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Hotinhere
553 abonnés
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4,5
Publiée le 21 janvier 2014
Une super production épique, extravagante et splendide, au récit dense, aux couleurs somptueuses et à l’interprétation magistrale (Charlton Heston prodigieux dans le rôle de Moise).
Inspiré de La Bible, Les Dix Commandements, de Cecil B. DeMille, retrace la vie de Moïse, celui qui selon le livre sacré délivra les esclaves égyptiens de leurs dures conditions sociales, aidé de Dieu et de ses pouvoirs divins. Fresque de 3h40, le métrage oscille entre péplum et aventure, et reste fidèle à l'histoire. De l'enfance à la mort, la vie de cet homme mythique prend place au sein d'une production gargantuesque, qui inclue un casting de grand talent (Charlton Heston, Yul Brynner, Edward G. Robinson), une photographie décapante ainsi qu'une mise en scène à la hauteur des événements. Et comme tout bon film qui s'assume, les protagonistes sont travaillés, ne font pas dans la demi-mesure et crèvent l'écran. Sans longueurs, si l'on ose dire, l'exode égyptien mené par Moïse est dignement représenté, tant les costumes et les maquillages leur sont fidèles et tant le scénario ne faiblit pas.
Un bon gros truc bien d'époque, tout en démesure parsemé de scènes parfois surprenantes (le comportement du pharaon devant Moïse, en train de "déguster" les plaies ...) Pour ceux qui ont le courage de supporter les 3h40 du film, une bonne mise à jour de l'histoire de Moïse !
A 75 ans, pour terminer sa carrière en beauté, Cecil B. DeMille décide de tourner le remake de son propre film Les Dix Commandements (1923) et ambitionne d’en faire le plus grand film de l’histoire du cinéma. Il bénéficiera effectivement de moyens colossaux et pourra cette fois aller tourner en Egypte les scènes de désert, notamment celles devant les portes du palais du pharaon : des décors gigantesques de 30 mètres de haut et surtout 20 000 figurants (et 10 000 animaux) pour la scène du départ vers Israël, une scène qui reste l’une des plus impressionnantes de l’histoire du cinéma. Le scénario est fidèle aux Ecritures mais rajoute beaucoup d’éléments : « le devoir de tout dramaturge est remplir les lacunes entre les faits » déclarait DeMille. Le résultat est surtout efficace dans la première moitié de ce film de près de 4 heures, celle où justement les dramaturges ont le plus brodé sur une liaison entre Moïse et Nefertiri. Les scènes de construction des temples par les esclaves sont à la fois grandioses et dramatiques, poussant la reconstitution jusqu’à montrer les différentes étapes de la fabrication des briques. Du grand spectacle hollywoodien. La seconde partie des Dix Commandements, plus historique, est paradoxalement moins forte et semble comme empâtée dans une grandiloquence qui hélas ne trouve pas son point culminant dans la scène des Tables de Lois, une scène qui n’a absolument pas la puissance qu’elle devrait avoir. En fait, cette seconde partie tombe plus dans les travers hollywoodiens classiques, à l’image du brushing impeccable de Moïse vieillissant qui nous donne toujours la vague impression d’avoir passé le plus clair de sa journée chez son coiffeur ! Les Dix Commandements n’est certes pas l’un des plus grands films de l’histoire du cinéma comme l’aurait souhaité Cecil B. DeMille mais reste, après plus de 50 ans, un grand spectacle.
Si l'on regarde ce film avec des yeux des années 50, c'est un film spectaculaire, avec d'énormes effets spéciaux, une histoire tirée de la bible et de très grands acteurs et donc un très grand film. Le voir en 2013 n'entraîne pas grand enthousiasme, tant cela a quand même mal vieilli, à commencer par le format qui n'est même pas en cinémascope et se prête mal aux scènes grandioses comme la levée de l'obélisque ou la traversée de la mer rouge. Ensuite, le jeu des acteurs est trop théâtral, surjoué..leurs attitudes trop construites, ça manque énormément de naturel. Et bien sûr, en matière d'effets spéciaux on a fait beaucoup mieux depuis. Ceci étant dit, les Dix Commandements, reste malgré tout une oeuvre majeure du cinéma, à regarder, comme on visite un musée...c'est intéressant sur le plan technique et historique, mais peut être ennuyeux à la longue... et c'est très long, près de 4 heures !
Une oeuvre monumentale de par ses décors, sa distribution, ses costumes et sa figuration. Certains effets spéciaux ont vieilli, d'autres restent spectaculaires. La scène de la traversée de la mer rouge reste un moment d'anthologie. Cependant l'oeuvre a des défauts : le jeu très daté de ses interprètes, l'utilisation abusive des transparences, son côté leçon de catéchisme agaçant, des longueurs et le côté par moment un peu statique de la mise en scène.
Qu'a cela ne tienne, ce film est LA fresque biblique la plus magistrale. Si vous n'etes pas croyant vous serez peut etre attiré par l'interet du film pour étoffer votre culure générale.
En 1956,Cécil B.De Mille était le maître incontesté de la superproduction historique.Il s'attacha à produire une nouvelle version des "10 commandements"(il en avait réalisé une première version muette en 1923).Celle-ci nous conte le destin de Moïse,bébé-hébreu sauvé d'une mort certaine par une princesse égyptienne,qui l'éleva contre son propre fils.Adulte,et découvrant la vérité sur ses origines,il dut choisir entre devenir le futur pharaon ou affranchir son peuple du joug égyptien.Si l'on en apprend beaucoup sur Moïse,sa destinée,la voix de Dieu ou l'écriture de la table;les références bibliques incessantes finissent par être pesantes,d'autant que De Mille résume cette quête de la liberté de façon très manichéenne,partisane,et présente le miracle comme s'il était évident.Réducteur évidemment.On lui préfèrera une première partie mieux tenue,qui relève du péplum historique,avec luttes de pouvoirs shakespeariennes,entre le futur Ramsès II(Yul Brynner,étonnant de traîtrise)et celui qui n'est pas encore le prophète(Charlton Heston,qui a la carrure du rôle,et qui donne beaucoup de sa personne).Les décors sont somptueux,réhaussés par les couleurs éclatantes du Technicolor.De Mille avait vu les choses en grand,et avait convoqué quelques unes des plus belles actrices de l'époque(Anne Baxter,Yvonne de Carlo)ainsi que l'indispensable Edward G.Robinson.Cette fresque extravagante voit ses effets spéciaux être désormais supra-kitschs,mais c'est ce qui fait aussi son charme...
Pour apprécier ce film hors du commun à sa juste mesure, il est indispensable de ne penser qu’au cinéma sans jamais se poser de questions sur le fond . Non pas que le fond n’en vaille pas la peine, tout au contraire puisque l’histoire mêlée à la légende du peuple juif est la plus intéressante qui soit, mais ici ce n’est pas le sujet. Il ne peut être question que de cinéma; d’ailleurs de Mille ne se prive de pas d’imaginer quelques plans personnels qui témoignent de son ressenti profond sur la méthode utilisée pour que les hébreux quittent l’Egypte. Le plus signifiant de tous montre Moïse s'éloignant sur la gauche du palais après avoir dénié sa responsabilisé pendant que Nefertari descend un escalier, que Moïse ne peut voir, en tenant son fils mort dans ses bras. Ce qui a intéressé avant tout de Mille, c’est évidemment la lutte pour la liberté contre l’esclavage et c'est pour cela que les deux premières heures du film sont si soignées. Vu comme un pur spectacle ‘’the ten commandments’’ est un éblouissement avec une première partie très attachante car elle permet à chaque spectateur de comprendre en particulier chacun des personnages présentés successivement . Dans la deuxième partie, presque infaisable sans être iconoclaste, nous perdons Moïse de la même manière que Sephora et Nefertari l’ont perdu . Pour ne pas quitter le cinéma, je ne peux m'empêcher de penser que la même année ,en 1956, dans ‘’Terre sans pardon’’ de Rudolph Maté, Charlton Heston secouera comme un prunier, en la tenant par les pieds, tète en bas, Anne Baxter, c’est d'ailleurs un spectacle fort réjouissant.
Dernier film de Cecil B. DeMille, Les Dix Commandements est resté un classique dans l’histoire du cinéma. Néanmoins, sont rang n’est peut-être pas mérité : la mise en scène est très académique et statique (malgré la beauté de certaines images) et les costumes et les effets spéciaux font aujourd’hui sourire, malgré la grandeur de la superproduction.Le film est divisé en deux parties symétriques. Dans la première, Moïse enfant est abandonné par sa mère pauvre, et est recueilli par une princesse Egyptienne ; dans la seconde, il est abandonné par sa famille royale, et est recueilli par des bergers. L’histoire des Saintes Ecriture est donc plutôt bien scénarisée, mais comme je l’ai déjà dit, Les Dix Commandements souffre d’être trop longuet, trop classique, trop théâtral ; il donne bien souvent l’impression d’être un cours de catéchisme. Maintenant, il serait injuste d’oublier des scènes comme celle d’introduction, ou celle présentant le travail des esclaves, de la marche de Moïse dans le désert ou du buisson ardant (celle de la mer séparée en deux m’ayant plutôt déçue). Mais ça ne suffit pas à le sauver, il est tout de même trop plat, bien loin derrière Spartacus par exemple.
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5,0
Publiée le 4 janvier 2022
Si on vous dit "The Ten Commandments" ? On pense tout de suite à la gigantesque et spectaculaire superproduction de Cecil B. DeMille, rèalisèe en 1956! Ce merveilleux conteur possèdait incontestablement le sens du grand spectacle, connaissait bien Hollywood et savait comment captiver le public sur plus de 3h30 de projection! Tout le savoir faire de ce cinèaste d'exception rèside dans sa manière de raconter sous une forme èpique (dans tous les sens du terme) une histoire où s'affrontent le Bien et le Mal! Difficile d'oublier l'eau du Nil qui devient rouge sang, la mer Rouge qui s'ouvre en deux, la sèquence où Moïse reçoit les Tables de la Loi [...] Les dialogues sont extrêmement bien ècrits et la musique de Bernstein est excellente! Et quel casting prestigieux avec, en tête de distribution, l'inoubliable Charlton Heston dans le rôle de Moïse! En conclusion un incontournable du 7ème art dont on ne se lasse pas de revoir à la tèlèvision! Cette grande version de 1956 arrive même à surpasser celle de 1923 du même Cecil B. DeMille, ce qui n'est pourtant pas facile...
Un film pareil n'aurait certainement jamais pu voir le jour aujourd'hui étant donné son impact religieux.
En tout cas l'histoire de Moise est totalement respecté c'est sympa à suivre bien que la mise en scène soit trop théâtrale et parfois les acteurs en fond des tonnes.
Je ne suis vraiment pas attiré par tout ce qui touche, de manière générale, à la Religion. Mais ça fait un bail que j'avais envie de regarder ce monument du 7ème art, l'un des péplums les plus marquants et les plus réputés de toute l'histoire du cinéma. Je n'ai vraiment pas été déçu, je suis resté scotché de la 1ère à la 219ème minutes ! Cecil Blount DeMille nous propose deux parties bien distinctes : d'une part, l'histoire de Moïse de sa naissance (et notamment de son arrivée au coeur de la famille impériale) à la découverte de la "supercherie", et d'autre part, de l'avènement de Moïse en tant que sauveur et "Elu" de la population juive. Un duel au sommet entre Yul Brynner et Charlton Heston exceptionnel, tant les deux acteurs habitent leur rôle et le jouent avec une précision d'orfèvre. On ressent les émotions comme jamais : l'esclavage, la pauvreté et la dureté d'un peuple envers un autre qui le rabaisse et l'extermine tels des animaux (à noter que même au XXème siècle on avait pas forcément évolué à ce niveau là). Des scènes d'anthologie telles que la séparation de la mer Rouge en deux pour laisser s'échapper le peuple juif, le Nil couleur sang, le bébé Moïse récupéré par les egyptiens à sa naissance resteront gravées dans ma mémoire. Et vu que Cecil B. DeMille n'est pas le dernier des peintres, ce film se laisse regarder sans même que l'on pense et que l'on ressente une quelconque gène quant à ses 60 années d'ancienneté. Sa mise en scène et son jeu de lumière, ainsi que la musique d'Elmer Bernstein, sont extrêmement précis et rendent la réalisation générale quasiment intemporelle. Une oeuvre pharaonique (sans jeu de mot) qu'il faut avoir vu pour la beauté de sa mise en scène, pour son jeu d'acteur extraordinaire et pour un enrichissement culturel garanti.
Lors de sa sortie, ce film fût présenté comme un spectacle unique et jamais vu bénéficiant d'un nombre gargantuesque de figurants, décors, et costumes. Ainsi les qualités cinématographiques indéniables des Dix Commandements ont été entachés par ce souhait de mettre en avant des atouts qui n'en sont pas. Et pourtant on tient ici un des plus beaux bijoux de l'industrie hollywoodienne des années 50. L'aspect kitch des premières scènes est vite effacé au profit de la splendeur des décors, de la qualité outrageante de la mise en scène et du scénario, ainsi que des dialogues fins et percutants. Une musique plus qu'épique accompagne les chevauchées de Moïse, Ramsès et autres personnages dans toutes les scènes de ce film culte. On se souvient des hébreux bâtissant les villes, des confrontations entre Ramsès et Moïse, de la fuite dans le désert, de l'écriture divine des tables de la loi, de la traversée de la Mer Rouge, et d'autres scènes uniques et inégalées. Tout cela doublé d'interprétations grandioses, en particulier celles de Charlton Heston et surtout de Yul Brynner en pharaon charismatique et sarcastique. Alors certes Cecil B. de Mille s'était donné les moyens, mais il faut avouer que jamais argent n'a été aussi bien utilisé pour une oeuvre cinématographique.