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Un visiteur
5,0
Publiée le 11 juillet 2008
pour son dernier film, bunuel explore encore le surréalisme, faisant alterner 2 comédiennes sur le même rôle, idée assez renversante. pour le reste, si ça ne possède pas la même force que les meilleurs films du maître (le fantôme de la liberté; le charme discret de la bourgeoisie; viridiana), ça se savoure avec presqu'un peu de nostalgie quand on sait que bunuel nous offre là son testament cinématographique. enfin, petites curiosités, michel piccoli double en français la voix du personnage principal et carole bouquet, toute jeune, joue la moitié du rôle de l'héroïne
On est loin du chef-d'oeuvre tant annoncé... Toutefois, on passe un agréable moment. Une comédie douce-amère sur le pouvoir des femmes sur les hommes, sur le désir de ces derniers, sur les rapports dominants-dominés inhérents à toute relation. En ce sens, la démonstration est brillante. Servi par un trio d'acteur formidable (avec mention spéciale à Fernando Rey et Angela Molina), le film touche cent fois au but. Cependant, la mise en scène "surréaliste" semble avoir un peu vieilli. Le principe des attentats qui jalonnent l'histoire n'est certes pas mauvais, mais méritait un autre traitement. A voir pour la curiosité.
Un homme d'affaires méprisant tombe amoureux une femme à deux visages (une pauvrette innocente qui se révèle être une terroriste d'extrême gauche). Humiliation et Fascination. Formidable description de la montée du désir. Cruelle désillusion finale grandiose. On comprend mieux la passion amoureuse après avoir vu ce film. Carole Bouquet a 20 ans. C'est son premier film. A mon avis, elle ne fera rien d'aussi bien après.
Dernier film de Luis Bunuel, «Cet Obscur Objet du Désir» (France, 1977) est aussi l'un de ses meilleurs. L'histoire est celle, grosso modo, de Mathieu (Fernando Rey) qui tombe sous le charme de Conchita (Carole Bouquet/ Angela Molina). Cette passion pour cette femme va vite devenir une course vers l'acte sexuelle, course effrénée sans nul autre intérêt que son moyen et non son but. Le perpétuel recommencement du film, par le truchement du désir en phase d'accomplissement, tend à étérneliser le film et par ce biais l'oeuvre-même de Bunuel. La volonté castratrice et justifiée de Conchita pour empêcher Mathieu de coucher avec lui fourbit les armes du film, en produit la dynamique. Ceci pour laisser croire à l'infinité du désir si seulement le film ne s'achevait pas par une explosion finale, accompagné par la charge musicale de la Chevauchée des Walkyries de Wagner, délivrant l'ultime message du carpe diem. Ainsi, Bunuel ouvre tout le long du film son oeuvre vers la postérité pour mieux la refermer et se l'approprier une fois pour toute. «Cet Obscur Objet du Désir» est aussi un film hommage aux autres films de Luis Bunuel : jalousie comme dans «El», fantasmes sur les seins comme dans «Un chien andalou», encadrement du récit en flash-back comme dans «El rio y la muerte», etc... Et enfin Bunuel nous montre deux bourgeoisies : l'une en décadence mentale (incarné par Mathieu) et l'autre en décadence sociale (incarné par Conchita). La dualité des lieux de l'action, tantôt à Paris tantôt à Séville, et des actrices (Carole Bouquet française et Angela Molina espagnole) est le reflet de la filmographie hispano/mexico-française de Luis Bunuel. Enfin, c'est aussi un film sur la femme et sur sa volonté d'être aimé pour elle-même, en tant que sujet, et non pour ce qu'elle donne, en tant qu'objet. Mais ceci est bien après les péripéties jouissives de Mathieu et Conchita, lettre d'adieu mémorable, comme un ancrage ultime du cinéaste dans l'esprit des spectateurs.
Dernier film de Luis Buñuel et premier que je découvre, Cet Obscur Objet Du Désir est une uvre surréaliste passionnante traitant dune histoire damour impossible entre un vieux bourgeois prêt à tout (magistralement interprété par Fernando Rey) et une jeune vierge manipulatrice (impeccable sous les traits de Carole Bouquet et Angela Molina). Esthétique de bout en bout et scénaristiquement douloureux (entendons par là quil sagit aussi dun drame psychologique), cette uvre vaut le détour pour ses situations improbables et son humour méchant.
Le dernier film de Luis Buñuel est un véritable chef d'oeuvre. Le surréalisme cher à l'auteur est une dernière fois présent à travers les nombreux décalages (acteurs doublés, deux actrices pour un même rôle,...) qui entretiennent et jouent avec le plaisir du spectateur. On reste captivé tout le long du film par le récit passionnant du personnage de Fernando Rey. Buñuel conte superbement son histoire et la met superbement en images. Certaines scènes excessivement buñuliennes sont magnifiques. Un film fascinant.
Le dernier film de Bunuel est un bijou. Il traite de la liaison obsessionnelle entre un homme âgé et une jeune femme. L'homme est à la recherche d'une seconde jeunesse. La jeune femme est incarnée par deux actrices, qui représentent différentes facettes de sa personnalité : chaleureuse et distante, simple et sophistiqué...Leur relation est un problème sans solution puisqu'ils ne pourront vivre ni ensemble, ni séparément. Heureusement, ce thème est traité avec une intelligence rare et un humour décapant.