiter de la Seconde Guerre Mondiale. On peut d'ailleurs s'amuser à retrouver ça et là des scènes souvent imitées dans les années 70 et 80... Si le premier film de Rappeneau est prévisible et consensuel, il n'en demeure pas moins qu'il présente beaucoup de qualités comiques, auxquelles s'ajoute le talent de comédiens illustres (Noiret, Deneuve, Brasseur père). Un film sympathique, dont la copie gagnerait tout de même à être rénovée.
Légère, enjouée, portée par la grâce d'une Catherine Deneuve plus capricieuse que jamais, cette première oeuvre de Rappeneau est un pur délice. On ne s'ennuie pas et on s'amuse aux aventures intrépides de cette jeune mariée délurée. Charmant.
Subtil ce film : un comédie à la française comme on les aimait dans l'ancien temps, acerbe, évidemment drôle, inversant les valeurs de manière tout à fait cynique. Un film comme on aimerait en ravoir sur les écrans plutôt que ces comédies lourdingues qui en arrivent presque à ne plus faire rire.
13 753 abonnés
12 431 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 28 juillet 2010
Première rèalisation de Jean-Paul Rappeneau, "La vie de château" met en scène le couple tranquille Philippe Noiret-Catherine Deneuve pris dans la tourmente du dèbarquement alliè! Sur le ton de la comèdie qui èvoque de nombreux souvenirs au scènariste Claude Sautet (futur grand rèalisateur), Rappeneau offre à Deneuve, jusqu'à alors habituèe aux personnages dramatiques, le rôle d'une jeune femme fantasque, courtisèe par un rèsistant et un officier allemand venus la distraire de sa monotomie conjugale! L'actrice impose donc un rythme d'enfer à chacune des scènes où elle apparait ce qui ajoute du charme à cette comèdie de guerre bien interprètèe dans le cadre du marivaudage tonique...
C'est une belle réussite que signe Jean-Paul Rappeneau dès son premier film. Assez novateur pour l'époque, La Vie de chateau est un divertissement haut de gamme, porté par des comédiens très différents et tous les trois en état de grace. Sans être un fanatique de Catherine Deneuve, je reconnais qu'elle est ici excellente, touchante dans son insouciance. Philippe Noiret et Pierre Brasseur sont eux, bien sur, impeccables, tout comme Henry Garcin. Mais c'est surtout la légèreté de ton qu'on admire ici, alors que le contexte aurait pu être particulièrement dramatique. Mais bien au contraire, Rappeneau préfère prendre cela avec de l'humour et de la subtilité, et c'était une bien belle idée. Bref, c'est une belle réussite que cette vie de chateau, qui mériterait sans aucun doute d'être redécouvert. Savoureux.
Un très beau film, injustement méconnu. Il est evident que la légèreté du film ne sera pas appréciée par le plus grand nombre, surtout sur un sujet comme la guerre. Mais ce film est réellement raffraichissant, et toujours impeccablement maitrisé. Philippe Noiret joue à merveille, tout en humour nuancé, les allemands paraissent cependant assez caricaturés, dommage de ne pas avoir travaillé d'avantage le personnage allemand. Cette oeuvre intelligente fut récompensée par le prix Louis-Delluc en 1966. Une première oeuvre qui annonce le bel avenir du réalisateur Jean-Paul Rappeneau.