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DaftCold
21 abonnés
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4,5
Publiée le 18 décembre 2018
Quand je me suis lancé dans le visionnage, j'ai cru aborder un film fait par et pour les cinéphiles. Mais j'avais vraiment envie de voir ce que c'était un film expérimental. Ce fut une bonne claque, ce genre de claque qu'on oublie pas. En écrivant cette critique, j'ai plein d'images marquantes qui me reviennent en tête. Je ne peux que conseiller cette expérience, même si on comprend pas tout, on prend un réel plaisirs à découvrir ces images.
Une forme impressionnante, un amas de matières qui trouve une harmonie idéale à force de déconstructions, un véritable coup de poignard qui vous transperce les yeux et les oreilles : L'Ange de Patrick et Michèle Bokanowski est une expérience expérimentale unique, une mise à l'épreuve sans procédés d'éprouvette, un résultat qui tient d'une alchimie sans chimères. Ici l'immersion du spectateur s'effectue tel un saisissement, au hasard d'un grondement constant dans les tympans ou d'une fulgurance stroboscopique brillant de mille éclats. L'Ange est une oeuvre d'Art totalement inclassable, un gouffre fascinant qui vous fait pratiquement perdre pied du haut de ses 64 minutes, un théâtre baroque d'un mutisme éloquent. L'image y est purement fabriquée au détour d'un collage, d'une lumière diffuse, d'une surexposition, d'un changement de perspective. C'est un voyage indescriptible dont il serait dommage de se priver, tant le spectateur en ressort désorienté, agressé, violenté. De la matière première à l'état second il n'y a qu'un pas... Extraordinaire.
Des images sur-puissantes et la bande son hypnotique, c'est une aventure cinematographique au-dela de la perception ordinaire. Tres inspire en matiere de symbolisme, chaque plan est sognieusement construit, fait appel directement a notre subconscience, de telle sort que l'on a l'impression de voir de grandes peintures surrealistes telles que Chirico ou Delvaux.